On tombe parfois sur des trucs spéciaux sur le net... Certes, les vidéos de deux filles s'amusant sous des projecteurs ne sont pas rares, surtout quand il s'agit de "stimuli"... mais celle-ci n'est pas classé x...
Emmanuel a laissé un commentaire qu'il faut mettre en lumière...
"JLM s'est rattrapé en devenant MORNAC pour les Ranchéros.MORNAC fit trembler l'Auvergne durant la deuxième moitié du XIXème siècle. Un personnage si tristement célèbre ne laisse, pas la population indifférente. Au contraire beaucoup de choses furent dites et écrites, avec omissions ou inexactitudes, rendant le personnage tantôt maléfique ou tantôt héroïque dans sa vie ou dans ses actes.
Une personnalité peu sympathique est attribuée au personnage : il est amoral, cynique, cupide et cruel, violent dans ses crimes et menace hommes et bêtes. On le dit rebelle contre l'ordre établi, avec une certaine particularité pour profiter des petites gens et les déposséder. Mais d'un autre côté, il est curieux de constater qu'il peut être correct voire affable, en tant que compagnon de route. Certains auteurs (Champeix), lui prêtent des sentiments amoureux, et le décrivent à cette occasion comme un être doué d'une grande sensibilité et émotivité. Mais partout, on retrace le côté calculateur et peu aventureux de MORNAC, ce qui peut paraître contradictoire ! "
Ah, oui, mince, je n'avais pas pensé à cet autre pseudo qu'il s'était choisi pour revêtir les habits du RANCHEROS!
Si ilest en auvergne, un bandit de grand chemin entré dans la légende, c'est bien Mornac. Le personnage a inspiré des récits, un roman, une pièce de théatre"les exploits de Mornac", récit dû à un journaliste de la fin du siècle précedent qui signe J.Champeix, récement réedité aux éditions du Miroir, semble un témoignage sur ce contre héros de légende, disons nous, presque autant que l'histoire.
Pendant un quart de siècle, hormis dix ans de bagne accomplis à Toulon, de 1825 à 1850 à peu pres, Victor Mornac a hanté les chemins qui, par divers itinéraires, menaient de Bourg Lastic ou Herment à Clermont-Ferrand. La Moréno, Ville-jacques, Rochefort, St Sauves, autant de lieux,et il en fut bien d'autres, ou il a fait parler de lui.
Habitant de Laqueuille ou il était né dans une famille honorable, pourvu de quelques intructions, il aurait été maitre, d'abord clerc d'avoué puis maitre d'école, mais prédestiné à tourné mal.
Enfant et adolescent rebelle, pervers peut être, violent et béligueux à coup sûr, par ailleur robuste et de haute taille, grand marcheur, il devient hors la loi à la suite d'un premier meurtre qui précède d'un reglement de compte et non d'un besoin de voler.
Une première pèriode de brigandage, le bagne, retour en Auvergne. Il est la terreur des habitants des villages, des voituriers, des aubergistes et surtout des marchands et propriétaires ou fermiers qui reviennent de la foire dans la journée ou à la nuit tombée. Mais il ne détrousse pas tous ceux qu'il rencontre. Apres avoir fait un bout de chemin avec certains voyageurs et conversé les plus cordialement, il se contente de se séparer, et de rire sous cape de la frayeur qui des ce moment saisit son compagnon de route.
Des témoignages et des indices tendirent alors à le faire apparaitre coupable de deux crimes. mais, on osait pas trop parler contre lui: il courait toujours, menaçait, se vengeait de diverses manieres, ridiculisant les gendarmes et leurs echapait.A Briffons, toutefois, il reçut une raclée memorable des habitants organisés et se résolut à ne plus être victime de ses mauvais tours.
Enfin arrété, jugé à Riom, il est condammé au bagne ou cette fois il mourra.
Est-il coupable de tous les meurtres et les mauvais coups dont on l'accusé!!! Etait-il aussi satannique qu'on l'a pretendu!!! A t'il toujours eu tous les tords dans les mauvaises affaires ou il a était mélé!!!
Ce n'est pas 150 ans plus tard que la chose sera tirée au clair.
Mornac semble bien l'auteur de plusieurs meurtes. Mais il doit être remarqué que la grande délinquance dans le monde rural du XIXe siècle était un fait répandu. C'est sous la troisième république qu'elle disparait: gendarmerie plus efficace, meilleures conditions matériel et morales de vie!
Je ne veux pas chercher à tout expliquer; longtemps apres Mornac, il y a eu des bandits de grand chemin, et de cette insecurité des chemins ruraux, je vous laisse juge arbitre à mon récit...j-claude
- Et encore celui-ci
sur les hommes célèbres de Saint-Sauves d'Auvergne :
Un bandit :AntoineVictor MORNACétait un instituteur libre de Laqueuille, issu d’une famille noble composée notamment dedeux chevaliers de Malte et d’un jurisconsulte. Né à Laqueuille le 21 septembre ou le 13 octobre 1802de François MORNAC, officier de santé, et de Marie TARDIF, fille d’un grand propriétaire, il avait trois sœurs : Magdelaine, née en 1793, Catherine, née en 1798, et Julie.
Décrit sur les registres d’écrou comme mesurant 1,75 m, « cheveux et sourcils châtains clairs, front découvert, yeux gris, nez moyen, bouche moyenne, menton rond, barbe forte, visage ovale, teint clair,… chauve, traces d’un coup de feu à la cuisse gauche »
Réputé pour sa rudesse et son audace, marcheur sans égal, il commit son premier larcin à Saint-Sauves en frappant deux jeunes gens du village. Il devint progressivement la terreur de toute la contrée. Le 31 août 1826, il fut condamnépar le tribunal correctionnel de Clermontà 15 jours de prison « pour rébellion à la force publique » pour avoir insulté des gendarmes en patrouille dans une fête patronale et purgea effectivement cette peine ; le 4 octobre 1827, il fut condamné à un mois de prison par le tribunal de Clermont puis acquitté en appel pour excès et mauvais traitements. Le 13 juin 1828, il blessa très violemment un collègue instituteur et prit la fuite.Le Tribunal de Clermont le condamna par défaut à deux ans de prison pour coups et blessures.
Alors devenu vagabond et « maître d’école non autorisé », il se « soustrait pendant cinq années aux recherches de la police » ; son existence fut jalonnée par les vols et les agressions. Des traques furent organisées sur les communes de Laqueuille et de Saint-Sauves. L’une de ses dites planques est encore visible aujourd’hui au nord du bourg de Laqueuille.
Couverture de la Revue d’Auvergne littéraire n°108, 1944 -Image d’Épinal d’Adrien MITTON
Portrait imaginaire de MORNACd’après Georges BEGON
Cependant, MORNAC resta insaisissable grâce à ses déplacements fréquents et à ses informateurs. En 1834, il fut capturé à Laqueuille et condamné le 19 août 1834 à 10 ans de travaux forcés pour « vol conjointement par plusieurs personnes, la nuit dans une maison habitée, à l’aide d’effraction intérieure, avec violence et menaces de faire usage d’armes apparentes », en l’espèce l’agression en bande organisée de Jean CHAMPSEAUME à Feix (commune de Saint-Julien). Le jugement fut confirmé en cassation le 12 septembre 1834. Il purgea sa peine au bagne de Toulon du 19 octobre 1834 au 12 septembre 1844 sous le matricule 26.869.
Un journal de l’époque disait alors que «MORNAC jouit de la plus affreuse réputation. Il est l’effroi de la montagne. On ne se fait pas d’idée de la crainte que son nom inspire ».
Assagi à son retour, il s’installa à Laqueuille mais ne put s’empêcher de récidiver en commettant des agressions et des vols auprès d’habitants, notamment aubergistes, de la région de Laqueuille, Bourg-Lastic, Rochefort-Montagne… À titre anecdotique, en 1848, il posa ledrapeau rouge sur le clocher de l’église de Laqueuille avant de le retirer aussitôt.
Accusé par la rumeur publique d’être l’auteur des meurtres du marchand de bestiaux Jean BARRIER et de Marien BONY retrouvés morts le 29 septembre 1849 entrePont des Eauxet Rochefort-Montagne pour le premier et le 11 juin 1850 près du Trador (Laqueuille) pour le second, il fut à nouveau traqué par la Gendarmerie, appréhendé et relâché faute de preuves. En janvier 1851, il réussit à s’échapper d’une filature organisée par le gendarme HARNÉ, de la brigade de Rochefort-Montagne. Redoublant d’audace, il fut reconnu à la fête patronale de Briffons et pris à partie par la population en colère.
On rappelait également l’affaire DUCOIN, voiturier à Tauves, qui donna un grand coup de barre de fer à MORNAC qui lui barrait le chemin à Méjanesse. Ce fait fut rapporté au maire, ce qui l'obligea à faire rechercher MORNAC. Le malfaiteur fut trouvé dans un piteux état, niant pendant un court moment sa rencontre avec DUCOIN avant de reconnaître la véracité des faits.
Enfin, en août 1851, à 18H, près d’une de ses caches, une grange abandonnée de Méjanesse, il fut blessé à la cuisse droite par le gendarme HARNÉ mais parvint à s’échapper. Soigné au Jansanet où habitait « un excellent homme très humain, incapable d’une vilenie, le docteur VEYSSET », MORNAC se rendit ensuite à la maison de santé du Docteur PELLISSIERE, de Chamalières. Dénoncé, il y fut arrêté le 6 septembre 1851 à minuit. Le 26 mai 1852, il était condamné en appel à 12 semaines de prison pour « destruction d’un cheval ».
Jugé avec BOUCHAUDY par la Cour d’assises du Puy de Dôme du 5 au 8 août 1852, juridiction présidée parle Conseiller DUCLOSELavec la présence de M. ANCELOT, avocat général, MORNAC fut défendu par Me BARSE. Il était poursuivi de la prévention de « vols commis sur un chemin public, la nuit, à l’aide de violences ayant occasionné des blessures et de deux homicides volontaires ayant précédé, accompagné ou suivi les dits vols (circonstances atténuantes) ».
Parmi les jurés figurait en 10ème position l’ancien notaire de Saint-Sauves François FAUVERTEIX. Également, une centaine de témoins défilèrent à la barre; le verdict prononcé à l’issue de la dernière journée vers 20 heures le condamna aux travaux forcés à perpétuité. Son pourvoi en cassation fut rejeté le 27 août 1852. Selon Jean de CHAMPEIX, il fut « transféré le 7 septembre 1852 à Cayenne, y subit un traitement très difficile et y décéda rapidement ».
En revanche, Pierre BALME fixa son transfert au 24 septembre et ce, pour le bagne de Toulon.
Aussi, une recherche auprès desArchives historiques de la Marine de Toulonet publiée en 2004 a établi que MORNAC avait effectivement été transféré à Toulon sous le matricule 25.514. Nous savons également qu’il a été puni disciplinairement entre autres pour injure et désobéissance.
Ilfut « détaché de la chaîne le 19 octobre 1862 et mis à la disposition de Monsieur le Maire de la ville de Toulon pour être transféré comme sexagénaire dans unemaison de force conformément à l'article 5 de la loi du 30 mai 1854 » instaurant la « retraite » à 60 anspour les bagnards. Le concernant, il fut transféré à la forteresse de Belle-Ile-en-Mer le 15 décembre 1862, y séjourna 7 ans avant d'être déclaré aliéné mental puis transféré à l’asile de Léhon où il décéda à l’âge de 68 ans le 31 décembre 1869.
Cependant, ce « fait divers » a fait l’objet de plusieurs récits, d’enquêtes partiales et de proses à sensation, accroissant la difficulté de distinguer la légende de la réalité quant aux méfaits présumés et à la mort de MORNAC.
Et puisqu'en France, tout finit par des chansons... :
- Voilà, vous savez tout (ou à peu près) sur Mornac, le vrai... ou le faux... Concernant le leader des rancheros, voilà ce qu'il disait dans CHORUS n°41:
Or donc, Crocojean, Mornac, Le Roi Saumon, Mayerling et le Comte de Montlo, comme ils se sont masqués, décidèrent, durant l'Euro 2000, de concilier leur passion du foot, de la musique et de la déconnade : « Au fil de la compétition, on a pondu une quinzaine de chansons, dont beaucoup ont été composées ici. On regardait les matches; on écrivait et on enregis
trait dans la grange »Principe de base, affiché sur leur site Internet (Ifrance.com/rancheros) : « Cinq minutes pour répéter, cinq minutes pour enregistrer, cinq minutes pour mixer.
verse même de la démarche habituelle, quoi. »Le premier album des Rancheros, sobrement intitulé Golden couillas, vol. 7, n'est pas disponible sur le marché. Ou alors, quasiment sous le manteau, de la main à la main, au prix dollars. Seul moyen d'avoir accès a ces hymnes immortels, comme « Le fromage Et la fourmi Et Chéri Bibi » : les télécharger sur Internet.
En prévision de la marche triomphale annoncée des Bleus vers un second titre mondial,
en juin dernier, un plan de bataille avait été mis au point pour accoucher d'un volume n° 2 des Rancheros, qui serait paru début juillet. Commentaire de Murat. «Ça a été un tel fiasco que ça nous a coupé la chique ! On n'est pas des professionnels les Français n'assurent pas, on n'enregistre pas Impossible de faire semblant alors qu 'on était accablés... On s 'est rabattu sur un projet de disque de yodel. [rire] On a mats, comme c'était trop difficile, on a décidé de passer à autre chose ! On a alors eu l'idée d'un album sur la philosophie : une chanson sur l'existentialisme, une sur le rationalisme, une autre sur le structuralisme, ou une sur Platon, tout simplement. Expliquer Sartre à notre façon. On va peut-être passer à ça. Si les footballeurs français n'assurent pas, on va être obligés de s'intéresser à autre chose. »
Et si les Rancheros, à l'insu de leur plein gré, décrochaient un tube en or massif? Grand rire : « II n'y a aucune chance, parce que cette production-là ne sortira jamais dans le commerce. Si les gens veulent vraiment un album, ils se le feront en le téléchargeant ou en se le refilant par cassette... On ne fait pas cela dans un but lucratif. C'est un travail d'éboueur de la chanson. On récupère les trucs qui traînent, tout ce qui tombe du camion. Il y a des bouts de mélodie, des mots de cette chanson populaire qui fait le fond de la France. On voit bien que c'est pourri jusqu'au trognon. Y'a pas photo, quoi... Entre La Madelon et une mélodie de Fauré, il faut quand même être du côté de Fauré, non ? Alors que le business voudrait toujours nous pousser du côté de Madelon. »
-Dans libération (10/03/04) à l'occasion de la sortie du "parfum":
Un certain B. écrivait en poursuivant sa correspondance avec JLM:
...En attendant, la tournée du Murat des champs "au jardin" est en ville. On y sera, à l'affût de Mornac et à l'écoute de "Qu'entends-tu de moi que je n'entends pas?" Tout.
B.*
- allez, pour conclure, écoutons MORNAC:
Merci à Emmanuel pour l'info et les docs (et bien sûr à Pascal).
Ah, voilà une séquence plutôt drôle... Murat face à Hugues Delatte.... puis face à Ruquier, et surtout Jean-Bernard Hebey qui l'avait aidé au départ... même si on peut trouver le chewing gum agacant...
On retrouve également l'agacant Pocrain qui, en plus de taper ses petites amies est écolo, ce qui aurait pû susciter plus d'étincelles avec Murat...
Je pensais que Five avait épuisé le stock... mais non, il nous livre ce jour un petit trésor... que je ne connaissais pas. Je n'étais pas encore sur le net à ce moment-là faut croire. Les vidéos qui annoncaient Taormina sur le site officiel !
Outre quelques belles images de femmes, photos rares de Jean-Louis aux premières heures, cartes postales de la Bourboule, et même des peintures de jean-Louis (Dieu, femelle et foot!), ces films nous offrent des versions alternatives de titres de Taormina (avec un véritable Duo sur Billy avec Laure je pense), ou même une musique originale...
Ah, ça, c'était du teaser.. nettement mieux que Jean-Louis dans les arbres! On espère retrouver ce genre de choses en 2011!
Je ne lis pas trop le blog de Didier car je pense que c'est mieux qu'on fasse notre truc de chaque côté, tant pis s'il y a des redites... mais là, je suis tombé dessus via google... et c'est intéressant. Il a du temps le retraité!
On dit que s'en vont les rires et les je t'aime que c'est naturel que ceux qui vivront d'amour et de pardon auront toujours raison
Si le temps nous sépare éloigne le fruit gâté le citron de la rhubarbe qui peut bien décider ?
Route pavée de pluie noyée comme est le lit le lit de la rivière Que la mélodie d'un frisson nous emporte au loin nous déporte
Que le fond des choses est doux est doux comme un satin quand la rosée y dépose ton odeur de jasmin
Que la mélodie creuse creuse son lit comme creuse la rivière Redonne vie à l'étoile sanguine au grand mystère
Dans le grand funiculaire sous terre, je descends pour voir au fond des choses si ressurgit le temps
Les références à la rivière et à l'eau peuvent faire penser à l'
Ophélie de Rimbaud...
RIMBAUD
Ophélie
I
Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles ... - On entend dans les bois lointains des hallalis.
Voici plus de mille ans que la triste Ophélie Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir; Voici plus de mille ans que sa douce folie Murmure sa romance à la brise du soir.
Le vent baise ses seins et déploie en corolle Ses grands voiles bercés mollement par les eaux; Les saules frissonnants pleurent sur son épaule, Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.
Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle; Elle éveille parfois, dans un aune qui dort, Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile: - Un chant mystérieux tombe des astres d'or.
I
O pâle Ophélia! belle comme la neige! Oui, tu mourus, enfant, par un fleuve emporté! - C'est que les vents tombant des grands monts de Norwège T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté;
C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure, A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits; Que ton coeur écoutait le chant de la Nature Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits;
C'est que la voix des mers folles, immense râle, Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux; C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle, Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux!
Ciel! Amour! Liberté! Quel rêve, ô pauvre Folle! Tu te fondais à lui comme une neige au feu: Tes grandes visions étranglaient ta parole - Et l'Infini terrible effara ton oeil bleu!
III
- Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis, Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles, La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.
Arthur Rimbaud (1854 - 1891), Poésies (1895), Ophélie (1870).
En tournée acoustisque et solo... en 2009... C'està-dire dans la deuxième partie de la tournée, là, où il s'était décidé à jouer debout... et à prendre sa guitare électrique... J'ai d'ailleurs été étonné de le voir là aussi avec une guitare acoustique. Au Palais idéal en juillet, il avait délivré le set uniquement avec la caster... il me semble...
Merci Scotwalk1
L'hermine:
Et yes sir... comme on l'avait découvert pour la première fois...
"Ce concert était gratuit, offert par le conseil général de Nice (étonnant choix quand on connait leur politique!!!!!) donc je pense que tout était cadré et minuté, des rumeurs disaient que c'était une heure pas plus, aucune affiche dans la ville...bon. En tout cas la salle de 750 personnes se remplit et nous nous enfonçons dans nos fauteuils, nous nous sommes muratiens, les autres, on ne sait pas, mais certainement pas autant ni si fort que nous....
Un Es-spécialiste dans la biographie de Murat fait une quasi conférence derrière nous, il étale ses connaissances comme de la confiture...., il parle fort, c'est un signe, il n'est pas intime....mais presque insupportable, enfin cela n'est pas grave il fascine deux nénettes égarées qui trouveront certainement en lui un substitut bien pâle de "notre aimé" ;-)
Alain Bonnefont s'occupe des deux guitares qui sont dans l'attente de l'attention du Maitre comme nous...(je me laisse un peu emporter par les mots mais ca sonne mieux ;-))
Enfin le voila il arrive, armé d'une guitare érigée prête à l'amour ou à la guerre, on verra.
Mousse Noire L'hermine L'amour en fuite Brûle moi Chante bonheur Caillou Ou es tu Amour L'au-delà Taormina Yes Sir Si je devais manquer de toi Royal Cadet Les jours du Jaguar
C'était fort, il était constant, nickel, très cadré (peut être trop?), c'était intime, pur, grand moment avec un Royal Cadet suivi par Jaguar énorme, d'où un arrêt brutal et limite frustrant...non pas limite, frustrant, un arrêt au plaisir le plus haut...
On a bien essayé de le voir après, mais bon il était déjà parti...
Alors on est rentré, du son et des images plein le cœur, j'espère que la prochaine fois c'est pas dans 5 ans....
Noëlle"
LE LIEN EN PLUS :
Dois-je feindre de ne pas l'avoir vu et apprécié? Non... car je dois vous la faire partager : une cover par un certain Manteau DP, joli voile sur la voix...
(j'ai l'impression d'être Mr Bean qui fête le réveillon moi!)
Je vous propose encore un petit truc pour fêter l'anniversaire du blog:
Ce n'est pas un enregistrement de haute qualité, puisqu'enregistré avec un petit mp3, mais vu l'ambiance intime de la soirée, le son n'est pas trop trop saturé, j'ai dis "pas trop trop"...
Voici donc un petit témoignage de la première date de la TOURNEE TRISTAN au théâtre Jean Vilar de BOURGOIN-Jallieu le 24/09/2008:
Spéciale dédicace à Isabelle (désolé pour le retard).
VOICI mon compte-rendu de l'époque telle que l'a conservé LE LIEN DEFAIT :
La brume s’est levée enfin dans mes terres iséroises, je file le cœur léger vers la capitale.
J'attends mais pas de JLM : l’équipe va manger sans lui, Alain Bonnefont commente : « maintenant, le sort en est jeté »
3 ou 4 fans assidus me rejoignent devant la porte. Peut-être discuterons-nous une autre fois ?
La salle se remplit rapidement. On est au théâtre, on nous remet un programme présentant Murat où on apprend plein de choses approximatives…genre : JLM a joué de tous les instruments sur Tristan, et une ligne plus loin : qu’il a invité pleins d’amis à l’accompagner sur ce disque…
Tout le monde est là : M. le maire La cote à Lourdes (comme aux abattoirs la fois précédente), son adjoint à la culture qui ne fera pas son dodo (peut-être les berjalliens comprennent), le chanteur du plus grand groupe lyonnais (Voyage de NOz, http://www.noz-online.com/) et même Madame Collagène- mabouche meprécèded’unmètre-, oui, c’est une soirée de gala….
Les dernières personnes s’assoient alors que JLM commence… (pas de première partie –Racine-comme initialement annoncé)…
De noir vêtu, avec une tunique, de maquignon ?, cheveux longs et barbu ; la tension est palpable, guitare 12 cordes…harmonica très souvent et une chaise. Et une lampe en forme de… allez, de virus de sida…lampe nord africaine avec une ampoule rouge… Quelques jeux de lumières par ci par là (une ombre de vitrail), un peu de fumée… l’essentiel n’est pas là…
Jean-Louis est tellement tendu qu’il se plante un peu sur Mousse noire… mais petit à petit il s’installe. Après le concert, Marie Audigier dira que le set aura commencé sur « Brûle moi », première surprise d’un set qui n’en manquera pas… L’au-delà et le jaguar, taormina, caillou, sur lequels Jean-Louis ne fait pas l’impasse n’ont rien à voir avec les tournées précédentes et on est de nouveau ravi de les découvrir.
Quelques impressions physiques de Neil Young (quand il se penche sur sa guitare, les cheveux sur les yeux), et de Willy Nelson –la barbe blanche- plus tard, on a beau chercher des références, il faut bien se dire qu’on a là un artiste à part… n’hésitant pas à délivrer un set exigeant, et sans facilité, malheur à ceux qui pensaient se détendre lors d’une soirée feu de camp…. Notamment sur le morceau très long (royal cadet ?) fait d’un accord ou deux… où le temps s’arrête…
Jean-Louis Murat se détend enfin…et nous parle… du grand classique (les collègues y passent : Bénabar, Souchon, Ségolène et le traiteur intraitable et le rugby…)… si bien qu’il a parfois du mal à se reconcentrer… « soit je ne parle pas, et on me traite de prétentieux, soit je parle, je passe pour un demeuré… »…. Mais il a besoin d’évacuer la pression… « ah, ca va mieux, parce que la première fois, ce n’est pas évident »…
Le souvenir qui me restera sans doute : la chanson-prière pour ses enfants que tous les parents feront leur… et qui finit de me décider : ma fille à naitre se prénommera Corina* (Lilith)…
Presque deux heures de set plus tard, pari gagné… Marie A. qui l’a vraiment poussé à faire cette tournée, exulte… Elle explique que traqueur, JLM a beaucoup travaillé pour la préparer mais qu’elle était sûr que ça marcherait…
Pierrot
* JLM m’apprendra après que « corina corina » vient d'un album de Taj Mahal