buck john

Publié le 4 Février 2023

Merci à l'amie Laetitia pour ce beau compte-rendu livré presque aussi vite qu'une pizza, mais de plus grande qualité.... Et petite cerise sur la pizza: une nouvelle date annoncée.

(Image de 2022)

Concert Jean-Louis Murat 3 février Meymac, cinéma le Soubise


J’arrive un peu trop juste pour tout ce soir, confiante dans le fait de me glisser dans les premiers rangs puisque je suis seule, et les gens laissent souvent de la place en arrivant pour ne pas se coller. J’ai juste eu le temps de dîner « chez Françoise », restaurant caché dans le haut du centre ville, petit bijou où la comtoise marque le temps d’autrefois, je suis triste d’arriver si tard et de manger sur le pouce, la librairie est malheureusement déjà fermée, là aussi, c’est mon lieu favori dans la région.
Je profite quand même d’un temps d’avant concert pour saluer Jocelyne, et acheter le vinyle du Moujik mon chouchou, les muratiens qui ont eu le malheur de ne pas le sélectionner dans leur top liste le savent (N’est ce pas Regis Luce et Pierre-Emmanuel Herbain!?! je n’ouvre pas la polémique ici, je la reprends en fin de compte rendu… et je reste disponible pour les contestations futures !)
Jocelyne me confirme que Clavaizolle Denis ne sera pas des nôtres. Et comme je lui parle de Tristan, deuxième chouchou, elle confirme le changement de la set liste qui sera forcément un peu moins douce, adieu l’Arc en ciel qui file la chair de poule, mais bonjour Mousse noire et Marlène...
Pour la première fois de ma vie, je suis placée à un concert de Jean-Louis, et surtout, toutes nos noms sont imprimés sur les sièges. J’ai heureusement une place plus que correcte, troisième rang extrême gauche, sur une chaise, ce qui fait que je suis sur-élévée par rapport à tous les fauteuils en velours qui jouxtent ma place, moi toute petite, je domine la salle comme si j’étais débout.
Le concert démarre, ça pulse sympathiquement avec un Jean Bizarre bondissant, et un solo de guitare avant le chant, aucun problème de son, de retour, on y est et tout est en place.
Le public me semble un peu trop vautré dans les fauteuils de ce cinéma assez classieux, tout est trop discret à mon goût mais Jean-Louis est tranquille, il emmène tout ce petit monde au paradis vaille que vaille. Le « t’as vu ça mon chat » de la Princesse of the cool est électrisé, un solo splendide qui donne toute l’ampleur et le ton de son concert, parfois blues mais principalement rock péchu aux solos extraordinaires dont notre chanteur a le secret, imposant son vodoo en virtuose. Il chantonne des petits « mon chat » comme une caresse, et j’ai le bonheur de partager la bonne humeur ambiante. Jean Louis va faire un immense concert, dans cette petite salle perdue dans la Haute Corrèze, et j’adore ça, que mes plus beaux concerts ne soient pas nécessairement dans les salles prestigieuses. Murat invite les musiciens « bon allez-y et vite » et Yann donne immédiatement le tempo tonitruant. Il joue à la perfection, donne le rythme et calme le jeu avec une dextérité remarquable. Cette nouvelle formation sans le grand Denis a su proposer un autre ton, et il n’est pas moins réussi ! Le Ciné vox est parfait, avec toute la plénitude nécessaire. Le chant est doux, les paroles sont si émouvantes, « se glisser dans une autre vie » est accentué comme je l’aime et « cet art d’écrire comme un écuyer » m’invite à sourire. Le grand sorcier n’a rien d’un écuyer…. Je crois que c’est un des plus beaux textes de ces quelques derniers albums à mon sens. Là encore le solo de guitare est époustouflant, Murat nous salue « bonsoir les voisins, sur des échasses je vois ici ! En plus j’ai de la famille ! » (je laisse les spécialistes de la généalogie préciser les détails que je ne connais pas de cette famille corrézienne!) et une petite vanne au passage « C’est moins stressant qu’à Clermont ici, les Clermontois, c’est comme les Parisiens… mais sans la ville !» Il parle ensuite des Rancheros et d’une chanson sur Clermont Ferrand qu’il finit par chantonner. « Allez y faites de la musique, les gens sont venus pour ça! » Jean Louis présente les musiciens, tout le monde applaudit, c’est parti pour un My Babe tonitruant, au rythme endiablé qui embarque la salle. Hello You commence en douceur, la voix très légèrement voilée à l’attaque, mais Jean Louis sait jouer de cette voix qui devient un peu rocailleuse, et maintient le cap. La voix s’éclaircit et tout se pose impeccablement, c’est la voix du mépris « tu ne vaux plus coup » qui est balayée par la musique. Ça soigne le chagrin, la déception, et on est plusieurs dans la salle à accompagner les chœurs de Fred Jimenez et Yann Clavaizolle. La basse imprime sa rondeur, je trouve toujours qu’on ne l’entend pas assez, mais bon, la basse y en a jamais assez nulle part, surtout quand c’est Fred ! Je rêve encore et toujours d’une Foule romaine en live mais ce sera pas pour ce coup-ci. Le Hello you s’arrête avant de reprendre sur le tempo lent. Montboudif est très enlevé, Yann toujours aussi remarquable sait parfaitement s’adapter aux désirs du moment. C’est pour moi la plus belle version de cette chanson sur les quatre concerts vus jusqu’alors pour cette tournée. Le groove m’embarque complètement, la salle réagit en écho à cette générosité. Je ne suis pas la seule à crier en même temps que Jean Louis, le sourire de Yann et la complicité des trois en dit long sur la satisfaction partagée, les applaudissements sont évidemment très nourris. Jean Louis change de guitare pour Mousse noire, SPLENDIDE ! Je n’ai pas de mots, je crois que c’est la première fois que je l’entends en concert. Le temps de guitare est digne des plus grands moments de Jean Louis sur scène, je ne suis pas capable de retranscrire la force de cette chanson offerte ce soir. Tout est parfait, quel trio ! Envie que ça ne s’arrête jamais, la basse est grave, somptueuse et la batterie rageuse, alchimie parfaite entre chant et jeu aussi. Il faut dire que Tristan est un album qui n’a pas pris une ride. Jean Louis crie pendant qu’il joue, connecté je ne sais où, capable d’invoquer un Dieu qui ne se manifeste pas que dans ses meilleurs concerts. Jean Louis sifflote et plaisante « Ici vous êtes au Pays Basque, ça vous fout pas les boules ? C’est une idée de Macron ça ou quoi ? » Il fait référence au nom du bled : Meymac-près-Bordeaux. Drôle de nom effectivement qui a une explication sur laquelle je ne m’étends pas, wikipedia éclairera les curieux. Chacun sa façon est vive, peut-être un peu trop rapide, pas le temps de s’y accrocher suffisamment. Marlène « c’est la deuxième fois qu’on joue cette chanson sur scène » il commente « Si je dis rien on dit que je fais ma tête de con, si je parle, on dit que je suis con. Faudrait se volatiliser… » Le public réagit peu à ses commentaires, c’est vrai. Je me tais pour une fois, moi qui ai l’habitude de l’ouvrir. Mais je suis déjà trop volubile pendant les chansons. Pas envie d’en rajouter, la musique à l’honneur ce soir, et elle est d’un tel niveau que je regrette de ne pas pouvoir danser. Un enfant et son père se sont posé la question en se mettant sur le coté mais ils ont changé d’avis, dommage, je les aurais rejoints. J’entends qu’on est plusieurs à entonner Marlène, l’ambiance est encore au rendez-vous, Jean-Louis tape le rythme sur sa guitare, pour une deuxième, c’est vraiment déjà très beau. Je mesure le chemin parcouru depuis un an, moment où Yann et Jean-Louis n’avaient pas encore fait beaucoup de concerts ensemble. Un an après, on atteint une perfection, une complicité impressionnante. Ça pulse de bonheur. Marlène finit rock en diable, pfiou ! C’est l’heure du salut, le rappel ne se fait trop attendre, les applaudissements sont fournis. Haute Arverne me semble presque sage. Battlefield est chouette, très enlevé. Jean-Louis invite le public à chanter avec lui mais ça reste trop timide à mon goût, tout le monde applaudit, ça accélère, que ça mériterait d’être debout. Beaucoup d’applaudissements avant Taormina qui vient clore la soirée. Le solo qui nous fait entrer dans la chanson est encore une pépite, il annonce le solo final absolument prodigieux. J’ai pourtant l’habitude d’entendre Taormina régulièrement, mais là, il y a une transe particulière, une vitalité qui trompe la mort, incarne la chanson, donne à partager, une joie délirante. Jean Louis chante son salut et ses remerciements. Concert en 1h40 mais dont l’intensité donne un ressenti à 2h facile...
On se retrouve autour du stand de Jocelyne. J’échange avec un couple qui connaît pas mal Murat, on se met d’accord sur le Moujik, où il est rare de trouver un tel album, avec pépites sur pépites.
Cerise sur le gâteau de ma soirée déjà magnifique. Jocelyne nous annonce qu’une nouvelle date vient d’être annoncée le jour même et dans la région ! Tulle le 19 mai, nous nous retrouverons une cinquième fois sur cette tournée. Il y a encore des monticules de neige à Meymac (-près-Bordeaux!), mais avec la chaleur musicale, on peut tout affronter. Merci au trio d’avoir transmis autant au cœur de l’hiver.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2021 BUCK JOHN, #BUCK JOHN

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Publié le 4 Septembre 2021

Bonjour!

C'est la rentrée! Et est apparue aujourd'hui une belle annonce:

 

Les dates de tournées devraient arrivées dans la foulée (2022, on a déjà quelques dates annoncées sur le blog pour rappel)! D'ici 15 jours, il semble qu'on aura droit à un premier aperçu (cf ci-dessous!).

 

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Il semble donc que le disque de reprise de CELENTANO soit oublié... Je ne pense pas que ce titre corresponde. On n'est pas non plus dans un champ qui apparaît étonnant pour Jean-Louis Murat: le western, l'enfance... Quoique... la BD n'a jamais été son truc.

Buck John est un périodique de bande dessinée de western publié par l'éditeur français de petit format Impéria. Ses 613 numéros ont été publiés de au printemps 1986, ce qui en fait l'un des petits formats à la publication continue la plus longue1.

Buck John publiait, outre la série britannique éponyme inspirée par l'acteur Buck Jones, diverses séries britanniques, italiennes, espagnoles et américaines1.

 

AH, mais voici ce qui en est dit sur le site de la FNAC:

"A peine quelques mois après la sortie de son dernier album studio Baby Love, le très inspiré Jean-Louis Murat est de retour en cette rentrée 2021 avec un nouvel album intitulé La vraie vie de Buck John.

Cet album a été enregistré en grande partie à domicile, chez Jean-Louis Murat lui-même, et en équipe très réduite.

On y retrouve les thèmes qui lui sont chers : les voyages, l’amour, la transmission, l’histoire, ainsi que de nombreuses références aux grandes figures qui ont marqué sa vie, son enfance.

La vraie vie de Buck John est un hommage très personnel à son héros de jeunesse.

A ce cowboy, héros de western, né au début des années 50, dont les plus grandes aventures se poursuivraient à travers les chansons pop moderne de ce nouvel disque. Jean-Louis Murat nous surprend une fois encore par sa faculté unique et très personnelle à nous livrer une collection de chansons plus attachantes les unes que les autres. Des chansons à la production impeccable. Intemporelles".

 

Allez, hop, c'est parti: je crée la catégorie d'article: "BUCK JOHN", on part vers des nouvelles aventures!

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #BUCK JOHN

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