bibliographie

Publié le 30 Avril 2024

Ouais, bein, y a pas que Florence qui peut écrire des chroniques littéraires sur ce blog... Moi aussi, j'ai passé mon bac de franssais... Mais malheureusement, pas sur un livre qui cause de Jaune-hi. Allez!

 

J'ai fait l'acquisition du premier livre de Fred Jimenez  Johnny H. et moi  (au  Cherche midi). 

Il faut qu'on encourage cet essai, au cas où Fred aurait de quoi écrire son JL. Murat et moi... ou un Murat, Houellebecq, Burgalat et moi.  Il aurait bien aussi quelques anecdotes croustillantes sur le rock en Suisse, avec son groupe les Needles, genre quand ils ont été obligés de sauter un repas,  ou été en retard d'un quart d'heure à une répétition, ou qu'ils n'avaient plus de vacherin pour leur fondue et qu'ils ont mis de l'abondance...  Je fais des vannes sur les Suisses par fidélité à Jean-Louis (excuse un peu pourrie?) mais que mes bêtises ne vous induisent pas en erreur :  ce n'est pas ce genre d’anecdotes moisies que Fred nous délivre presque à chaque page dans ce premier livre ! J'ai un peu de mal à le chroniquer tant elles sont nombreuses et croustillantes et c'est tentant de toutes les raconter... mais je ne veux pas vous priver du plaisir de les découvrir par vous-même.  A vrai dire, je n'ai pas appris tant de choses sur Johnny (mais ça ne sera sans doute pas le cas pour tout le monde), sur cette vie totalement à part, à crédit, "un carrosse rempli d'or filant à toute à allure et perdant des pièces en chemin" dit Fred. En tout cas la chronique de tout son "environnement", parfois nid de vipères, est passionnante, même si ce n'est pas l'essentiel du livre.

Je vais d’ailleurs essayer de  me concentrer sur ce que le bouquin nous dit de Fred.

Même si pour certains lecteurs, jouer avec Jean-Louis Murat pourrait être considéré comme un summum et un nirvana artistique, matériellement, ça se traduit surtout par avoir son intermittence (oui, c’est déjà pas mal de nos jours), dormir au Campanile et jouer devant 300 personnes... Jouer avec Johnny, dans des stades, c'est une chance immanquable (comme tenter de lui placer une chanson, même Murat s'y est essayé), et d’ailleurs Fred a raconté que Jean-Louis l’a encouragé dans cette aventure, lui disant « tu nous raconteras ». Même si Fred avoue ne rien connaître de la discographie de Johnny, on ne sent jamais qu'il est là pour l'argent, et ce livre n'est pas une façon de cracher dans la soupe après coup. De toute façon, financièrement, pas de quoi devenir millionnaire non plus (Fred donne le montant de ses cachets pour un stade et le montant de  ses défraiements journaliers à L.A - 17 euros). Mais ça permet notamment de rencontrer un certain Paul MC. ou un Brian W. (et tous ses collègues, venus assister à des répéts).  Vous imaginez ce que ça peut être pour le compositeur de A bird on a poire ? Toutes ces pages sont charmantes : « J’étais tellement content de jouer pour eux », s’émerveille Fred.

Un des grands charmes du livre est le récit de ses tribulations de grand timide, gentil, un peu hors-sol (pas du "sérail" dit-il) tentant d'interagir avec ce "monstre" tout aussi timide, un enfant qui vit au gré de ses envies (acheter des bottes ou faire une tournée aux États-Unis et qui fait des caprices quand la loge est trop petite ou qu’il y a des places vides). Il y aurait de quoi écrire un bon scénario à la Francis Veber avec un duo pareil (gamelles physiques compris),  et le "Pignon" ne serait finalement pas celui qu'on croit... (Oui, je fais des chroniques littéraires et en plus je place des réf de haute volée).

Deux exemples : on peut citer la description d'une garden-party pour laquelle Fred se sent obligé de venir avec un présent... un disque, et Johnny se vexe : "il croit quoi? Que j'l'ai attendu pour avoir un disque?"... La soirée se termine avec les convives très éméchés, et Jojo lui propose de revenir une autre fois : "on fera venir des putes". Et plus émouvant : pour une des dernières rencontres, la femme de Fred lui a confié une mission très importante : demander au chanteur s’il peut leur donner des conseils à propos de l’adoption d’un enfant. Timide, Fred se lance et demande doucement à l'oreille de Johnny... qui s'empresse d'interpeller Laetitia  et tous les nombreux convives présents !  L'anecdote se termine par une belle nouvelle : finalement, un enfant "naturel" s'annonce  à la grande surprise du couple, ce qui sera déterminant pour la suite : "nous étions fou de joie (...)  Mon choix fut vite fait, il était hors de question que je rate la venue au monde de mon fils et je tenais à rester auprès de ma femme pendant toute la grossesse"...  et il décide donc d'arrêter ici l'aventure. Et moi de me souvenir d'un avant-concert à St-Egreve où j'attendais Isabelle (habituel donc – running gag depuis 10 ans), dans ma voiture sur le parking.  Fred  passait un coup de téléphone, que j'ai deviné être pour son enfant, je l'avais trouvé comme souvent touchant... Mes autres souvenirs avec Fred (notamment quand on a remis à JL le disque Aura aime Murat) sont tout aussi conformes : timide et en retrait, gentil, mais j'ignorais que l'impression pouvait aussi être liée à une myopie qu’il n'a jamais voulu traiter et qui le fait vivre dans un léger halo. Cependant, avec ce livre, il démontre que c’est avant tout une position d’observateur fin et attentif... et jamais méchant.    

 

               2011, devant la Coopé :

Autre point de fragilité : Fred ne lit pas la musique, et explique qu'il répète en écoutant les disques, en s'aidant grâce à son oreille et à une excellente mémoire. Le choix de Yarol Poupaud, directeur musical, d'être fidèle aux disques et de la jouer "très rock and roll" rend la chose possible... mais ce n'est pas sans poser problème. Certains attendent Yarol au tournant - et Fred avec lui -  mais son amitié avec Johnny et celle sa femme avec Laetitia lui offrent une certaine sécurité. 

Voici pour le côté un peu timide de Fred au sein de ce barnum, mais le livre montre aussi un vrai caractère, loin d'une personne effacée...  souvent grâce à cette magie de la musique qui fait des timides des rock-stars bondissant devant 80 000 personnes.

Le fait est que malgré le souhait de Yarol Poupaud de l'avoir avec lui, Fred a dû passer un entretien avec le producteur, plutôt sceptique mais qui se disait peut-être qu’il pouvait faire des économies sur le cachet du bassiste. Fred fait le forcing, mentant sur son niveau d'anglais (il s’inscrit à un cours d'anglais le lendemain de l'entretien d'embauche) ou sa connaissance de la contrebasse (qu’il n’a jamais pratiquée, mais il en loue une, pour s’entraîner - un premier prix fort peu jouable se rendra-t-il compte plus tard) ou encore se prépare en faisant du vélo d'appartement (en se documentant sur la physique quantique en même temps). Et il restera sur la sellette longtemps, il ne fait pas partie du sérail (cf notamment les anecdotes-peau de banane avec Alain Lanty –seul le prénom est mentionné - ou Y. Kassar surnommé "Berlioz" qui voudrait le faire changer de types de cordes, mais Fred ne se laisse pas faire).

L'ombre du bassiste des Stones pressenti par le manager des musiciens américains qui veut placer ses clients plane derrière lui. Mais Johnny l'aura finalement assez vite à la bonne : il voit bien son implication sur scène et en répèt, et Calogero lui dit que son bassiste est excellent... Mais ça ne tient qu’à un fil. La veille du premier concert, le technicien pour la basse démonte l'instrument et se rend compte qu'effectivement, la connectique du jack est prête à lâcher... à un fil près. D'ailleurs, on peut se demander si ces instruments ne sont pas représentatifs de leur propriétaire : une Squier made in Japon et une gibson EB0 de 1965 (la plus "cheap" de la gamme). Fred ressent une petite gêne de se présenter avec un tel matos mais ça lui convient, pas besoin du "paraître"... Et "le son est dans les doigts" dit-il. 

Toute la description de la « cour » et des répétitions est très savoureuse (ce n'est pas que du vaudeville, il est très souvent question de musique). Et là encore, Fred témoigne de sa singularité :  même s'il s'est préparé en faisant du vélo, à L.A. et en tournée, il n'a pas renoncé à quelques virées nocturnes alcoolisées... Les Américains, eux, se couchent tôt, vont faire leur jogging... puis jouent assis, alors que lui et Yarol sont toujours à 200%. Le plus spectaculaire : "Johnny n'en a jamais rien su", mais Alain L. en faisant des pompes le matin s’est cassé la main... et a joué d'une main et avec un bac à glaçon à côté de lui.

Voilà donc pour le portrait de Fred auquel les fans de Jean-Louis Murat ne manqueront pas d'être sensibles. Il n'est pas dénué d'autodérision, ce qui est très plaisant.

Je voulais aussi souligner que le livre ne sent pas le copinage. Tout ce qui est dit autour de Yarol laisse penser à une volonté de faire une description fine (et pas neutre!), même si c'est un pote, et que c'est grâce à lui que Fred vit tout cela (Philippe Manoeuvre, qui aida vaguement Jean-Louis à ses débuts est à l'origine de leur rencontre). Ainsi, Fred indique que, dès l'arrivée aux répéts à Los Angeles, la seule préoccupation de Yarol est de trouver une mustang de location !

J'aurais envie de vous raconter l'anecdote en lien avec les Gipsy King qui amena Fred à leur composer un premier titre mais je ne veux pas la synthétiser. C'est très drôle. La partie où il raconte que Johnny lui a demandé d’écrire des chansons pour lui avec Miossec l’est un peu moins. Le manager Sébastien Farran* qui devait lui donner les coordonnées de Miossec ne lui répond pas. Fred se débrouille quand même pour les avoir, ils livrent cinq chansons... et n'auront jamais de nouvelle. Il raconte que c'est le directeur artistique Bertrand Langlot qui semble avoir la mainmise sur le disque ("Johnny n'avait pas son mot à dire") et indique que Langlot était un de ceux qui a toujours voulu le dégager, et ce depuis le début.

*son papa Dominique a pu aider Jean-Louis comme l'indiquait Ardisson  

Même si jamais le lien n'est fait par Fred, je me demandais un peu si ces gens-là ne lui faisaient pas payer son lien avec Murat (Fred cite A bird on a poire mais ne parle pas du texte de "Mashpotétisé"). Dans le livre de Pierre Andrieu, Fred rejette  cette idée, il n’a jamais ressenti cela... 

 

Voici donc ma restitution tout-à-fait subjective du livre de Fred Jimenez, que je trouve très réussi dans son humilité : on est vraiment dans  "Johnny H. et moi", et quand on a aimé Fred toutes ces années à côté de Jean-Louis Murat, c'est vraiment un plaisir de le suivre dans cette autre aventure.  Il nous la raconte comme il l'a raconté à ses autres "chefs" : Bertrand Burgalat et Murat... et intégrer ce cercle est agréable. 

 

Les petites mentions de Jean-Louis Murat dans le livre (PS: c'est du fait du décès de Jean-Louis et de son planning qui s'est retrouvé vide que Fred s'est décidé à écrire). 

"J'avais  déjà écrit avec Jean-Louis Murat mais c'était très différent. Quand je lui envoyais une musique, il collait ses mots à la perfection sur la mélodie. Christophe (Miossec) lui me renvoyait 3 pages de textes très dense"

"Par la suite j'étais parti sur la route avec JLM avec qui j'avais noué une solide amitié et enregistré plus de 8 albums"

"J'ai toujours été très content de ma squier, elle est "tout terrain". Je l'ai utilisée pour tous les enregistrements de la période Tricatel et sur les albums de Jean-Louis Murat. A l'époque de Jean-Louis, j'avais fait l'acquisition d'une Gibson qui avait un son très différent et complémentaire, elle était très agréable à jouer".

"En 2004, j'avais entièrement composé et réalisé un album pour Jean-Louis Murat, A bird on a poire, qui avait marqué les esprits et s'était même retrouvé à conquérir comme meilleur album pop rock aux victoires de la musique".  Et là cette phrase étrange sortie du contexte: "il n'était pas passé inaperçu mais de là à intéresser les Gipsy Kings".

 

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NB: On retrouve Fred  dans le livre Les jours du jaguar de Pierre Andrieu, avec un très joli témoignage. Il y apporte des compléments à cet épisode jhônesque. 

Complément : dans Les jours du jaguar, Stéphane Reynaud raconte que JL aurait mal pris le départ de Fred.  C'était donc contradictoire par rapport à ce qu'on en savait. J'ai interrogé Fred: 

Non, on est raccord avec Fifi [le fidele technicien], et Jocelyne. JLM avait accepté que j'aille avec Johnny. Stéphane se mélange les pinceaux. Il y avait eu une incompréhension et petite brouille entre JLM et moi quand je n'avais pas fait la tournée Taormina en 2006. On avait renoué en 2009.

Au contraire pour Johnny en 2011, je l'ai joué très cash avec JLM et lui ai expliqué entre quatre yeux que j'avais l'opportunité de participer à la tournée JH. Il m'avait dit de foncer. Même si dans l'absolu il avait un peu les boules il était content pour moi.

J'avais présenté Christophe Disco comme remplaçant et tout le monde, JLM, Stéphane et Slim, l'avait beaucoup apprécié, en tout cas au début...

Fred a accepté de répondre à une deuxième question sur la brouille au moment de Taormina: 

Rien de grave. A l'époque de l'enregistrement de Taormina en 2006 il nous avait dit, ou en tout cas c'est ce que j'avais compris, qu'il ne tournerait pas en automne.

Avec Stéphane nous étions soulagés. Les cadences avaient été très intenses depuis 2002 et un petit break était bienvenu.

Finalement il a changé d'idée en été mais j'avais déjà accepté d'autres engagements pour l'automne.

Il en avait été un peu contrarié et à l'époque nous avions beaucoup communiqué à travers Laure et Marie. Jean-Louis n'était jamais facilement joignable par téléphone. 

Cette triangulaire avait sûrement été à la source de l'incompréhension. C'est pourquoi pour Johnny je m'étais arrangé en direct avec lui et tout s'était bien passé. 

Pour la tournée Taormina Marie avait engagé David [Fargione] et Michael [Garçon] et la brouille n'avait pas duré longtemps.

Merci Fred !

​​​​​Et à bientôt  dans une nouvelle aventure: son nouveau groupe Midnight Cross  facebook   et  site officiel. Premier single le 1/05/2024!

 

Fred JIMENEZ sur le blog: 

Interview inédite à propos de A BIRD ON A POIRE:   http://www.surjeanlouismurat.com/2021/01/inter-vious-et-murat-jimenez-charles-n-1-du-cote-de-chez-fred-et-marie-jeanne-serero.html

Avant la préface du livre, un premier texte de B. Burgalat sur F. Jimenez (en fin d'article):   http://www.surjeanlouismurat.com/2016/03/eryk-e-l-album-est-sorti.html   (Fred ne m'en avait pas voulu pour ma réaction)
Sur la relation Johnny Hallyday / Jean-Louis Murat:   
http://www.surjeanlouismurat.com/johnny.hallyday-jean-louis-murat-collaboration-points-communs

 

LE PLUS EN PLUS 

La promo du livre fonctionne très bien. Voici donc quelques compléments:

Fred raconte beaucoup de choses du livre à P. Manoeuvre.

On se quitte avec la musique de Fred avec mes vidéos: 

NB: 

Bon, finalement, je crois qu'y a pas photo, je vais laisser à Florence le soin de faire les chroniques littéraires... 

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 23 Avril 2024

J' ai confié à Florence D. la lecture de Foule romaine, d'Antoine Couder. Il fallait bien la remettre un peu au travail...Ok,  bon, j'avoue! Je ne comprenais pas tout, et il fallait donc déléguer ! Si le livre de Pierre Andrieu est grand public, celui-ci est plus un objet littéraire. 

 

 

 

 

 

Foule romaine d’Antoine Couder

« Comme on aime » !

 

Un livre sur une chanson ? C’est qu’elles contiennent tant, les chansons aimées. Ce petit ouvrage propose un beau parcours, plein de boucles et de détours, à travers ce qu’elles peuvent évoquer, convoquer, condenser. Antoine Couder déplie « Foule romaine », dit comment il l’a faite sienne, ce qu’il s’y raconte, y projette, les souvenirs qui s’y rattachent, les rêveries qu’elle fait naître, et toutes les correspondances secrètes entre elle, lui, et son auteur. Il dit un dialogue imaginaire jamais interrompu avec Jean-Louis Murat, sa présence toujours bien vivante, qui tout à coup resurgit au hasard d’une émission de radio, d’un morceau aimé. De cette chanson et de quelques autres renaissent donc dans le livre les expériences de la jeunesse, l’identification d’un garçon qui va entrer dans l’adolescence à la masculinité trouble du « garçon qui maudit les filles », les espoirs, les amours, la quête d’absolu et le réel avec lequel on compose. Dans ces fragments d’autobiographie habitée par les chansons, la personnalité, les images de Jean-Louis Murat, on rencontre Alain Souchon, Noir Désir, Alain Bashung ou… Lana del Rey, un article sur des start-uppers revenus de leurs illusions, et de vivifiantes confrontations avec d’autres amateurs, Agnès Gayraud et Nicolas Comment notamment.

Une chanson pour ce livre, oui. Une chanson de désir, qui dit ce que fait l’amour, ce qu’il produit en nous de joie et d’ivresse, d’exultation des corps. Antoine Couder s’attache à sa façon si simple et lumineuse de transmettre cette ferveur amoureuse - Murat déclarera d’ailleurs 20 ans plus tard, à la sortie de Baby love, que « la plus grande musique est celle qui donne envie de se reproduire » - mais examine aussi, parcourant l’ensemble de l’œuvre, la complexité, les ambiguïtés de la représentation de l’amour.

« Foule romaine », c’est aussi une chanson dont Antoine Couder fait un pivot dans le parcours de Jean-Louis Murat. Aux fragments personnels, autobiographiques se tisse alors une ligne plus chronologique et savante, qui retrace avec précision et vivacité les étapes de la fabrication du Moujik et sa femme. 2001, moment de bascule, dans le monde, dans l’économie de la musique, l’est aussi selon lui pour l’artiste. Parti travailler dans le sud des Etats-Unis, il en a rapporté Mustango, et « la vibration fraîche et rugueuse de son drôle de funk-blues ». Après cette réussite (et la parenthèse de Madame Deshoulières), et alors que le 11 septembre coupe net son projet de retourner aux Etats-Unis, il veut enregistrer Le Moujik et sa femme très vite, comme un disque live. « Foule romaine » est composée dans cet élan. C’est la chanson qui aurait pu être un tube, et pourtant Le Moujik échouera à élargir son audience au-delà du cercle des fans et des amateurs éclairés. « Au fond tout commence avec ce disque qui finit par sombrer et engloutir le futur, signant cet ordre de détachement qui va désormais peser sur toi », écrit Antoine Couder. Il analyse avec justesse les contraintes qui pèsent sur Murat, met en évidence les ambiguïtés et les impasses de sa façon de travailler vite, de produire beaucoup, qui correspond à sa nature et répond au resserrement mortifère des conditions de production, mais va susciter la suspicion chez les journalistes (il faut relire la critique d’Arnaud Viviant dans Les Inrockuptibles !), la lassitude d’une partie du public. Il trace les grandes lignes de ce qui en découle, le repli, l’amertume et les provocations, mais aussi la perfection de Lilith, et à sa suite la succession de grands albums. Egrenant des titres, des vers, Antoine Couder navigue dans cette œuvre colossale, dont il retient jusqu’aux derniers disques, souvent les moins aimés : pour lui, la « grâce » de Murat « tient tout entière » dans La vraie vie de Buck John.

Une chanson, donc. Une chanson qui ouvre à toute une œuvre et un monde. De façon très émouvante, le livre montre aussi comment, dans sa fréquentation quotidienne, intime, elle inspire, fait écrire. Dans son avant-propos, joliment intitulé « A nos amours », l’auteur associe la structure de son ouvrage à celui d’une chanson, et de fait Murat, son écriture, son art de la composition semblent en habiter le projet et la structure même. Comme dans ses chansons, c’est un mouvement tout intérieur qui condense les époques, procède par éclats et fragments, opère des rapprochements inattendus. Lui aussi se plaît à nommer ce qu’il aime, provoque avec malice – le propos est amoureux, mais jamais complaisant. Jalonné de bornes ou de repères chronologiques, l’ouvrage est surtout structuré par des images : le parallèle avec la figure et le parcours de Joachim Murat est filé comme on le dit d’une métaphore, Murat est associé au cheval et au cavalier, ou à un arbre, ancré au sol et touchant le ciel. La pensée se ramasse régulièrement en de belles formules : Murat « chevalier courtois, chevalier narquois », quelle efficacité pour dire l’ambiguïté du personnage ! Alors parfois les liens paraissent artificiels ou contestables, les citations et références s’empilent, il semble par moments qu’on s’égare dans le jeu des associations et la multiplication des « peut-être », des « j’imagine »… Mais c’est aussi la règle du jeu, qui gouverne le livre et lui donne sa force et son originalité. Au-delà de ces agacements furtifs, que Murat savait aussi très bien susciter, Antoine Couder ouvre des pistes stimulantes, éveille à l’imaginaire, renvoie chacun à sa ritournelle secrète : il donne à penser, et à rêver. Quelle plus belle façon de rendre hommage à celui qui l’a inspiré ?

------- Mercredi à Paris, 

Un livre pour une chanson, c’est le pari de la collection seven inches des éditions du Boulon : seven inches ou 7 pouces comme le format d’un 45 tours, une face A et une face B pour raconter à travers des disques mythiques une partie de l’histoire de la musique. Ce mercredi la Librairie de Paris (place de Clichy, Paris 17ème) propose une soirée musique autour de quatre livres de la collection, en présence des auteurs : on pourra y rencontrer Antoine Couder, mais aussi Marc Dufaud pour Ashes to Ashes (David Bowie), Thomas Gaetner pour Trans-Europa-Express (Kraftwerk), Frédéric Rapilly pour Blue Monday (New order)

Merci Florence.

PS: on espère la foule, et la queue... De  Côme...(Pour faire référence à une trouvaille du livre... Oui, parce que je l'ai lu quand même et qu'on n'a pas dévoilé beaucoup de son contenu !).

 

 

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Rédigé par Florence

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Publié le 19 Avril 2024

bonjour,

1)  Il semble que tout le monde ait un avis comparable au mien sur "les jours du jaguar" de Pierre Andrieu que vous êtes en train de recevoir au fur et à mesure : un joli livre !

Michel Troadec le fidèle lui fait l'honneur d'un petit article dans le plus grand journal français : Ouest France dans l'édition du 18/04

          Le chanteur Jean-Louis  Murat vu de l’intérieur, dans  un très beau livre

Grand auteur, compositeur et interprète, l’artiste auvergnat est décédé il y a un peu moins d’un an, en mai 2023. Un beau livre du journaliste Pierre Andrieu lui rend hommage, avec de nombreux témoignages.

 

Presque un an que Jean-Louis Murat nous a brutalement quittés, à 71 ans, nous laissant une prodigieuse discographie, l’une des plus foisonnantes de la chanson française : 31 albums et près de 500 chansons en un peu plus de quarante ans (1981 à 2023) de carrière. L’ironie veut qu’après avoir longtemps refusé de publier une compilation, il avait accepté, décédant la veille de sa sortie. Pour ceux qui connaissent mal son œuvre, son best of de vingt titres est un beau panorama. Pour ceux qui ont le plaisir d’avoir suivi son parcours, ce livre est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur le poète auvergnat, bourru et provocateur vu de l’extérieur, infiniment attachant quand on le connaissait un peu.

Journaliste clermontois, Pierre Andrieu le raconte surtout par sa musique, par ses disques clés, se focalisant sur sa période la plus prolifique, de Mustango (1999) à Taormina (2006), débordant sur Toboggan (2013, le plus intime) et Babel (2014, le plus auvergnat). Mais il fait aussi parler ceux qui l’ont côtoyé, notamment des proches : Marie Audigier, Denis Clavaizolle, Laure Desbruères, Fred Jimenez… Un riche livre pour un immense artiste.

Les jours du jaguar, Éditions Le Boulon, 200 pages (50 photos), 32 €.

 

Pierre Andrieu est plutôt un lilithien, et ses choix font un peu parlé du côté de Benzine Mag:

A LIRE SUR LE SITE 

 

« Jean-Louis Murat – Les Jours du Jaguar » de Pierre Andrieu : Garder ses chansons près de nous.

Signé de Pierre Andrieu, Jean-Louis Murat – Les Jours du Jaguar vaut autant comme recueil de témoignages sur Jean-Louis Murat que comme relecture du « virage électrique » de ce dernier.

 

« Jean-Louis Murat – Les Jours du Jaguar » de Pierre Andrieu : Garder ses chansons près de nous.

Signé de Pierre Andrieu, Jean-Louis Murat – Les Jours du Jaguar vaut autant comme recueil de témoignages sur Jean-Louis Murat que comme relecture du « virage électrique » de ce dernier.Lors des dernières Victoires de la Musique, l’hommage à Jean-Louis Murat fut un moment aussi plein de bonne volonté que raté. Il y eut d’abord Léa Salamé déclarant que tout le monde avait été touché par son décès. Elle évoquait bien sûr le public mais les mots paraissaient décalés au vu du parterre présent. Un parterre représentant un show business hexagonal auquel Murat avait un rapport pour le moins compliqué. Quant à Raphaël, d’ordinaire honorable dans l’exercice de la reprise, il foira Si je devais manquer de toi en voulant absolument se caler sur le murmuré de Murat. Heureusement, la sortie du (beau) livre de Pierre Andrieu, rédacteur sur le site concertandco, est là pour offrir un hommage plus digne à un grand de la chanson française contemporaine. Préfacé par Jennifer Charles d’Elysian Fields, Jean-Louis Murat – Les Jours du Jaguar est d’abord constitué d’interviews de divers collaborateurs/collaboratrices racontant leur Murat : les musiciens de studio, le directeur de communication de la Coopérative de Mai, la cinéaste qui l’a filmé au travail (Laetitia Masson), les femmes partenaires dans l’intimité qui furent tout autant ses conseillères artistiques… Et les admirateurs tels que Bernard Lenoir ou l’écrivain Eric Reinhardt. Et enfin des interviews de Murat données à l’auteur. Le tout illustré d’une mine d’or de photos remontant jusqu’à l’avant-notoriété. Si les premières interviews peuvent être touchantes ou intéressantes, celles de Murat rappellent que le Murat distributeur de phrases à l’emporte pièce était nettement plus plaisant à l’oral, au milieu d’un talk show trash, qu’à l’écrit. A côté de cela, Andrieu passe en revue la biographie d’un artiste qui, tel Bashung, a décollé sur le tard. Il évoque l’engagement humanitaire discret, les concerts, la place du sexe et de la mort dans les textes de Murat. Et offre la partie la plus débattable et la plus intéréssante du livre : une vision de la discographie pas forcément partagée par tous les fans de l’Auvergnat. Les synthétiseurs, éléments datés de Cheyenne Autumn ? Il sont pourtant moins pénibles à mon oreille que ceux de I’m your man de Leonard Cohen. Et dans les deux cas le plus important tient toujours debout : les (grandes) chansons. Au nom de ce parti pris, l’âge d’or discographique de Murat se situerait selon Andrieu entre Mustango et Taormina. Je tiens personnellement Mustango pour son chef d’œuvre. Un alliage du Blues/Rock et de la chanson française que Bashung avait effleuré sur certains morceaux d’Osez Joséphine. Et une rencontre entre deux Far West : celui personnel de Murat (l’Auvergne) et l’ombre du vrai. Résumée par ce Jim murmurant à cheval. A ma gauche la littérature de l’Amérique profonde (l’écrivain Jim Harrison). A ma droite l’ombre du western (à cheval). Et au milieu ce murmuré dont Murat disait qu’il se mariait mieux à la langue française que certaines voix gueulardes. Mais surtout un album contenant relativement peu de morceaux confondant le spontané et le bâclé.  Ensuite, Murat s’est souvent réclamé comme le rappelle le livre du caractère prolifique d’un Dylan ou d’un Neil Young. Je vois plutôt dans beaucoup de ses albums post-Mustango une incapacité à faire le tri. Mais l’intérêt d’Andrieu est de faire de Mustango un point de rupture, un moment où Murat passe à la guitare. On peut débattre de cette césure en évoquant les moments pop ligne claire à guitare de Vénus. Ou ne pas réduire le Murat post-Mustango à cela. Mais cela fait sens quand on pense à ce que le morceau Nu dans la crevasse représentait : la première fois que Murat ouvrait la porte à une longue cavalcade électrique avec Neil Young et son Crazy Horse en ligne de mire. Une approche « canadienne » qu’il appliquera sur scène à une partie de son répertoire. Le livre s’achève sur une playlist imaginaire basée entre autres sur les goûts de Murat et les morceaux qu’il a repris. Peut-être pas la meilleure manière d’achever un livre réussi. Dans un numéro de Reporters où l’on entendait des maquettes de son alors pas encore sorti The Future, Leonard Cohen déclarait construire ses chansons comme des Mercedes, pour qu’elles durent. Là où son fan Murat souhaitait que ses chansons « soient comme des meubles anciens : solides, fiables, familières. Qu’elles résistent à l’érosion. ». Une résistance au moins avérée s’agissant de titres comme Fort Alamo. En attendant, le livre est un bel objet et une bonne manière de se souvenir de l’auteur de ces chansons solides, fiables et familières.

 

Pierre sera aux Vinzelles le 27/4 avant MATT LOW

Il a causé du livre sur France Bleu hier. A écouter:  A 17h04 dans "on sort en Auvergne"  (le pauvre Pierre, on lui a infligé du Vianney). Il y a une dizaine de minutes à écouter (sur une émission d'une vingtaine). On savait par exemple qu'il était un fidèle du bouquiniste de la Bourboule, mais Pierre raconte qu'il passait également chaque semaine aux Volcans pour des livres.  

Il y a eu un autre rendez-vous  un peu plus tard dans la journée avec le "club de la presse auvergnat" et même si Radio Campus était associé, je ne trouve pas de podcast.

Rappel : il sera aux volcans avant la soirée à la coopé et avec nous le samedi 22 juin au Fotomat pour une séance dédicace.  

PS: Magic! a également publié des bonnes feuilles.

 

A propos de  l'autre livre qui sort (Foule Romaine, d'A. Couder) qu'on chroniquera prochainement, une sacrée pointure YANNICK HAENEL donne son approbation dans le CHARLIE Hebdo de cette semaine:  "une rêverie émotive, un éloge scrupuleux, un commentaire savant et insolent... sur le plus grand chanteur depuis Gainsbourg et Bashung".

 

 

2) Le pape papi Gérard MANSET sort un nouveau disque. Il était invité de L. Goumarre hier sur Inter... J'adore son côté absolument insupportable (il dit qu'il n'écoute rien, ne voit rien alors qu'on sait qu'il se faisait inviter dans la décennie précédente, aux concerts ou en festival... par exemple par Dominique A) mais soit. 

A 24 minutes, il raconte sa version de sa rencontre avec Jean-Louis Murat... "le gars là qui vit dans le cantal" (il a un peu du mal à se rappeler des noms dans l'interview, Higelin également).  Jean-Louis Murat aurait mal pris que Gérard lui dise qu'il n'avait besoin de producteur pour enregistrer,  qu'il fallait qu'il se débrouille".  Peut-être est-ce Hebey qui avait organisé la rencontre en 1981, mais pour Dejacques et Zacha chez Pathé, la priorité était d'éviter de lui faire faire du Manset (interview de Zacha). 

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/cote-club/cote-club-du-jeudi-18-avril-2024-9671420

 

Pour rappel, Jean-Louis a indiqué qu'il n'avait pas aimé le regard porté sur les filles par Gérard... Ce n'est pas le seul épisode de la relation : outre la reprise "entrez dans le rêve" sur route Manset, ce dernier a raconté avoir tenté de téléphoner à JL (à moins que ce soit Jean-Louis qui ait raconté qu'il n'a pas rappelé Manset suite à un message -je ne retrouve pas la source, c'était peut-être avant 2009). 

Pour le plaisir, je ressorts cette petite anecdote qui figure sur le blog: 

Sur un blog à vocation littéraire sous forme de journal, JL Bitton nous parle d'une petite anecdote qui me ravit, moi qui compile les petites infos concernant Murat et Manset.

"ACTE 1

Depuis quelques années, Guillaume D. organise des dîners dans la grande tradition dix-neuviémiste du salon littéraire et artistique. On y croise musiciens, écrivains, connus ou méconnus, mais également des lecteurs, collectionneurs et passionnés. Je ne suis pas très friand de ce qu'on appelle les dîners en ville, qui sont la plupart du temps ennuyeux et prétentieux, mais chez Guillaume D., la simplicité est de rigueur, ses dîners sont sans chichi ni falbala. Il y a quelques invités récurrents comme le voyageur solitaire Gérard Manset : "- Que pensez-vous de Jean-Louis Murat, Gérard? - Nos univers sont proches, mais lui est vraiment triste." 

Moi, ça me fait rire. 

 

LE LIEN EN PLUS 

Petit petit petit lien en plus, mais on a vu les derniers propos de Biolay (sur sa reprise en main)  repris un peu partout, et sur le site pleine vie on peut lire: 

"Totalement sevré à ce jour, l’ex-gendre de Catherine Deneuve et grand admirateur de Jean Louis Murat dont le décès l’a particulièrement affecté, affirme ne plus avoir d’alcool chez lui afin d’éviter de replonger" .

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après, #bibliographie

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Publié le 28 Mars 2024

Bonjour,

La maison Le Boulon m'a permis de découvrir les deux ouvrages consacrés à Jean-Louis Murat, à paraître en avril.  Je n'ai pas pu tout lire encore, même si j'ai veillé fort tard, mais on peut déjà indiquer que nous recommandons.

 

- Les Jours du Jaguar de Pierre Andrieu.

Petite surprise très émouvante : Pierre a souhaité dédicacer le livre à Christophe Pie... et à Matthieu Guillaumond, notre M., peut-être en souvenir  d'une soirée d'anniversaire passée avec lui (43 ans de Pierre), mais plus sûrement pour son travail sur ce blog et sa passion pour la musique. Comme j'ai voulu dédier à Matthieu l'aventure "AuRA aime Murat",  je prends ceci aussi comme un salut à notre petite communauté à travers  celui qui en a été un des plus brillants représentants. 

Ce livre a bénéficié d'un soutien de la ville de Clermont-Ferrand et de la Coopé, ce qui a permis de réaliser un bel ouvrage si j'en crois son format numérique. Les photos sont nombreuses, souvent rares ou inédites (certaines signées Marco, le vieux copain de Jean-Louis),  et notre cher Sancy y est bien représenté par de très jolies photos en noir et blanc, parfois en grand format.

Il est de ces ouvrages qui n'exigent pas une lecture linéaire. On peut aller piocher et choisir son itinéraire.  Les interviews sont fort intéressantes et font tout l'intérêt du livre. Comme P. Foulhoux dans son livre sur le rock à Clermont, Pierre a choisi de gommer la forme de l'entretien, et ces textes se présentent comme des témoignages ou de la confidence introspective, ce qui est très agréable. J'ai aimé y découvrir des détails sur la vie de Jean-Louis au quotidien (au travail), sa façon d'élaborer ses disques et aussi des éléments moins publics, sur son anxiété, ses migraines et sa consommation de cannabis ou ses incartades par exemple.  C'est vraiment le premier cercle qui est interrogé mais la complexité du personnage apparait, sans complaisance évidente. Dommage qu'il nous manque le témoignage  de Bruno Bayon* avec lequel Pierre s'est pourtant entretenu, et qu'il remercie. Pour le reste,  la partie biographique est concentrée sur quelques pages pour laisser la place aux chroniques de disques, et deux articles thématiques, l'Auvergne dans les chansons, et la sexualité.  On reviendra plus en détail sur le livre ultérieurement.

A COMMANDER AVEC TOTEBAG OFFERT  : ici sur le site de l'éditeur

Séance de dédicaces :  aux Volcans, le 26 mai, avant la soirée Te garder près de nous et au Week-end Murat, le 22 juin.

 

*même si j'ai restitué ici une partie de son intervention aux obsèques. 

 

 

-  Antoine COUDER, Foule romaine

Bien qu'une coquille accompagne la présentation sur certains sites ("En 2003, l'album Lilith de Jean-Louis Murat sort. L'auteur montre à quel point la chanson "Foule romaine" est emblématique du parcours musical de l'artiste auvergnat." Rien à dire sur les deux phrases, mais il est bien sûr question du Moujik et sa femme dans le livre... et pas de Lilith),  nous allons vous le recommander aussi!

C'est un ouvrage très personnel (avec des souvenirs de l'auteur), plus littéraire, qui est loin de se concentrer sur Le Moujik et sa femme, avec des rapprochements qu'on pourra trouver osés (Souchon, "Le temps nous portera" jusqu'à Lana Del Rey), mais le cheminement un peu zigzaguant est agréable et stimulant tout en étant plutôt bien documenté. On y croise sur la fin Nicolas Comment.  Les lecteurs ne pourront pas en tout cas crier à l'opportunisme, Antoine transmet très bien son amour pour l’œuvre de Jean-Louis Murat qui est ancien comme il le raconte (ça me refait penser que je dois publier les mots d'Arnaud Cathrine parlant de la période Cheyenne autumn, le parallèle est intéressant)

Antoine Couder

EAN : 9782487270091
128 pages    12 euros
LE BOULON (18/04/2024)

On rappelle que Cédric Barré parlera également de cet album dans un livre (plus "clinique" et complet) à paraître en fin d'année.

 

- Et on termine cette grande librairie par des infos et la couverture du livre de F. Vergeade :

La photo est de Richard Dumas (Agence vu) qui avait été en couverture de Magic en 2014 (Une autre photo de cette séance là). C'est un peu moins consensuel, plus sombre que la photo solaire de Loriou (je vois des commentaires négatifs)... mais s'il est question de Lien défait,  et de l'œuvre, je trouve ça bien vu, surtout qu'il y a aussi un côté "artiste américain" qui lui va bien. 

 

Sur le site de l'éditeur, Voici ce qu'on nous en dit... avec quelques approximations dont n'est peut-être pas responsable  l'auteur ("suicidez-vous qui condamne à plusieurs années de silence" alors qu'il y a eu deux  disques en 82 et 84,   "tourner au cinéma avec Claire Denis"?):

Jean-Louis Murat, le lien défait

Description

« Fais de mon âme une branche / et de mon corps un talus » ; « Je hais pour toujours les familles » ; « J’ai un chagrin plus fort qu’une armée »… Qui pouvait écrire et chanter de tels textes, si littéraires, dans l’univers souvent frileux et simpliste de la pop française ? Une seule personne, une seule voix : Jean-Louis Murat.

Né en 1952, le chanteur compositeur a creusé un sillon unique, fait d’obsessions poétiques et cinéphiliques, de passion pour la musique américaine ; un trajet sinueux qui relie Neil Young à Baudelaire. Sa carrière ne ressemble en effet à aucune autre : il a commencé par un échec retentissant (avec le single Suicidez-vous le peuple est mort qui l’a condamné au silence pendant plusieurs années), est revenu comme « chanteur-jeune premier » à succès dix ans plus tard, avant de se lancer dans des albums de plus en plus risqués, de faire chanter Isabelle Huppert, de tourner au cinéma avec Claire Denis, de parfaire sa collection d’ennemis avec ses déclarations fracassantes sur les plateaux de télévision…

Provincial revendiqué, franc-tireur, expérimentateur musical, Jean-Louis Murat a laissé une trace indélébile dans la musique française grâce à la qualité de ses textes, un sens mélodique affûté et une façon de chanter qui n’appartenait qu’à lui.

Franck Vergeade, rédacteur en chef musique des Inrocks, retrace ce parcours hors de tous les sentiers battus. Ami de Murat, il trace un portrait humain et artistique d’une grande subtilité. Chaque chapitre part d’un titre phare ou d’un texte marquant pour faire revivre l’une des multiples facettes de l’artiste, analyse son style, ses partis-pris, décrypte sa biographie…

Un ouvrage intime et érudit qui, un an tout juste après le décès du chanteur, rappelle sa place à part mais essentielle dans la musique française.

Prix : 

21,00

Format : 15 x 21 cm

208 pages

Nombreuses illustrations

Parution : 16/05/2024

ISBN : 9782840499886

 

THE TRUC EN PLUS 

En tombant sur un tweet, j'ai décidé de postuler pour passer  à la radio. Je voulais "les jours du jaguar", mais on m'a fait 3 autres propositions, et j'ai choisi "foule romaine" pour parler des livres... mais je n'ai pas eu le temps..   France BLEU, émission décibels hier

https://www.francebleu.fr/emissions/decibels-l-emission/jocelyne-et-jean-claude-de-kassav-hommage-a-jacob-desvarieux-3945290

L'INFO OUILLE OUILLE EN PLUS

On n'a pas parlé du prix de la réédition du JARDIN D'ACACIA dans le précédent article... Ça sera 90 euros!

précommande sur le site officiel ou le site de Pias.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après, #bibliographie

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Publié le 22 Février 2024

Après la diffusion de l'information dans une newsletter de la maison d'édition, le site de la dite maison  a été mis à jour, dans sa page d'accueil. Une liste alléchante de personnes interviewées  est donnée (Certaines que j'avais essayé d'avoir pour le blog... et deux qui avaient accepté : Fred et Alain Artaud). 

Il est possible de commander chez l'éditeur (mais aussi sur les autres sites de revendeurs):

"Beau-livre hommage sur Jean-Louis Murat à paraître

le 18  avril 2024

Jean-Louis Murat – les jours du jaguar
par Pierre Andrieu


Préface de Jennifer Charles (Elysian Fields)
200 pages – Format 210×210 mm – Relié – 32 € 
Plus de 40

photographies*

 

Biographie subjective par Pierre Andrieu, rédacteur (Auvergnat !) chez concertandco.com.
Outre 5 entretiens exclusifs entre l’auteur et Jean-Louis Murat (de 2003 à 2009), Pierre Andrieu a croisé les témoignages de 15 personnalités proches du grand poète chanteur qui nous a quitté le 25 mai 2023.  Marie Audigier, Alain Bonnefont, Denis Clavaizolle, Laure Desbruères, Stéphane Reynaud, Fred Jimenez, Bernard Lenoir, Aymeric Létoquart, Alain Artaud, Matthieu Lopez (alias Matt Low), Pascal Mondaz*, Hervé Deffontis*, Morgane Imbeaud, Eric Reinhardt, Laetitia Masson.  Préface de Jennifer Charles du groupe Elysian Fields.
Nombreuses photographies (dont celles de Frank Loriou, auteur de la photo de couverture). 
Avec le soutien de la Mairie de Clermont-Ferrand*** et la Coopérative de Mai"

 

* NDLR: Ingénieur du son (Babel et présent sur Aura Aime Murat avec les Dragon Rapide)

** Directeur de la communication de la Coopérative

*** J'en profite pour dire que pour la "rue Jean-Louis Murat" décidée en juin dernier, aucune date n'est encore prévue du côté de la Mairie. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour la pré-commande sur le site de l'éditeur : 32 € + 5 € de frais de livraison 
avec un totebag offert

ICI

 

Pierre Andrieu fait passer le message suivant: 

"Il y aura une rencontre dédicace pour le bouquin le 27 avril aux vinzelles (Volvic), juste avant la release party du nouvel album, très classe, de Matt Low. Venez nombreux et si vous êtes intéressés, achetez le livre en priorité là-bas !"

Pierre devrait également être présent le samedi 22/06 lors du "Week-end Murat, yes sir" pour des dédicaces!

Petit article (sans information supplémentaire) sur 7 jours à Clermont

Voici le premier single de Matt Low... avec Armelle Pioline (la chanteuse d'Holden, Superbravo: interview en 2011)

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 9 Janvier 2024

Après l'information de la sortie du livre de Pierre Andrieu (article précédent), voici qu'en est annoncé un autre (après celui de C. Barré pour la fin de l'année)... lui aussi d'une connaissance (un peu oublié, même si fb m'indique une relation d'amitié depuis septembre 2010)... Antoine Couder.    Même date de sortie, même éditeur... ça ressemble à un erreur! Et bien, non! Antoine Couder me confirme ce soir sans "pouvoir" m'en dire plus me dit-il. Avec le même éditeur, on peut penser que les deux livres ont deux objectifs et regards différents.

Le livre se nommerait  Murat, foule romaine,  autour de 12 euros,  EAN13 Code: 9782487270091  128 pages.

précommande:   FNAC     Decitre 

Amazon

Il semblerait que l'éditeur communiquera sur les deux livres avec la mention "premier anniversaire du décès de Jean-Louis Murat" (ça apparaît ainsi sur Amazon) -sous réserve-.

Antoine a réalisé une playlist JL Murat commentée sur le site "toute la culture"  le 29 mai (il collabore au site depuis de nombreuses années, mais ce n'est pas lui qui a écrit les nombreux articles sur JL Murat). Il est passé par différents sites et Gonzaï, entre autres activités. Mais cette historien de formation a déjà écrit plusieurs livres dont un sur HIGELIN et un essai Fantômes de la renommée préfacé par Rodoph Burger (chronique  longueur d'ondes). Un autre livre  Rock’n’roll Animal mettait en scène également le rock alsacien.   

  Sa page fb

 

Antoine Couder vit à Paris. Il est l'auteur de plusieurs livres rock : Rock'n'roll animal - un revers de satire, l'Harmattan, Jacques Higelin, Devenir autre, Castor Astral, Fantômes de la renommée, éditions Médiapop.
Il est également auteur de plusieurs documentaires radiophoniques pour France Culture

 

ci-dessous à droite :  (avec Fred Poulet et R. Burger)

ET un 2e livre annoncé...

 

On pouvait attendre Olivier Nuc, Baptiste Vignol et ce sont les outsiders qui franchissent la ligne en premier... mais on n'est pas dans là dans une course de vitesse. 

 

Merci JLR et Fabrice

LE LIEN EN PLUS

 

Je ne crois pas avoir partagé la playlist d'Antoine Couder sur "toute la culture" ou alors rapidement dans cette fin de mois de mai sinistre. Voilà de quoi découvrir sa plume et sa sensibilité muratienne. 

https://toutelaculture.com/musique/la-playlist-made-in-jean-louis-murat/

La playlist made in Jean-Louis Murat
29 May 2023 | PAR Antoine Couder
 

Cette semaine c’est tout pour Jean-Louis, le Jean-Louis de trois grands disques, le Jean-Louis pour qui jamais notre chagrin ne pourra s’éteindre.

Le parcours de la peine — Le manteau de pluie

Au début, c’est presque la version mélancolique du Daho de “Laisse tomber les jaloux”,   du Darcel à la petite cuillère Chamfort – celui-là, l’a-t-il descendu au lance-flamme ? Je ne sais plus- qu’importe,  il y aura toujours un peu plus avec Murat, comme cette phrase anodine et malicieuse, trainarde comme ce corps que l’on imagine exulté encore un peu avant de s’offrir à sa toute belle :  oh dis-moi, quel et le bon, le mauvais, que puis-je croire ?  Les yeux implorants de cet amour à portée des mendiants à Rio.

 

Bang bang — Mustango

Toi, tu le sais (oui, tu le sais, cette énergie circule de tes yeux vers mes yeux), il suffit de prononcer ces mots,  tous vos désirs me dominent, tous vos rires, tous vos enchantements  et puis peu à peu, tout se précise. Murat ne parle que de cette intensité qui monte et modifie l’être au plus profond. Catho lyrique de l’explosion, de l’implosion, de la transformation. De la grâce.

Aimer — Dolores

Au plus simple, au plus conquérant, tomber le manteau de pluie du parcours de la peine. Baudelaire dans une euphorie du MDMA. Il faut, il faut !! La philosophie de l’amour coupable se fait plus allemande. Il faut retrouver cet amant au corps ruisselant. Vite.  Et tu arriveras à cette question dont tu as déjà la réponse :  as-tu aimé poser ton cœur à l’intérieur d’un être heureux ? 

Gorge profonde — Le manteau de pluie

À terre cette fois, les larmes chez Murat jamais ne tâcheront ses yeux clairs, elles resteront à l’intérieur, toujours coincées dans cette gorge qui contient à la fois le bonheur et le lucre. Le texte alors se fait bref, il s’adresse à l’invisible, à l’aveugle … Quel est ton nom ? Ce sera celle dont la présence se fait plus insistante, ce sera la messagère, toi … ma gorge profonde. tu es la pluie, tu es le beau temps, tu dis et redis qu’il n’y aura jamais de fin à cette ronde qui s’éveille dans l’amour.

Réversibilité — Dolores

Et puis on finit par se connaître, se reconnaître, toujours ces mêmes intros presque militaires, ces vice versa  qui aimantent les émanations de ces corps enchantés vers le retournement,  l’équation de la réversibilité.  Un temps c’est la folie de l’amour, du don de soi et l’instant d’après, ce sera l’obscurité vertigineuse, la hantise du néant. Ange plein de gaité, connaissez-vous l’angoisse,  la honte, les remords, les sanglots, les ennuis  … Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine ?  Cette fois, c’est vraiment du Baudelaire, mais celui-ci a rencontré Kafka dans cette sorte de brutale lucidité qui surgit lorsque la fin arrive. Le coeur qui s’arrête, l’étouffement. 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après, #bibliographie

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Publié le 8 Janvier 2024

Bon, ça commençait à être un secret de polichinelle... et comme souvent, c'est les sites de vente qui m'obligent à vendre la mèche. Ce jour, ils  annoncent la sortie du livre (le 18/04/2024) en proposant de pré-commander :

Cultura.com          Fnac

Gibert     Décitre  Amazon

Et oui, c'est donc Pierre Andrieu et la maison d'édition le Boulon, la "maison d'édition radicalement rock",  qui ont réagi le plus vite pour sortir un livre sur Jean-Louis Murat, avec un titre bien sympathique les jours du jaguar (252 pages). 

Pierre Andrieu est un vieux camarade que j'ai dû connaître avant le blog depuis que je laissais quelques comptes-rendus de concert sur le site concertandco dont il s'occupe. On aura ensuite partagé quelques bières à la coopé, ou avec les Cure à Lyon. Il est désormais rattaché à un souvenir tout particulier : en rentrant de l’enterrement, il m'a appelé, bouleversé,  pour me dire que Jean-Louis avait bel et bien prévu de venir jouer au Week-end Murat, ce que je n'osais pas espérer. Le téléphone pleure.  Tout ceci pour dire qu'on ne pourra pas taxer d'opportuniste  l'entreprise de Pierre, auvergnat résidant sur le plateau (Parc naturel des volcans), qui  avait notamment interviewé plusieurs fois Jean-Louis. Il s'agit de son premier livre.

Bonne surprise : le livre est annoncé à un prix très raisonnable pour un livre avec illustrations,  et voir le nom de Murat aux côtés des livres sur Lee Haszlewood, Talk Talk, Buddy Holly, D. Darc, Curtis Mayfield...  ça lui aurait plu.   

Et on en profite pour vous annoncer  que Pierre ANDRIEU sera présent pour un stand dédicace lors du Week-end Murat, le samedi 22 juin au Fotomat (on vous donne les infos d'ici fin janvier)!   

En attendant, voici la page  qui est consacrée à Pierre dans "Une histoire du rock à Clermont-Ferrand" de Patrick Foulhoux qui recueille le témoignage d'une soixantaine d'acteurs de 50 ans de rock (dont Pie, Bonnefont, Stéphane Mikaelian, Marie Audigier, Morgane Imbeaud...) :

Un livre à paraitre en avril!

Voici la bio qui va accompagner le livre:

Né dans le puy-de-Dôme en 1971 et basé sur les hauteurs de Clermont-Ferrand, Pierre Andrieu est journaliste musical pour le site www.concertandco.com depuis presque 25 ans, tout en faisant des piges régulières pour les magazines Rock & Folk, New Noise et Plugged. A ce titre, il a publié de très nombreuses chroniques de concerts et de disques d'artistes français et internationaux, mais aussi réalisé pas mal (six, pour être précis) d'interviews de Jean-Louis Murat, mais aussi de The National, Brian Jonestown Massacre, Bertrand Belin, Tindersticks, Elysian Fields, Daniel Darc, Liminanas, Thurston Moore, King Gizzard, Steve Albini, Black Angels, Grandaddy etc. Il a par ailleurs interviewé et reçu en shows cases toute la scène clermontoise (The Delano Orchestra, Mustang, Cocoon... ) lors de son long passage à Radio Campus Clermont, radio associative qu'il a quittée car on lui reprochait de passer trop de titres de Jean-Louis Murat dans la playlist (oui, c'est vrai)

 

LE JOUEUR EN MOINS

Quand le Maréchal se comparait au Kaiser:

« Moi, la seule question de base, c’est le complexe de l’échec, c’est à dire que si on est archi-dominé, je passe en défense centrale, si on domine je passe devant. On peut faire l’analogie avec la musique. Les batteurs font les bons gardiens de but. Les solistes aiment bien jouer devant. Les bassistes n’aiment pas trop le foot ». (…) « Quand je joue, de toute façon, c’est moi qui dirige les manoeuvres, j’ai une vision d’ensemble, je suis d’emblée PLATINI, un peu BECKENBAUER, un peu PELE ».

 

LE LIVRE EN PLUS

Pour rappel, il y a quelques jours on vous annonçait un autre livre mais qui sortira à la fin de l'année:

http://www.surjeanlouismurat.com/2023/12/deux-emissions-radio-cedric-barre-antonin-soleil-brun-week-end-murat-2024

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 20 Décembre 2023

Murat, trop important pour en parler?

1) Les réseaux sociaux de deux rédacteurs (parmi la vingtaine dont Dicale, Cachin, Ghosn)  m'ont appris l'existence du livre Rock La France réalisé sous la direction de Patrice Bardot, Alexis Bernier et Didier Varrod.... Chargé de causer de  Lyon, Christophe Simplex  met à l'honneur le Voyage de Noz ce qui était déjà une information sympathique. Et on apprenant que c'était naturellement à Patrick Foulhoux  qu'il avait été demandé de causer de Clermont. Ça ne garantissait pas qu'on y lise beaucoup d'éléments sur Murat vu que le Monsieur s'intéresse à beaucoup plus rock... Mais soit, Varrod et Barbot,  c'était rassurant de ce côté là. Dans ce pavé grand format de 255 pages (Marabout/radio France), on allait bien trouver de quoi vous fournir votre dose...

Le sous titre est "60 ans de guitares et d'électricité", les auteurs ne vont pas au delà pour définir le rock, et précise qu'il n'y a pas là volonté encyclopédique et exhaustivité. On est dans le domaine du subjectif. Pour autant,  c'est bien dommage de ne pas nous mettre un index avec l'ensemble des artistes cités si nombreux.  A ce sujet, j'ai tenté de contacter sans succès deux patrons du projet ( P.Barbot avait répondu à mes questions en 2015), avec quelques questions... mais sans succès (je leur reprochais de ne pas citer les auteurs des articles, mais oups: cela figure dans le sommaire avec les crédits photos, on voit que les 3 directeurs ont énormément travaillé!). 

J'ai  lu le livre avec intérêt. On se promène entre articles de synthèse par décennie, salles mythiques (Golf, Gibus, Rose bonbon, ou moins : Le bar Three), labels (Cobra,...), artistes (dont interviews inédites me semble-t-il) et personnalités (Constantin, Bruno Lion), courants musicaux ("le nu métal"...), et des choix de disques par période histoire de rattraper peut-être quelques oublis,  puis des villes. 

J'ai notamment retenu les propos sur l'amateurisme des tournées dans les années 70 (interviews de Burgalat et Camus), et qui m'évoquent notre article sur le Festival de la Bourboule.

Quelques artistes à l'honneur : Daho (interview et article+ article sur Rennes), Ferrer, Miossec et Dominique A, Bashung,  Noir Désir, Indochine (dieu du stade), Louise Attaque et  je pioche un peu au hasard :  Superbus, mlle K, Saez, Dionysos, des groupes récents à succès Shaka Ponk, La Femme, The Liminanas, Feu C!, Added.... sans oublier Jojo et Téléphone et rappel (insus) à travers plusieurs articles   mais aussi nombreux groupes moins connus :  Frustration (born bad records), Cheveu...   Luke est mentionné via "la tête en arrière" (10 disques des années 2000) aux cotés d'Izia et Mickey 3D, Eiffel.

Et donc, forcement, à quel honneur à droit Jean-Louis Murat?  Si Daho a droit à tout ça (lui pas si électrique que ça!)... Euh, je cherche... Richard Pinhas, The Frenchies, Kalfon, Kid Pharaons (dans lequel joua stéphane Reynaud) soit... on va dans les placards: Edith Nylon que les Clara ont failli démolir... on va dans toutes les pièces :  les Frigos, WC3...  Ah... euh... Et Murat, on finit par le trouver dans le choix de disques des années 90 avec Mustango:

"Figue essentielle de la scène française, paysan labourant la frontière entre folk, rock et chanson, cet auvergnat rochon à l'inspiration prolifique aurait mérité une plus grande exposition dans ces pages, mais le cataloguer rock français" serait réducteur. Sorti e 1999, et enregistré avec de nombreux musiciens américains aussi inclassables que lui (Marc Ribot, John Convertino, Joey Burns, Jennifer Charles....), ce disque compte parmi ses plus beaux et électriques.

Alors là, c'est quand même très amusant! Qu'on fasse un mea culpa d'accord, mais tenter de justifier par le "cataloguer rock français serait réducteur"... alors que les auteurs n'ont pas ses scrupules pour Daho ou Dominique A...  je me suis esclaffé! Alors même que pour moi, Jean-Louis est une vraie figure du rock, par son histoire, ses goûts, ses choix, et son attitude et son instrument de prédilection (même si lui était critique sur ce qu'on pouvait rattacher au rock, préférant le monde des artisans du blues et du folk).  L'événement de mai a dû arriver après la fin de la rédaction du livre certes mais...  on a  besoin d'être cajolé, non?

Je constate qu'Alexis Bernier apporte à France Info la réponse à une question que j'avais posé, et refait un mea culpa (oui repens-toi! flagelle toi, cher Monsieur) :

Quelle est la frontière, parfois ténue, entre le rock français et la chanson française ?
Je n’ai pas la réponse à cette question, on se l'est posée très souvent. Dans le livre, on parle d’Etienne Daho par exemple, qui évoque ses groupes de rock français préférés. Pour autant, je ne vais pas prétendre que Daho est un rocker pur et dur. Néanmoins, et c'est pour ça qu'il est là, c'est un parent proche, et un ami proche : il est nourri de toute l'histoire du rock français, par son amitié avec les Stinky Toys, avec Jacno, le fait d'avoir participé aux premières Trans Musicales de Rennes. Mais pourquoi est-ce qu'on a fait Daho et pas Murat ? Murat, c'est une sorte de country folk-rock à la française, un artiste que j'adore, on l'a évoqué, on a parlé de son album le plus rock, mais on aurait sans doute pu faire plus. Niagara, qui est typiquement un groupe à la frontière, a donné lieu à de nombreux débats entre nous. Au final, il y a Niagara dans le livre et je pense que c’est bien. Cette question de la frontière entre rock et chanson française est difficile, et finalement, on n’a pas vraiment cherché à la résoudre, préférant se laisser guider par notre instinct, notre passion et nos goûts. On assume nos partis pris et nos erreurs. Mais on était aussi limités par le nombre de pages du livre. Mon seul regret, c'est qu'on n'ait pas eu 40 pages de plus pour accueillir un peu plus de gens des coulisses comme Alain Maneval, un peu plus de villes, un peu plus de salles, un peu plus de groupes oubliés à tort. Je serais ravi de faire un volume 2.

 

Autre grand oublié : Manset! Pour voir le nom du chanteur de 2870 (pour faire référence à l'électricité), il faut être attentif en bas de page et entre parenthèse, et encore ce n'est que pour citer quelques collaborations de Bernard Estardy, que Bergalat cite comme un grand producteur "le Phil Spector de la variété française".  Olivier Nuc disait hier (cf ci-dessous) quelle influence majeur il avait été...

On lit quand même quelques phrases sur Jean-Louis dans l'article sur Clermont : "A cette époque Jean-Louis Bergheaud fait ses premières armes  avec le groupe Clara, drainant derrière lui toute une génération de futurs musiciens de premier plan". Puis : "Mais à Paris, Jean-Louis Murat a fini par voler de ses propres ailes, tout en restant éternellement fidèle  à sa région".  Et voilà...  Dans l'article est cité, les Frère Méténier (Guillaume nous vaudra d'écouter Jean-Louis sur "la balla de melody nelson" et J. Daumail nous avait parlé de Philippe) et aussi "les mille et un projets de Vincent Rostan", que nous avons pu voir sur scène lors du "week-end Murat" en juin dernier.

 

Bon, quand je l'ai reçu et lu, j'avais envie de vous chroniquer plus en détail ce livre qui reste très intéressant  (une fois qu'on a sauté les mises en lumière inutiles sur johnny ou Téléphone), mais le temps me manque. J'ai parcouru les années punk avec intérêt avec les groupes croisées quand on a travaillé sur Clara, avec le petit regret de ne pas y trouver le nom de Michel Zacha (producteur du LP Murat, Higelin pour lequel il était "le sorcier du son" n'est lui aussi présent qu'avec la mention de BBH75).  J'avais noté que, c'est douloureux de le dire en tant que Lyonnais, mais la ville de St-Etienne aurait peut-être mérité un petit article (Nantes, Strasbourg, Rouen, Toulouse y ont droit  à côté des villes qui ont décroché le titre médiatique de capital du rock à un moment donné : Clermont, Rennes, Bordeaux). Ils ont si peu, on aurait pu leur faire cette honneur.

https://www.radiofrance.com/les-editions/livre/rock-la-france

https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/rock/il-suffirait-d-une-etincelle-pour-qu-on-redecouvre-le-rock-francais-l-anthologie-rock-la-france-raconte-six-decennies-de-guitares-et-d-electricite-made-in-france_6197613.html

 

 

2) Dans la série "Murat trop important pour en parler", je me suis farci hier soir (près de deux heures avec un présentateur qui va finir sur Cnews) une émission sur le figarortv qui avait pour but de dresser une liste des 30 plus grands chanteurs/ses français.  Avec Olivier Nuc, ça me semblait intéresser et ne connaissant pas physiquement Nicolas Ungemuth que je suis sur fb, j'étais curieux.   Bon, ça n'avait vraiment aucun intérêt... mise à part celui qu'on peut avoir à suivre la fin du concours de l'Eurovision... ou à contempler les subjectivités des deux journalistes (Olivier Nuc a ainsi choisi de placer Manset, Burgalat ou Jean Guidoni par exemple).

https://video.lefigaro.fr/figaro/video/le-top-30-des-plus-grands-chanteurs-francais-par-le-figaro/

 Mais soit, on arrive vite à Jean-Louis Murat (36e minutes) qui est placé au départ à la 5e place. Olivier Nuc veut le placer en 3e position : derrière Samson et Brassens, devant trenet, Polnareff, Becaud, Bashung, Dominique A) mais c'est Ungemuth qui prend ensuite la parole :  "moi, respect total pour Murat. même si j'écoute très très rarement sa musique [leitmotiv de l'émission pour lui, fallait pas l'inviter] mais quand je l'écoute, j'y prends beaucoup de plaisir, même l'homme, j'aime son caractère, sa franchise, son intelligence, et j'aime son courage, car il a fait une musique assez courageuse qui ne rentre pas dans le moule".  Le présentateur se tourne vers Olivier, "vous étiez proche de Murat...."  et Olivier : "j'aimais sa musique avant d'être proche de lui, et j'ajouterai rien et je reprendrais mot pour mot ce qu'a dit Nicolas". ... Voilà d'où ma petite frustration... sur laquelle j'éditorialise un petit peu (avec mauvaise foi? d'autant que peut-être Olivier craint d'en parler avec trop d'émotions) , mais il y a peut-être du vrai dans le constat qu'on a statufié Murat, mais qu'on laisse pour l'instant la poussière se poser sur le monument.

Pour revenir à l'émission, le 3e larron, qui défend la variété (Sardou, Goldman qui s'est fait "pulvérisé" par les deux autres),  dit qu'il ne connait pas suffisamment Murat pour s'exprimer. Il est donc question de la popularité comme critère mais Nuc et Ungemuth ne souhaitent se positionner que sur la qualité.  C'est ce dernier qui tranche pour le placer en 5e position à ce moment là (derrière Polnareff et Becaud). 

Il finira en 15e position (Sheller et Etienne Daho devant lui...).  C'est tellement anecdotique mais allez, soyons-en content. 😑😐

J'en profite pour citer Nicolas Ungemuth (qui hélas ne consulte pas ses mp -je voulais savoir d'où sortait cette citation... et en profitais pour lui dire que j'aurais aimé que quelqu'un organise une rencontre avec lui et JLM, notamment autour de leur intérêt commun pour Peguy). 

 « Toutes les nécrologies parues dans la presse depuis ce matin sont proprement affligeantes, écrit-il. On ne parle que de ces joutes sur les plateaux de télévision. Mais Jean-Louis Murat [...] ne supportait tout simplement pas de devoir débattre avec des incultes, lui dont la culture musicale et littéraire était hors normes. Il disait juste ce qu’il pensait. C’était un "mécontemporain", une sorte de Philippe Muray avec une guitare. »

 

 

LE LIEN EN PLUS

Pas envie pour l'instant de sortir les articles "ils nous ont quittés en 2023"...  Mais Benjamin Locoge, (avec lequel j'ai discuté au dernier trianon, ils étaient très peu de journalistes ce soir-là), merci à lui, met le best of dans son top ten des albums de l'année.   Article réservé aux abonnés. Si quelqu'un tombe dessus!

https://www.parismatch.com/culture/musique/decouvrez-le-top-des-albums-de-lannee-2023-232731

 

LE LIEN EN PLUS faisons nous un ami en plus

Le réalisateur vosgien Erwan Le Duc a choisi de faire écouter "nos amours débutants " dans l'émission le grand canal (Eva Baster).  Il raconte à la 40e minute, qu'il avait failli appeler son film "perdrix" ainsi... et qu'il aimait beaucoup Jean-Louis et qu'il est très triste de sa disparition...et donc heureux de l'entendre.

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/grand-canal/grand-canal-du-mardi-19-decembre-2023-2333184

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après, #bibliographie

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Publié le 26 Novembre 2023

 

En attendant lundi avec une interview inédite, on passe par un marronnier du blog: Olivier ADAM!  Et je  répare une erreur :  dans l'article du 6/10, je parlais de la sortie de son dernier livre car il parlait de JL MURAT dans une interview.. mais j'ai dit qu'il n'était pas mention du chanteur dans le livre, un recueil de poèmes. Et bien, en fait, c'est faux!   Jean-Louis Murat est même mentionné dans le texte de présentation sur tous les sites qui  proposent le recueil à la vente... et ça m'étonne que ça m'ait échappé jusqu'à là. Rien de très conséquent toutefois...

Des chemins de traverse, des bordures, des lisières. L'enfance, les départs en vacances, « Renault 20 caravane ». Leonard Cohen, Modiano, Jean-Louis Murat, Dominique A. Les bleus, les écorchures. La confiance fragile de celui qui ne croit qu'en la chaleur d'une main dans la sienne. Les lotissements périphériques et la maison sur la falaise, là-bas, dans l'embrasure littorale. Kyoto, « coeur insulaire », désir en archipel. Les souvenirs que l'on raconte et ceux que l'on invente. Les étés caniculaires et les matinées grises. Le coeur qui s'emballe et le coeur qui démâte. Un chant, le blues, cette musique. Et puis l'immense fait de si peu... « Nobody has to know », écrit Olivier Adam, comme pour s'excuser de faire entrer la vie dans ses poèmes. Nobody ? Pas tout à fait. En poésie, nous sommes nombreux désormais à croire le bonheur possible avec toi.

Editions BRUNO DOUCEY   personne n'a besoin de savoir par Olivier ADAM.

Et je tombe sur un spectacle à la Maison de poésie  où il a récité quelques uns de ses textes...

« partout je me suis toujours cherché / mais j’ai toujours veillé / à ne jamais me trouver / de peur de me faire mal / de me faire la peau / de me régler enfin / mon compte. » Il y a l’empreinte d’un Georges Perros dans cette façon de se regarder en face. Franche. Désolée. Il y a surtout le premier et très inspiré recueil de poèmes d’Olivier Adam, fragments murmurés d’une « contrevie ». Du passé bien passé, bien perdu. Des manquements, des remords, des incompréhensions, des impossibilités à jouer la comédie. Ce rôle-là, il ne le tient pas « de travers ». Tout au contraire : c’est sa peau.

 

C'est un peu fragile et tendu au début et puis Olivier prend confiance, c'est presque du chant par des courts instants, et les amateurs des chansons en Talk over de Florent Marchet y retrouveront quelques plaisirs et... "techniques" (Entre Adam et Marchet, il y a Arnaud Cathrine avec lequel Adam a correspondu -échanges qui ont été publiées-,  ah, je découvre qu'Arnaud est conseiller artistique de la Maison de la poésie et remercié à la fin du spectacle). 

A propos d'un ami de jeunesse :   Murat est dans le décors d'une pièce (11e minutes)... et il revient ensuite : "et je me disais toujours pourquoi moi? Même si Cohen, même si Murat, même si Buckley à l'Olympia, et sa mort à venir sous nos yeux"  (15e minutes)

Et à la dernière chanson (période étudiante)... "Jean-Louis Murat Mylène Farmer" (1h01) pour planter un décors... avec beaucoup d'autres noms cités... Il y a l'amitié qui s'ancre avec des marqueurs: les bandes sons des moments, les lectures fondatrices.

Amusant hasard (enfin moi, ça m'amuse... enfin: ça me fait lever un sourcil), cette semaine, à la Maison de la poésie, on a pu croiser des muratiens sur scène et dans la salle :  c'est Thomas B. Reverdy qui était invité à lire le grand secours son dernier roman, une journée autour d'un lycée de banlieue... Micro-critique: On s'attend au drame absolu, et puis finalement, certains permettent que "ça tienne"...  On espère retrouver ça rapidement sur la chaine yt de la Maison de la poésie.

 

LES LIENS EN PLUS QUI FONT MARRONNIER

Adam sur le blog, les principaux épisodes:

http://www.surjeanlouismurat.com/olivier-adam-chanson-ville-silencieuse-jean-louis-murat

http://www.surjeanlouismurat.com/2018/01/olivier-adam-et-son-inspiration-dans-ses-oeuvres.html

http://www.surjeanlouismurat.com/article-evocation-de-murat-dans-le-dernier-olivier-adam-110680982.html

http://www.surjeanlouismurat.com/article-olivier-adam-les-lisieres-suite-111812749.html

http://www.surjeanlouismurat.com/2021/01/bibliographie-n-7-encore-et-toujours-olivier-adam-et-vignol/berberian.html

 

LE LIEN MIXTAPE EN PLUS

Gonzai nous propose une mixtape de Prieur de la Marne. Collage de films, de sons, de cinéma pour nous dire "deux ou trois choses que je sais d'elle"... et nous fait écouter Murat et J. Charles dans "monsieur craindrait les demoiselles"... avec quelques dialogues fameux de "Diabolo menthe"....

https://soundcloud.com/prieurdelamarne/deux-ou-trois-choses-que-sais-delle#t=0:00

 

Bon, de fil en aiguille... et pour rester dans les souvenirs de jeunesse et l'exploration du passé à la suite d'Olivier Adam, j'en profite pour vous faire écouter mes camarades du Voyage de Noz (Stéphane Pétrier)  dans leur reprise de Diabolo Menthe, dans le cadre du très agréable projet CinéSongs de l'agence Stardust:

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #bibliographie

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Publié le 19 Novembre 2023

bonsoir,

Petit tour au supermarché culturel où Noël approchant, quelques beaux et gros livres sont apparus... et j'ai glané quelques "mentions" de Jean-Louis Murat. Rien de folichon.

- D'abord, un livre sur Françoise Hardy:   (son Inter-ViOUS ET MURAT de 2010 revient plus en détails sur Memory divine)

Bibliographie N°10 : Farmer, Indochine, Hardy, et journalistes rock

Bon, pour trouver le nom de Murat, sinon, il reste les nombreux livres sur Mylène Farmer et sur Indochine.

 - Christian Eudeline... qui oublie quand même un tout petit peu beaucoup le succès de "si je devais manquer de toi" par exemple... même si on ne peut pas nier le coup de projo brûlant sur Murat avec le single "regrets".

 

 

 

- Ce livre-là est plus ancien, j'avais oublié de le faire figurer sur le blog. Il est "signé" F. Lecoeuvre. Pas vraiment de développement sur Jean-Louis Murat.

 

 

 

- Côté indochine, là aussi, j'avais ça sous le coude depuis un moment: Jean-Eric Perrin (octobre 2021) Des petits textes sur les collaborations avec Jean-Louis Murat (où il n'est pas précisé le rôle de Rudy Léonet...).

 

 

 - Pour finir, "Radio Rock, les grands animateurs racontent" par Laurent Jaoui (castormusic), un livre d'entretiens avec Assayas, Patrice Blanc-Francard, Jean-Jean, Conte, Jouffa, Lang, Manzoni, Mazoyer, Valli, Zegut, Bigot et Varrod et quelques autres. Si je ne m'abuse, seul Bigot a déjà écrit son livre de souvenirs (on en a causé en 2017), Jouffa a sans doute du le faire aussi... et dans le lot, on imagine bien, forcement, certains parler de Jean-Louis Murat. J'ai acheté...  et côté "muratien", c'est un peu décevant. Pour le reste, cela fera un petit complément aux  interviews "rock critiques" de Gonzaï.

Je me suis tout de suite dirigé vers les pages "LENOIR"... Où il raconte son premier essai de Black Session sur Europe 1... avec "Cheyenne Autumn" (Laurence Boccolini a déjà raconté ses souvenirs avec le visiteur régulier) mais préfère ensuite s'attarder sur Daho et Dominique A ("le premier, tout à coup, la langue est présente, c'est une langue de poète"...).

Je file ensuite sur l'interview de Didier Varrod qui aurait plu à Matthieu puisqu'elle revient longuement sur l'historique qui l'intéressait tant avec JL Foulquier. Murat figure dans une petite énumération (dernière photo)... et c'est tout.. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On reviendra vite sur le cas de Didier Varrod dans un prochain article "bibliographie"... et pour énerver tout le monde, on termine avec le propos sur "les français" de Michka (bon, on le connait, rien d'étonnant):

 

 

LE LIEN ARCHIVES EN PLUS

En lien avec Assayas, Matthieu avait interviewé pour Surjeanlouismurat.com  Benoit Laudier, collaborateur du "dictionnaire du rock". C'était en 2014 :   http://www.surjeanlouismurat.com/2014/11/inter-vious-et-murat-n-17-benoit-laudier.html

Et juste avant, ce même Matthieu nous avait livré une interview audio (fait avec Thibaud)  du maître "Very good trip" (dommage qu'il faille tendre l'oreille pour entendre fugacement la voix de Matthieu) dans lequel on retrouve beaucoup de propos du bouquin ci-dessus.

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #bibliographie

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