actu-promo-sept 2011-aout 2012

Publié le 30 Décembre 2011

 

 

Ah, "LE SOIR" aime Murat... et le dit!  Personnalité de l'année qualifiée de prophète,   et deuxième meilleur album de chanson (après le breto-bruxellois Miossec)... 

 

Merci à Pierre-Alain qui a eu la gentillesse de me faire passer le scan!

 

Le_Soir_20_d-cembre_2011_JL_Murat-1-.jpg

 

 

LE LIEN EN PLUS :

Grand lièvre, un des 9 disques de l'année aussi pour le FIGARO:

http://www.lefigaro.fr/musique/2011/12/15/03006-20111215DIMWWW00445-les-9-disques-de-2011-a-posseder-absolument.php

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo-sept 2011-août 2012

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Publié le 28 Décembre 2011

 

merci à Pschichik qui a dégotté ça! Une chronique dans le magazine anglais MOJO, qui est avec NME, une des revues de référence!

http://www.mojo4music.com/blog/

 

Avec les rolling stones en couverture... the french Léonard Cohen...

mojo

 

 

On pourra relire cet article avec amusement:

http://www.betalogue.com/2005/04/05/jean-louis-murat-citemoscoucite-2005/

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo-sept 2011-août 2012

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Publié le 28 Décembre 2011

 

 

Voilà quelques jours que je trouve des échos appuyés des propos propos propos pos de Murat rat rat rat ... sur des sites et blogs que je qualifierai de "marqués"...  Ceux-ci reprenant les propos de l'interview paru dans le point.

L'accumulation est étonnante, sidérante... das ist propaganda!

 

http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/archive/2011/12/28/murat.html     guerre civile...

http://zentropa.splinder.com/       assez clairement fachiste.

http://www.legaulois.info/2011/12/jean-louis-murat-sonne-la-charge-ca.html   (journal patriote d'information et de veille antiislamiste sic.)

http://fr.novopress.info/104999/murat-fustige-le-monde-artistique/         site où l'on peut lire que la France n'a jamais été une terre de mélange...

Et carrement sur le site de l'action française:

http://www.actionfrancaise.net/craf/?Jean-Louis-Murat-Ca-me-plait-assez    

Il ne manque que Soral... Euh, non... Il avait relayé déjà:

http://www.egaliteetreconciliation.fr/Jean-Louis-Murat-Ca-me-plait-assez-qu-on-ne-m-aime-pas-9542.html

Et je ne vous fais pas l'intégrale!!  Il y en a encore!!

 

 

Et on apprend même que MINUTE vient de chroniquer positivement l'album... désolé, mais je n'acheterai pas cette revue... 

 

 Alors, what?   On ne va pas polémiquer sur la pensée de Murat en l'occurence... l'interview n'ajoute pas grand chose et n'est certainement pas la marque d'une adhésion de Murat à tous ce que ces sites véhiculent...  On est au contraire sur une tentative de récupération assez flagrante... ayant pour but de légitimer leurs idées et le rejet des élites médiatiques. Mais soit, ça pue...

 

Sur l'intérêt que suscite Murat auprès de cette frange, l'article ci-dessous est intéressant : on y trouve un peu de plus de travail (et ça n'évoque pas l'interview du Point):

http://www.enquete-debat.fr/archives/jean-louis-murat-muray-est-toujours-vivant-88871

  

 

Par contre, dans tous ces articles, et les commentaires, je n'ai pas trouvé trace de l'information sur la chanson écrite par Jean-Louis Murat dans Mustango, certes pas la meilleure du répertoire :

http://www.deezer.com/fr/music/jean-louis-murat/mustango-302092   les gonzesses et les pédés

 

 

Et on se quitte sur un peu de poésie paschtoune...

 

 

Le collègue Matthieu parlerait de ça bien mieux que moi.... mais ce n'est pas parce qu'on est individualiste réactionnaire et a-politique qu'on doit être ranger aux côtés des fachos, des anti-sionnistes ou autres rouges et noirs, et verts de gris... Ca doit sans doute avoir à faire avec la notion de liberté  (valeur qui remplace Murat sur l'échiquier, à droite ou à gauche, ou au milieu).   

 

En écrivant cet article, j'ai  pensé  au grand album "word" (qu'il soit asiatique ou africain) que Murat a imaginé un jour produire.... Ah, j'aimerais tant qu'il arrive à le réaliser... en espérant qu'il saura développer autre chose que le discours manséen du paradis paradis!

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo-sept 2011-août 2012

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Publié le 26 Décembre 2011

 

 

Murat, déjà en promo, le 26 décembre, et en matinale...  dur... dur... et face à Nikos... 

 

 

http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Nikos-Aliagas/Sons/Murat-Je-suis-un-chasseur-de-chansons-878805/

Une interview de 8 minutes...

 

On en parle là:

  http://www.stars-actu.fr/2011/12/jean-louis-murat-le-chasseur-de-chansons/   ... Murat, chanteur si discret!

 

(les affaires reprennent...  quelques autres choses à partager)... A bientôt.

 

 

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo-sept 2011-août 2012

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Publié le 15 Décembre 2011

 

Et bien voilà, j'hésitais de vous parler des "vents contraires" tiré du livre d'Olivier ADAM, grand fan de Murat... ON en parlait là: http://www.surjeanlouismurat.com/article-en-vrac-hardy-pauline-concert-de-lyon-et-olivier-adam-56465605.html (c'est son 6e livre 'à l'abris de rien"  dont il a dit qu'il avait été "bercé" par la musique de Murat).

Et voilà que je suis tombé sur twitter sur l'extrait d'une émission dans laquelle était invité Jean-Louis Murat...  On a failli râter!  Dommage qu'on ne soit plus informé aussi bien du programme médiatique de Murat...

 

C'est sur une chaine de CANALSAT...

http://www.cineplus.fr/Emissions/FACE-AU-FILM

 

 

 Et on peut la revoir: A partir de 28 minutes... pour Jean-Louis Murat... et surtout 47e minutes... 

 

 Allez, je me regarde ça et on en reparle après!

 

Bon, le journaliste est un peu à la ramasse, malgré l'ami Jean... et surtout qu'il est dit qu'il ne se montre pas dans ses clips... ce qui est faux... Retour sur "la vengeance d'une femme"... et on apprend que Doillon lui avait promis de jouer dans "Benjamin Constant"... et aussi sur "Mlle personne"... mais hélas, trop court....  Petite séquence sur Depardon... et le Larzac... nouvelle preuve que le journaliste connait mal Murat.    La suite est intéressante sur la "responsabilité" des mots et le sens... mais pas le temps de creuser...  Le journaliste en rajoute une couche en disant que "vendre les prés" parle de la dette!!!... sic... mais Jean-Louis garde son sérieux... même s'il finit par bouder... je dois dire à juste titre!! Les invités doivent ensuite conseiller un film qui passe sur canalsat en ce moment... et Jean-Louis Murat conseille "l'âge des glaces".... et remporte l'intégrale TARKOVSKI... J'espère que Madame ne lui avait pas déjà acheté pour NOEL...

 

Un extrait ci-dessous:

 

https://www.facebook.com/video/video.php?v=10150430260429195

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo-sept 2011-août 2012

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Publié le 14 Décembre 2011

 

Ainsi, oui, certains n'apprécient pas les choeurs du grand lièvre... et un de ces certains est allé jusqu'à remixé des titres... sans les choeurs (mais il en reste, les siens ou ceux qui pourraient passer pour les siens)...  Et bien, même si c'est une amusante idée, cela permet de voir que les chansons passent très bien aussi sans... mieux? Je laisse le débat ouvert... mais moi, je les aime bien... même si Fred, Stéphane, Christophe et Alain... ça ne vaut pas, c'est sûr, en terme de sex appeal, la voix de Cherie O.  ou de Camille D....  même si ça envoit plus de gentiane...

 

 Allez, à vous de juger...   (et merci à l'inconnu "Muratsansleschoeurs")

 

 

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Ah,  que j'aime ce titre:

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 11 Décembre 2011

 

  On continue notre week-end hautement culturel...avec un bel article paru le mois dernier... Le dernier numéro de la Revue CAUSEUR étant paru (avec un beau "osez le blasphème" en couv.),    j'y reviens maintenant:

http://www.causeur.fr/ , "64 pages d'analyses et de débats"

 

  vocabulaire :

Colliger: réunir, rassembler dans un recueil.

hydre : mal que l'on n'arrive pas éradiquer

 

On peut dire Bravo à Ludovic Maubreuil, même si on peut lire aussi l'article en pensant à son "amitié" pour Alain De Benoist et sa collaboration avec la revue Elements (edit 2/09/2012).  

causeur (1)

causeur (2)

causeur (3)

 

causeur (4)

 

causeur (5)

 

causeur (6)

 

 

 

NOTA BENE (puisque ça m'a épuisé toute cette culture):

 

Bonsoir Mesdames, Mesdmoiselles (j'espère quand même en compter dans mes rangs de lectrices) et Messieurs, en ce dimanche pré-électorales, je voudrais vous annoncer, que malgré les pressions inamicales de mes amis, et le fidèle soutien de mes souteneurs,  et  un vent sentant bon mais impét -tueux/r  de la strato-webosphère,  je ne serai pas candidat à la candidature aux élections présidentielles,  Et... et... je vous demande de vous arrêter!  Merci.  Merci. Je laisse donc aux autres candidats le soin de représenter les aspirations de la Muratocratie, et je serai vigilant, avec l'aide de mes conseils (mon doudou Théo et Mollo mon chat)  à ce que nos propositions soient relayées : nationalisation des restos du coeur,   abolition du tourisme en Auvergne, avec légalisation de la chasse aux bermudas dans le massif du Sancy,  grand débat national sur la place de la femme dans la société, comme la vente de l'ensemble des prés français. Nous attendons également que certaines mesures plus symboliques soient reprises par des candidats courageux: comme introduire les Rolling stones au programme du bac, Camille en nouvelle Marianne, et la limitation de l'usage d'internet à une heure par jour (avec instauration du crime de piratage, passible d'une peine de deux ans d'écoute de Laurent Voulzy, dans nos centres de  rééducation musicale renforcées).  Pour conclure, je n'aurai que 3 mots : élections piège à cons! 

 

 

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo-sept 2011-août 2012

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Publié le 11 Décembre 2011

 

 

Jean-Louis Murat était l'invité ce matin d'une petite pastille sur RTL (4 minutes)... autour du dimanche... et réussit à faire programmer  des choeurs religieux sur cette radio....

 

On y apprend que ce mécréant spirituel aime visionner les émissions religieuses du matin... tout en disant sa phobie du "dimanche famille" et de son dessert...

 

http://www.rtl.fr/actualites/culture-loisirs/people/article/que-font-ils-le-dimanche-recoit-jean-louis-murat-7740493205

Bernard Poirette pose une question très personnelle à ses invités : que font-ils le dimanche ? Plutôt couette, marché ou sport ? Ce dimanche, c'est le chanteur Jean-Louis Murat.

 

B. Poirette l'avait déjà interviewé il y a quelques temps.

 

ET bon dimanche, sous vos applauses...

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo-sept 2011-août 2012

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Publié le 10 Décembre 2011

 

Et bien, je suis très heureux et fier de laisser mon blog à la plume de Matthieu qui m'a laissé le soin de mettre en ligne le fruit d'un beau travail. Je lui avais dit que je gardais ça pour une période calme... et bien voilà....  Par contre, voilà un moment que Matthieu ne nous a pas donné de ses nouvelles, alors j'en profite pour lui souhaiter des joyeuses fêtes.

 

Merci à lui.. d'autant plus qu'il nous permet de revenir au Murat qui nous intéresse.... et  à sa générosité et à sa gynophilie...  qui pouvaient être débattue ces jours-ci.

 

 

 

Sur les traces de Gengis... - Fiche de lecture

 

« Je suis toujours bouleversé par l'errance des enfants qui ne savent pas d'où ils viennent. » Jean-Louis Murat1.

 

10 juin 2011. La scène se déroule vers 23h00, devant la Coopérative de Mai (Clermont-Ferrand,63). Jean-Louis Murat vient de donner son traditionnel concert au profit de Clermauvergne, l'association de pompiers qui a prévu cette année de convoyer du matériel médical jusqu'en Mongolie. Devant une demi-douzaine de camions rouge vif, il discute, encore dans l'excitation d'un concert intense, avec quelques membres de l'association. Hésitant à accepter la proposition du président Jean-Marie Chastan, lequel voudrait une belle photo de lui sur scène, pour illustrer l'affiche du concert des dix ans – en 2012 –, Murat tient bon : il n'est pas un porte-parole, il ne fait que jouer un peu de musique deux heures par an pour donner un coup de main, c'est tout. Ceux qui font le job, le vrai, ce sont les pompiers, il ne doit pas y avoir de confusion. On plaisante, on s'échauffe, la conversation est vive. Au cours de celle-ci, un livre est évoqué. A l'un des pompiers, Murat suggère en effet avec entrain un titre : « Avant de partir en Mongolie, lis Le Loup bleu ! » Il y serait question de Gengis-khan. Emporté dans son élan, Murat passe de ce dernier à Murat (Joachim) et explique avec assurance que s'il avait été présent à Waterloo, le cours de l'Histoire en aurait été changé... On l'aura compris, la nuit est loin d'être finie...

     On avait déjà entendu Murat évoquer – en chansons – une mésange bleue, un dahlia bleu et même un train bleu. Mais un loup bleu, jamais. Décision est donc prise de mettre à profit l'été pour découvrir l'animal et ainsi combler une lacune. A défaut de se rendre physiquement en Mongolie, le voyage s'effectuera grâce à la littérature.

    

     Le Loup bleu est un roman du Japonais Yasushi Inoue. Ancien journaliste devenu sur le tard un écrivain prolifique – romans, nouvelles, poèmes... –, il est connu pour des textes autobiographiques sensibles, des descriptions du Japon de l'après-guerre et des plongées minutieuses dans l'Histoire du continent asiatique. C'est à cette dernière catégorie d'ouvrages qu'appartient Le Loup bleu. Sous-titré « Le roman de Gengis-khan », le livre ne prétend donc pas à l'exactitude historique, même si le récit de la vie de Gengis-khan semble relativement fidèle à ce qu'on en connaît. Sur environ trois-cent pages, on suit le parcours de Temüjin, le fils aîné du chef d'un petit clan mongol. L'action se déroule dans la seconde moitié du XIIème siècle et Temüjin, dont la famille se retrouve rapidement isolée et menacée après la mort de son père, doit lutter pour sauver sa vie et celle des siens. Cette lutte défensive évolue vite, dans le contexte de conflits permanents entre les différents clans de nomades qui vivent dans la région, en une guerre offensive contre des ennemis nombreux, que Temüjin réussit avec habileté à dresser les uns contre les autres. C'est ainsi qu'en 1206, après avoir accumulé les succès, il devient le souverain des hauts plateaux en unifiant les vingt-et-une tribus de l'empire mongol, ce qui lui vaut le titre de Gengis-khan – « tout-puissant seigneur » ou « roi universel ». Souhaitant offrir à son peuple une vie meilleure, sur des terres plus vastes et plus fertiles, il va mener jusqu'à sa mort une guerre de conquête contre tous ses voisins, à la tête d'une armée de plus en  plus grande, performante et redoutable. Au moment de sa disparition, en 1227, son empire s'étend ainsi du sud de l'actuelle Russie au nord de la Chine et des confins de l'actuelle Corée aux bords de la mer Caspienne – certains de ses hommes poursuivant même leur parcours dévastateur jusqu'en Ukraine !

     Dans une de ses plus célèbres nouvelles, « Le fusil de chasse », Inoue fait dire à l'un de ses personnages : « Quelle est donc cette écœurante, cette effroyable, cette triste chose que nous portons au-dedans de nous ? » Une interrogation similaire semble l'avoir poussé à raconter la vie de Gengis-khan : « si j'étais capable, jusqu'à un certain degré, de la comprendre, il y avait pourtant un point que je ne parvenais pas à élucider : qu'y avait-il à la source de son désir de conquête ? C'est ce mystère qui m'a attiré. » Le Loup bleu est donc aussi une peinture psychologique, celle d'un jeune homme taciturne et impitoyable, qui découvre alors qu'il est encore enfant qu'il a peut-être été conçu lors du viol de sa mère par un guerrier d'un peuple ennemi, et qui sera toute sa vie torturé par ce doute sur ses origines. Pour prouver à tout le monde – et d'abord à lui-même – qu'il est bien un Mongol, il s'accroche à la légende selon laquelle son peuple serait issu de l'union du Loup bleu et de la Biche blanche. Gengis-kahn va donc s'évertuer dès sa jeunesse à devenir un loup et, plus tard, à faire des hommes de son peuple des loups féroces. Autrement dit, c'est par la guerre qu'il va affirmer son identité et celle de son peuple. Ce désir incessant de batailles est encore renforcé par l'un de ses fils qui l'incite au combat, fils dont il ignore s'il est bien le sien et pour qui il éprouve un mélange d'amour et de haine. A sa mort, il constate cependant avec douleur qu'« Il aimait plus que tout au monde ce garçon qui, conçu comme lui lors du rapt de sa mère, avait dû, comme lui, passer sa vie à prouver qu'il descendait bien du Loup bleu. »

     Roman historique, peinture psychologique, le livre d'Inoue peut aussi se lire comme un roman de formation. Même s'il se montre souvent inflexible, Temüjin sait tirer des leçons de ses observations. Sur le plan politique, il note les inconvénients de l'égalitarisme et opte pour un système méritocratique ; conscient de la supériorité militaire de ses ennemis, il s'en inspire et entraîne durement ses hommes jusqu'à faire d'eux des cavaliers qui resteront parmi les plus brillants de l'Histoire ; constatant que certains peuples vivent dans un luxe inconnu du sien, il cherche à lui apporter le confort et l'opulence en contribuant à sa sédentarisation, même si lui reste fondamentalement un nomade ; découvrant l'importance de la foi comme ciment social, il favorise la liberté religieuse. Ces évolutions ne vont pas sans paradoxes. S'il aménage et modernise le territoire et les institutions mongols, il saccage sans souci de préservation les régions qu'il conquiert. Paradoxal aussi est son rapport à la culture : des conseillers le sensibilisent à l'importance stratégique de celle-ci pour asseoir sa domination, mais il continue à lui préférer la puissance des armes. Au cours de ses dernières années, il doit pourtant constater en repassant dans une ville qu'il avait autrefois anéantie que la vie a repris, que les armes ne font pas tout : « Tous ces gens qui s'affairaient sous ses yeux n'avaient rien d'un peuple conquis. […] Gengis-khan était obligé de reconnaître que tous les massacres qu'il avait commis n'avaient dans le fond rien changé. Il n'avait fait que détruire des vies, abattre des citadelles, semer le malheur et la désolation. » Cela ne le rend pas plus pacifique pour autant, rivé qu'il est à son idée fixe : « il lui fallait finir sa vie dans la tourmente de la guerre. C'était le seul moyen qu'il avait de devenir un vrai loup bleu. » Cette dimension trouble du héros constitue sans doute le principal intérêt de ce roman qui emmène le lecteur dans une longue suite de batailles. Si l'ensemble est captivant, on peut tout de même regretter de n'être jamais complètement plongé au cœur des combats. Roman épique, Le Loup bleu manque un peu de souffle, même s'il est d'une lecture agréable.

 

     On se souvient que Murat a intitulé une de ses chansons « Gengis »2 sans que celle-ci ait de rapport évident avec l'empereur mongol. Il a aussi utilisé ce nom comme pseudonyme3 et l'on sait désormais qu'il a lu et apprécié Le Loup bleu. Il est donc tentant de rechercher les points communs entre ces deux personnages – le Gengis-khan raconté par Inoue et le Murat façonné par Bergheaud.

     Il est évident que Gengis-khan a toute sa place dans l'imaginaire muratien. L'Auvergnat aime les conquérants – de Joachim Murat à George Bush, en passant par Lance Armstrong ou John Wayne, qui le sont à leur manière, dans le sport et la fiction – il n'est pas hostile, par principe, à la guerre – « je préfère que la violence soit canalisée et que l'on fasse la guerre plutôt que de penser que l'on n'a pas d'ennemi »4. Il déplore régulièrement la fin des grands récits, des grandes mythologies –  qu'il s'agisse des croisades, de la conquête de l'ouest, de l'épopée napoléonienne, voire du gaullisme – et il s'insurge dans ses chansons contre toutes les entreprises de domestication de l'homme, condamné à l'impuissance ou à la disparition – qu'il soit représenté sous les traits d'un jaguar ou d'un grand lièvre. Un personnage comme celui de Gengis-khan dont Inoue écrit qu'il ne trouve « la quiétude qu'au sein des pérégrinations et des combats » a donc tout pour le séduire. Même la fragilité de l'enfant en quête de ses origines est susceptible de le toucher.

     Peut-on pour autant identifier Murat à Gengis-khan ? Pas tout à fait. Car si le personnage de Gengis-khan correspond au Murat qui « aime la corrida, le vin rouge, la virilité, le machisme »5, il y a un autre Murat capable de raffinement et d'un goût pour la beauté que le chef mongol ne semble pas vouloir développer. Plus profondément, c'est sans doute dans leur rapport aux femmes que l'on trouvera la principale différence entre les deux. Gengis-khan ne comprend rien aux femmes, qu'il juge inconstantes et insaisissables. Il ne leur fait pas confiance et ce n'est sans doute pas un hasard si la femme qu'il aime le plus parmi toutes ses concubines est aussi le personnage le plus belliciste du roman. A l'inverse, Murat aura consacré une grande partie de son activité à décrire et à essayer de comprendre les femmes. Mieux, il assume le féminin qui est en lui, expliquant par exemple que les voix féminines sur ses disques représentent sa part féminine. Si l'empereur est donc un loup qui se veut d'une nature différente de celle des biches, le chanteur est un mélange des deux. Mi-loup, mi-biche, toujours indomptable, l'animal Murat n'a pas fini de faire des ravages dans nos contrées. Pourvu que ça dure.

 

1. Libération, 14/09/09.

2. Sur Taormina.

3; Sur la compilation MC1 : back in Clermont-Ferrand.

4. Poly, 2005.

5. Libération, 14/09/09.

                                                                       Matthieu G.

 

 

 

Et puisqu'il est question de Joachim Murat dans l'introduction, Matthieu nous signale un poème confrontant les deux Murat. Lisible ci-dessous (en suivant le lien de préférence)....  

http://poesie.litterature.over-blog.fr/article-murat-et-murat-53345088.html

 

Murat et Murat

( Jean-Louis et Joachim )

 

 

Jean-Louis Murat un soir , sur ton slow éphémère ,

J 'ai été rejeté par une fille d 'Orient .

Je ne me souviens plus si c 'était en Brumaire ,

Cet amour refusé me tord encore le sang .

 

 

Jean-Louis Murat chanteur , musicien et poète ,

Auvergnat distingué , chantre de la nature ,

Ton disque ai écouté , jusqu 'à saigner ma tête ,

Et ce slow éphémère me couvre de morsures .

 

 

Le maréchal Murat , mari de Caroline ,

La soeur de Bonaparte , tigre assoiffé de sang ,

N 'en ayant pas assez de cette gourgandine ,

Il a violé l 'Europe sur ses chevaux fringants .

 

 

Le maréchal Murat a chargé sabre au clair

Dans la brume un matin , faisant gicler le sang ,

Du côté d 'Austerlitz , pour cause délétère ,

Courageux cavalier aux ordres d 'un tyran .

 

 

Jean-Louis et Joachim veulent envahir le monde ,

Déluge de musique ou de cavalerie .

Au service de l 'âme ou d 'une cause immonde ,

Seulement par le nom sont-ils tous deux unis .

 

 

Philippe Marrot .    2009 .

 

 

 

PS: Il a quand même des sacrés fans ce Murat... 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo-sept 2011-août 2012

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Publié le 9 Décembre 2011

 

Bon, j'arrive pas copier l'article...

Voici l'article qui a sucité tant de buzz depuis hier...

 

Click here to find out more! http://www.lepoint.fr/musique/jean-louis-murat-ca-me-plait-assez-qu-on-ne-m-aime-pas-09-12-2011-1405699_38.php

 

Bon, ce n'est pas si méchant... En tout cas, merci à Jean-Louis de nous faire penser à LECANUET qui a fait trembler le Général De Gaulle... enfin, trembler la phalange de son index droit un dixième de seconde.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo-sept 2011-août 2012

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