2023 apres

Publié le 10 Février 2024

bonjour,

Grosse affluence sur le blog hier, on voit l'impact des médias de masse, comme j'avais pu le constater rien qu'en passant sur la libre antenne d'Europe 1 dans la nuit.

Il a fallu attendre un petit peu, et s'ennuyer beaucoup... mais 23h14,  après une petite introduction sans intérêt des présentateurs du soir (pourquoi la musique n'a pas droit à l'humour des Césars ou des Molière?).... Voilà Raphaël  sur une mer de fumée, et les yeux de Murat projetés derrière.

REPLAY de la séquence  sur France télévisions qui était disponible dès la diffusion.

 

C'est vraiment assez fidèle à Jean-Louis Murat, laid back comme il pouvait jouer les titres en solo (les premières notes, en fermant les yeux... on pourrait s'imaginer...), et on retrouve sur une 2e guitare dans l'orchestre me semble-t-il, un peu de blues. Certains font référence à JJ CALE notamment Soleil Brun.  Et arrive ce qui arrive avec les compositions de Jean-Louis Murat, on se laisse embarquer par le tempo et le groove... Quand les cordes arrivent, c'est très réussi. Ca n’emmène pas le morceau vers le rock et une envolée, mais Jean-Louis était aussi un chanteur de charme, un crooner. Le visage entier de Jean-Louis arrive en fin de morceau sur le fond de la scène. 

Alors évidemment, certains râlent sur la voix et patati et patata... mais c'était important. Alors bien sûr, oui, pas de medley pour découvrir les différents aspects de l'oeuvre, et qu'un seul artiste, le choix de la chanson du "début" fut-elle si symbolique, pas d'extraits avec JL Murat lui-même... mais non, moi, je ne veux pas râler... Quand on voit que François Hadji-Lazaro  a juste droit à sa photo et qu'on aura le droit à de longues séquences d'une chanson "Azoulay compagnie" ("premier baiser")... dans une cérémonie où le rock aura été le grand absent.

On aura noté que finalement, en raison de l'actualité Doillon semble-t-il, Jane Birkin n'aura eu droit qu'à un magnéto et des applaudissements.

Petite revue de presse du matin: rien de phénoménal

Retour sur la soirée dans Paris-Match (en photo)

Sur le monde.fr,  "Hommage à Jean-Louis Murat. Le chanteur Raphaël rend hommage à Jean-Louis Murat, mort le 25 mai 2023, en reprenant l’une de ses chansons emblématiques, Si je devais manquer de toi.Auteur prolifique et provocateur impénitent, le musicien s’est éteint d  ans ce Puy-de-Dôme qu’il n’avait jamais quitté à l’âge de 71 ans."

Ouest France plus laconique :  23h14  Raphaël reprend Jean-Louis Murat. Rare sur scène, le chanteur Raphaël est venu interpréter Si je devais manquer de toi  de Jean-Louis Murat, disparu en mai dernier.

Sud OuestLa mémoire des disparus des 12 derniers mois a été célébrée de façon disparate : une brève archive pour Tina Turner, un montage vidéo pour Jane Birkin, et une belle reprise de Jean-Louis Murat par Raphaël, rare sur le petit écran.

RFIC’est en chanson que la cérémonie des Victoires de la musique salue la mémoire de Jean-Louis Murat, décédé en mai 2023. Le chanteur Raphaël a repris dans un style aux teintes de blues accompagnés de violons Si je devais manquer de toi, tube sorti en 1987.

Le figaro : Hommage à Jean-Louis Murat. Le chanteur Raphaël rend hommage à Jean-Louis Murat, mort le 25 mai 2023, en reprenant l'une de ses chansons emblématiques, Si je devais manquer de toi.

Le Parisien parle d'hommage élégant.

Un billet d'humeur signé du dolo belge Charles est à lire pour les abonnés (Si quelqu'un peut me le faire passer) sur DHça débute ainsi  Les Victoires de la musique et Jean-Louis Murat: le bal des hypocrites. Comme chaque année, la cérémonie a rendu hommage aux artistes disparus ces 12 derniers mois. Parmi ceuxci figure le chanteur auvergnat. Pourtant, entre les Victoires et lui, c’était tout sauf le grand amour…  [Edit: on y retrouve les infos données dans mon article sur la relation avec Murat et les Victoires, mais pour moi, pas d'hypocrisie, les multiples nominations montrent que le Paysage Musical français ne demandaient qu'à aimer JL... et Daho n'a pas obtenu des victoires à la pelle non plus...). 

 

Comme je l'ai écrit dans l'article qui revient sur la relation entre Murat et Les Victoires,  tout n'est pas à mettre sur le dos du show-biz, c'est Jean-Louis qui ne voulait pas se laisser aimer...  Tiens, d'ailleurs, un amoureux éconduit parlera encore de lui aujourd'hui : Dominique A sur Inter... avec Vincent Josse (autre camarade qui a parfois fui).

A noter : a été cité dans les disparus Marc Glomeau (Muddy Gurdy), musicien (batteur) originaire du Puy-de-dome.

 

 

 

L'archive en plus

Raphaël et Jean-Louis Murat s'étaient rencontrés en 2006 via Armanet du Nouvel-OBS.  Ce n'était pas passionnant (mais aussi très court), l'urbain et le montagnard répondant un peu l'un après l'autre sans échange.     Un peu plus tard, Raphaël avait aussi interprété le titre écrit par JL Murat pour Indochine "un singe en hiver").

 

Jeudi 24 août 2006

 

Une rencontre inédite
Murat et Raphaël face à face

Alors qu'il sort « Taormina », un nouvel album enchanteur, le mousquetaire auvergnat croise le fer avec son cadet Raphaël, hussard du rock français, dont l'album « Caravane » bat tous les records de vente. Au menu : Dieu, les femmes et la langue française

L'un est né dans un village d'Auvergne, à La Bourboule. L'autre à Boulogne-Billancourt, d'un père mi-juif marocain mi-russe d'Odessa et d'une mère argentine. Le second est né quand le premier montait sur scène. Murat, comme Bashung, Christophe, Cabrel et Manset, est l'un des mousquetaires du rock français. Raphaël, trois victoires de la musique (et son album « Caravane » vendu à 1,25 million d'exemplaires) en bandoulière, est le hussard de la génération montante. Son visage d'ange androgyne tourne la tête des jeunes filles, quand son aîné traîne une réputation d'amant ombrageux, dans le sillage de ses duos avec Mylène Farmer, Isabelle Huppert, Elodie Bouchez, Jennifer Charles ou Carla Bruni. Les deux chantent dans la langue de Verlaine au son d'une guitare Telecaster. Le plus âgé, «la campagne amie»; le cadet, «j'ai la ville au ventre». La mélancolie, l'amour, la mort, Dieu, la route et les volcans habitent leurs chansons. Pour son nouvel album, « Taormina » (au pied de l'Etna), Murat est monté pour la journée à Paris et reprend demain aux aurores le train pour Clermont-Ferrand. Raphaël repasse par la capitale entre deux dates d'une tournée triomphale et enregistre un album live pour l'automne. C'est le pic de la canicule. Le «berger du néant» porte des Pataugas, un pantalon de treillis, une chemise hawaiienne accentue le bleu électrique de ses yeux, adoucis par ses longs cils noirs. Raphaël, tennis kaki délacées, tee-shirt gris, pose sa veste de costume à fines rayures et sourit de son regard bleu ciel. Rencontre inédite.


Nom de scène

Raphaël. - Mon nom, Raphaël Haroche, me faisait penser à l'école. J'ai hésité longuement à prendre le nom de ma mère. Et plus je réfléchissais, plus je me disais que des chanteurs épatants avaient juste un prénom : Christophe, Barbara.
Jean-Louis Murat. -Bergheaud est un nom à coucher dehors. A l'école, mes profs l'écorchaient toujours. Je voulais adopter le pseudonyme d'Aymerigot Marchez, un brigand des hauts plateaux d'Auvergne qui me faisait rêver enfant. Quand j'ai téléphoné à ma maison de disques, ils m'ont pris pour un fou. J'appelais de Murat-Le-Quaire, alors j'ai dit Murat. Ils ont dit OK. C'est bien tombé. J'ai toujours aimé l'épopée napoléonienne, la chevalerie, la cavalerie surtout. J'ai l'impression d'avoir un subconscient du temps du cheval. Pour moi, un homme, ça va à cheval. Gamin, je montais à cru. Je suis dingue de chevaux. Coucher à l'écurie avec les chevaux ! Raphaël, on l'entend bien dans « Caravane », je devine aussi son côté migrant.
Raphaël. - Le cheval n'est pas mon univers. Mais j'aime la moto. Même si j'ai vendu la dernière, une vieille BM qui tombait tout le temps en panne.

Amour
Raphaël. - J'écris en pensant aux gens qui me sont proches. C'est une façon de parler avec pudeur à ceux ou à celle que j'aime.
J.-L. Murat. - L'amour, c'est la matière même de mes chansons. J'ai l'impression d'être le produit de la poésie occidentale qui plonge ses racines dans le chant amoureux. Depuis des siècles, des millions de vers et de mélodies ne véhiculent que la dimension amoureuse. Du Bellay, Marot, Villon, l'amour est au coeur de notre langue.
Raphaël. - Et toute la vie est rythmée par l'amour ou le désamour.
J.-L. Murat. -Dans le chariot de la chanson française, la place est toute chaude pour les histoires d'amour. On n'écrit une chanson que pour faire la révolution ou tomber une fille.

Langue française
Raphaël. - Je rêve en français. J'aurais aimé naître aux Etats-Unis, grandir à La Nouvelle-Orléans et avoir sa musique dans le sang. Jusqu'à 20 ans, j'ai essentiellement écouté des chanteurs anglo-saxons. C'est vrai que du Presley ou des airs de blues-rock peuvent sonner d'une façon stupide en français. Mais Barbara, Brel ou Piaf, c'est aussi beau que Bowie ou Neil Young. La musique est moins intuitive, moins violente, mais il existe une grâce assez rare dans la chanson française. Et l'espagnol, le portugais ou le mandingue n'ont pas à faire de complexes face à la suprématie anglo-saxonne.
J.-L. Murat. - En anglais, il y a une dimension, mettons entre Shakespeare et Howlin' Wolf, qui ouvre des profondeurs attirantes. En France, j'ai l'impression que les textes ne dépasseront jamais Baudelaire, et la musique, Debussy. La langue française sent un peu son jabot en dentelle. « Avec le temps » de Ferré par exemple, c'est toujours le XIXe siècle qui nous parle. Il faut avoir l'humilité de se dire que ce n'est pas la peine de faire du neuf. On recycle quelques déchets à sa façon, on fait les poubelles. Je ne suis qu'un éboueur, et mon palais est fait pour des expressions françaises.
Raphaël. - Pourtant Brel, par exemple, saisit la langue parlée comme Céline. Et en écoutant Wyclef Jean des Fugees chanter « Welcome to Haiti » en créole, des horizons s'ouvrent, on sent une langue plus proche de l'anglais, plus innocente, plus révolutionnaire.

Femmes
Raphaël. - J'aime chez les filles les contradictions : le mystère, mais aussi la camaraderie et la drôlerie.
J.-L. Murat. - J'aime toutes les femmes. Le fait féminin me fait fondre. Même dans les noms, je préfère la jonquille au narcisse par exemple. Chaque fois que je me tourne vers ce qui est strictement féminin, ça me rend meilleur. Je suis sans doute très macho. Un handicap. Aujourd'hui, les femmes aiment bien materner. Il y a un glissement vers des visages plus flous qui ne montrent pas de sexualité brute.
Raphaël. - Tu veux dire que je suis flou ?
J.-L. Murat. - Mais non, moi aussi on m'a longtemps pris pour un angelot. Mais on sait bien que si Monna Lisa attire autant, c'est parce que c'est un mec déguisé en nana.
Raphaël. - J'ai arrêté le culturisme il y a deux ans (rires).

Dieu
J.-L. Murat. - Je suis un croyant sans foi. C'est clair, sur terre, des forces nous dépassent. Une évidence quand on habite la campagne. Le sourire d'une fille qui lui échappe, tu vois bien que c'est Dieu qui te sourit. Raphaël, quand on l'écoute, on sent bien son étoile de chevalier, c'est-à-dire toujours un genou à terre devant la beauté du monde. C'est une façon de rester à sa place, de regarder une primevère et de savoir qu'elle a tout à nous apprendre. Ne pas se prendre pour le nombril du monde mais pour un petit caillou au milieu de milliards de petits cailloux.
Raphaël. - Une prière à un caillou, pourquoi pas ? Quand tu te balades dans la nature, tu as envie de dire merci à quelqu'un. Je ne suis ni croyant ni pratiquant, mais sensible à l'injustice depuis que je suis tout petit. Et les religions m'impressionnent. On touche quelque chose proche du chant, qui vient du fond des temps, dès qu'on entre dans une église, une synagogue ou une mosquée. Un soulèvement.

Ville-campagne
J.-L. Murat . - Je suis un cul-terreux. Un vrai paysan. La bouse de vache, c'est l'odeur qui me transporte par excellence. Le lait, l'herbe, je suis habité par ça, et dès que je me replonge dedans, c'est une tempête hormonale. C'est constitutif de ma personnalité au niveau le plus primitif. Je me sens très mal en ville, et dès que j'y viens pour des entretiens, c'est une catastrophe. Je me suis levé à 6 heures du mat, j'ai pris le train, je suis à cran et je deviens hors de moi.
Raphaël. - Je suis né citadin. C'est un environnement presque hostile, la ville. Mais j'aime, aussi loin qu'il m'en souvienne, la chaleur sur la tôle, les cafés, le macadam, les pots d'échappement pour tout horizon. Ce côté vibrant d'être au coeur d'une fourmilière. Ce sentiment d'être une poussière. Quand je vais à la campagne, au bout d'une semaine il faut que je revienne à la ville. Une espèce de langueur, de mélancolie me saisit et je suis en manque de l'électricité des cités. En même temps, j'éprouve toujours ce besoin d'ailleurs et de départ. L'envie d'être un étranger, de rêver en étant étranger à tout. Mais la musique est pour moi le vrai voyage dans le temps. C'est avec le parfum, plus éphémère, la seule chose qui t'emporte dans la réminiscence d'une émotion pure. Chaque fois que tu réécoutes la bande-son d'un moment de ta vie, tu retrouves la couleur, l'odeur, l'ardeur.

Volcans
J.-L. Murat. - Je suis né en plein milieu. J'habite au-dessus d'une vallée glaciaire, au-dessous de deux lacs qui sont les restes du glacier. On amène les vaches sur la planèze, on dresse un mur avec les pierres qui la parsèment, on fait péter les rochers des moraines pour construire les maisons.
Raphaël. - Je me souviens d'une petite île volcanique de Sicile où j'avais échoué une nuit sur une plage. L'odeur du soufre est épouvantable. Quand j'ai écrit «sur la ligne de front au-dessus du volcan», c'était forcément en référence au roman de Lowry. On danse au bord du volcan, la violence du monde est toujours proche. On frôle la rupture, et on sait que tout cela finira mal. Plus personnellement, goûter à l'euphorie, se sentir sur la brèche et savoir que d'une seconde à l'autre tout peut s'effondrer brutalement.
J.-L. Murat. - Pas de volcan, pas de vie. Ou la Terre serait éteinte. Il ne faut pas craindre d'être volcanique.

Trois livres
J.-L. Murat. - Proust et Nietzsche, mes auteurs préférés. Et tiens, Rutebeuf, pour le rut et pour le boeuf.
Raphaël. - Récemment : « Tout est illuminé », de Jonathan Safran Foer ; « la Conjuration des imbéciles », de John Kennedy Toole et « Visions de Gérard », de Kerouac.
J.-L. Murat. - Je préfère « Mexico City Blues », ses poèmes au mescal. Ces coups de Zippo dans la nuit noire, ces flashs.

Trois disques
J.-L. Murat . - Boby Lapointe, Joe Dassin, Jean-Roger Caussimon.
Raphaël. -Barbara, Renaud, Téléphone, ceux avec lesquels j'ai grandi. Je les connaissais par coeur. Parce que Bashung, Christophe ou Manset, je les ai découverts à 20 ans, et ce n'est plus pareil. Chez les Anglo-Saxons : Bowie, Dylan et le génial Hendrix.
J.-L. Murat. - Dylan, les Stones et Tom Waits, beaucoup trop méconnu.

Jean-Louis Murat: «Taormina» (V2). En vente le 28 août.
Raphaël, «Caravane» (Capitol).

Raphaël en 6 dates
1975 : naissance de Raphaël Haroche à Boulogne-Billancourt
2000 : premier album, « Hôtel de l'univers »
2002 : première partie de David Bowie à l'Olympia
2003 : album « la Réalité ». « Sur la route », duo avec Jean-Louis Aubert
2005 : album « Caravane »
2006 : trois victoires de la musique, 1,25 million d'exemplaires de « Caravane » vendus, tournée triomphale

Jean-Louis Murat en 6 dates
1952 : naissance de Jean-Louis Bergheaud à La Bourboule
1981 : premier maxi 45-tours (banni des radios, jamais réédité), « Suicidez-vous, le peuple est mort »
1989 : « Cheyenne Autumn »
1991 : « Regrets », duo avec Mylène Farmer, et album « le Manteau de pluie »
1996 : « Dolorès »
2006 : « Taormina »

par François Armanet
Nouvel Observateur - 24/08/2006


 


 

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après

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Publié le 9 Février 2024

bonjour,

Il  y aura bien un hommage "live" à Jean-Louis Murat ce soir aux VICTOIRES De la MUSIQUE. C'est une publication sur instagram qui vend la mèche (d'une attachée de presse).  Et  Raphaël Haroche s'y collera donc sous l'oeil de Jean-Louis projeté derrière lui (seul ou avec d'autres, la question se pose encore...)... C'est bien qu'on ait l'information avant, ça permet de se préparer.

Raphaël est un vrai admirateur de Murat, le proche de Manset (qui s'est déjà frotté à l'exercice de la reprise sur ce dernier) aimait beaucoup Lilith à sa sortie notamment m'indique Anne T.  (merci à elle).  Il avait déjà chanté "un singe en hiver".  A la mort de Jean-Louis, il avait posté: ""En demi-conscience, j'allais au fond des ténébres". Toute une vie de beauté, de poésie, de liberté. ciao il francese" . (Ps: j'ai encore ajouté des hommages récemment dans l'article les recensant).   Il avait rencontré Jean-Louis Murat au moins une fois lors d'une interview croisée. Je publierai ça demain. 

 

Pour rappel : Non, Jean-Louis Murat ne se foutait pas totalement des victoires et de la reconnaissance du public et des professionnels:   http://www.surjeanlouismurat.com/victoiresdelamusique-2024-jean-louis-murat-nominations-matt-low-nesles-hommage

 

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après

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Publié le 4 Février 2024

Pour débuter deux points en préalable:

- j'ai cherché mais pas de trace de l'hommage à Jean-Louis Murat au festival du Court lors de la soirée d'ouverture.  J'ai juste lu un commentaire (Rémi B. il me semble) que le public a été à la hauteur "cette fois"... puisqu'il était rappelé que "Murat en plein air" avait été lui l'objet de sifflets "injustes".

- On a parlé de jeux télé il y a quelques semaines, c'était cette semaine "le jeu des mille euros"  dans lequel Jean-Louis Murat a fait l'objet d'une question.  Une question blanche car facile... mais non, une question banco! Voici l'extrait:  Le nom de  Nicolas Stoufflet était déjà apparu sur le blog: c'est un grand ami de Jack Daumail...  

 

 

Sur ce, venons-en à l'ordre du jour:

1)   Dans l'ordre d'apparition:

On a déjà parlé d'un projet à l'est (Doubs et Jura) avec le groupe Sacreblues Harmonica avec un premier concert qui a eu lieu en octobre.

Il y a quelques jours, les musiciens de MURATTITUDE s'abonnaient à mon profil sur instagram (@murat_tribute). C'est cette fois dans la région parisienne.  

 

Ils se sont testés en novembre à Arcueil (scène ouverte du Le PRESQUIVAL). Une vidéo est visible sur instagram. Ils ont leur page youtube:

 

- Et on a enfin du côté du Limousin,  Catherine FONTAINE (Catherine Pascale Valade), qui a sa page wikipédia. Il semble qu'elle ait beaucoup tourné avec des spectacles "jeune public" (en passant par exemple par les Bains douches de Lignières),  et elle a plusieurs disques à son actif.

Bien que précédemment, elle avait choisi d'interpréter un répertoire exclusivement de chanteuses, elle jouera du Murat en solo le 23/02 à Brioude (43) mais annonce une formation "duo" prochainement.

 

Bon, voilà de quoi attendre le Week-end Murat, yes sir! 2024 pour les amateurs de "live"...   

LES REPRISES EN PLUS

- Franck Gervaise, dolo, et peintre, a repris de nombreux titres  à voir sur sa chaine youtube... Je retiens cette version enregistrée dans de bonnes conditions, avec en illustration, une de ses oeuvres :

 

 

En passant, je signale les chansons originales (13!)  portant sur Jean-Louis de Bruno Romary (à entendre sur sa chaine yt).

 

-  Elysian Fields et Matt Low:

 

 

2)   Je vous propose une petite interview de Frank Loriou à l'occasion de sa dernière expo au Rouen. Il n'est pas question de Jean-Louis mais c'est intéressant sur son travail.

 

L'ARCHIVE EN PLUS

Une chaine youtube au 60 000 abonnés consacrée à la poésie française a partagé une interview Murat/Huppert sur Inter:

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après

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Publié le 11 Janvier 2024

Après une première édition le 23/24 juin 2023 prévue pour conclure l’aventure du disque “Aura aime Murat” en présence de Jean-Louis, la rencontre a pris à peine un mois après son décès, forcement une toute autre dimension. C’était fort, c’était beau, on a pleuré, on a ri… et on a fait vivre l'œuvre de Jean-Louis.  Cela a été une évidence:  il fallait remettre ça l’année prochaine… toujours autour de la St-Jean, pour reprendre la tradition des rencontres de premiers fans (les Dolos) et des Koloko (Concert humanitaire pour Clermauvergne) qui ont été pendant longtemps le rendez-vous annuel incontournable.  

J'ai beaucoup douté, failli annuler, mais avec le soutien réaffirmé de certains camarades, du Fotomat, l'enthousiasme de la Féline et des autres participants... en 2024, nous nous retrouverons le 21 et 22 juin! Même si nous aurons peut-être d'autres occasions de nous revoir dans l'année, le rendez-vous des fans, amateurs, muratiens, des camarades de 30/40 ans à accompagner Jean-Louis, était pris... et je pense déjà à 2025!

 

Vendredi   : Nous écouterons nos 3 têtes d’affiche sur leur répertoire mais avec l'ombre de J.L. Murat :  

  • Bertrand Louis, le chanteur parisien, récompensé plusieurs fois par l’académie Charles Cros, s’est parfois glissé dans les pas de Murat: il a mis en musique Muray, ce que Murat avait voulu faire, les fleurs du Mal… ou encore Verlaine.  Il était déjà là pour la soirée Livre unplugged à Paris en 2015 au côté d’Olivier Nuc.  
  • Alain Bonnefont, le compagnon de Murat depuis 1976, membre de Clara, des Rancheros... chantera ses chansons qui lui ont valu d’être signé un temps par le célèbre label des disques du crépuscule. 
  • L’invitée exceptionnelle :  La Féline, avec son batteur, après les scènes d’Angleterre, d’Inde, de l’Opéra de Lyon,  nous livrera un set unique pour nous dévoiler ses influences muratiennes. La Féline a signé un texte majeur sur Jean-Louis Murat (sur son blog puis Magic). Son dernier album “Tarbes” a été salué par une critique unanime. 

Et nous terminerons la soirée avec "MLLE PERSONNE" le film! La  première diffusion l'an dernier  a ravi l'assistance :  Jean-Louis Murat lors de sa première tournée et dans des scènes de "comédie" où on le retrouve plus vrai que nature! 

Samedi 19h :  Conférence d’Agnès Gayraud (La Féline). La chanteuse philosophe, auteur de “Dialectique de la Pop”, et d’articles pour Libération, la revue “Audimat”, a carte blanche. 

20h30: Le Grand Tribute, on retrouvera les chansons de Murat interprétées par La Féline, Bertrand Louis et Alain Bonnefont et 10 autres artistes et groupes. 5 participants  2023 ont souhaité revenir: Soleil Brun, Tristan Savoie, Sébastien Polloni, Eryk e, les Dory4... Et nous invitons à découvrir :

- DELAYRE (vu et entendu avec Adèle Coyo, notamment sur l'orchestration de sa reprise de "tout est dit"). Après deux groupes (Ultraviolet et Superamas), Louis Fayolle la joue solo, toujours avec des sonorités électro. Avec son studio Talk Back Music, il devient un acteur important de la scène régionale.  

- LUCILE MIKAELIAN : La deuxième génération de la famille Mikaelian (compagnons de route de Jean-Louis Murat - dès "passions privées"-) sera des nôtres, avec sa voie de velours. Elle a tourné avec son papa Pascal "Bako" avec "Bako's family", et se lance dans un nouveau projet "Lyla". On retrouvera sans doute avec elle, Toma Milteau (batteur de General Elektriks, Cherhal...)

- L'Autre Philippe : On en avait parlé ici-même quand son deuxième disque était sorti avec en section rythmique : Stéphane Reynaud et Fred Jimenez!

- Michael De Fleur: Le dijonnais a sorti un E.P. de reprises de Murat l'an dernier, il a organisé un événement off l'an dernier et nous l'invitons sur la grande scène cette année. Ce fan de Dylan est aussi le chanteur d'un cover band des Rolling Stones!

- Denys Cochard, bien connu sur les réseaux, alias le chansonnier Charcot. Ex-Les Piles de Boites, représentera la branche: "muratiens fans de Renaud"... Il y en a!

(La participation des artistes étant totalement "amicale", il est possible que des changements interviennent en fonction des sollicitations professionnelles notamment). 

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Pierre Andrieu, auteur d'un livre "les jours du jaguar" sera présent pour une séance de dédicaces... et on espère pouvoir vous proposer d'autres surprises.

 

BILLETERIE sur: www.helloasso.com/associations/banana-split/evenements/week-end-murat-yes-sir/2

Et avec vos places, vous pourrez acquérir en exclusivité le livret de la conférence de l’an dernier, dans une version développée sur 50 pages. Pascal Torrin, universitaire, avait ravi l'assistance sur le thème de l' "O".

Evenement sur facebook

Important: la jauge est limitée ( L’an dernier, vous avez été nombreux à réserver le pack deux soirs pour ne pas l’utiliser, et certains spectateurs ont été privés de la soirée du samedi! Merci de nous signaler si vous ne vous déplacez pas. 

Si vous voulez soutenir les artistes et l’événement  et l’organisation de la soirée, il y a possibilité de faire un petit don supplémentaire sur le site helloasso, mais vous pouvez nous contacter (zone contact du blog ou le site du fotomat) pour un don (défiscalisable) à l’association qui servira à un meilleur accueil des artistes et l'organisation de l'expo.  Attention : Helloasso vous propose de participer au fonctionnement du site mais ce n'est pas obligatoire. Par contre, à l’entrée de la salle, il vous sera demandé une adhésion (participation libre) à l’association du Fotomat valable un an.  

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2021 Aura aime Murat, #week-end Murat, #2023 après

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Publié le 9 Janvier 2024

Après l'information de la sortie du livre de Pierre Andrieu (article précédent), voici qu'en est annoncé un autre (après celui de C. Barré pour la fin de l'année)... lui aussi d'une connaissance (un peu oublié, même si fb m'indique une relation d'amitié depuis septembre 2010)... Antoine Couder.    Même date de sortie, même éditeur... ça ressemble à un erreur! Et bien, non! Antoine Couder me confirme ce soir sans "pouvoir" m'en dire plus me dit-il. Avec le même éditeur, on peut penser que les deux livres ont deux objectifs et regards différents.

Le livre se nommerait  Murat, foule romaine,  autour de 12 euros,  EAN13 Code: 9782487270091  128 pages.

précommande:   FNAC     Decitre 

Amazon

Il semblerait que l'éditeur communiquera sur les deux livres avec la mention "premier anniversaire du décès de Jean-Louis Murat" (ça apparaît ainsi sur Amazon) -sous réserve-.

Antoine a réalisé une playlist JL Murat commentée sur le site "toute la culture"  le 29 mai (il collabore au site depuis de nombreuses années, mais ce n'est pas lui qui a écrit les nombreux articles sur JL Murat). Il est passé par différents sites et Gonzaï, entre autres activités. Mais cette historien de formation a déjà écrit plusieurs livres dont un sur HIGELIN et un essai Fantômes de la renommée préfacé par Rodoph Burger (chronique  longueur d'ondes). Un autre livre  Rock’n’roll Animal mettait en scène également le rock alsacien.   

  Sa page fb

 

Antoine Couder vit à Paris. Il est l'auteur de plusieurs livres rock : Rock'n'roll animal - un revers de satire, l'Harmattan, Jacques Higelin, Devenir autre, Castor Astral, Fantômes de la renommée, éditions Médiapop.
Il est également auteur de plusieurs documentaires radiophoniques pour France Culture

 

ci-dessous à droite :  (avec Fred Poulet et R. Burger)

ET un 2e livre annoncé...

 

On pouvait attendre Olivier Nuc, Baptiste Vignol et ce sont les outsiders qui franchissent la ligne en premier... mais on n'est pas dans là dans une course de vitesse. 

 

Merci JLR et Fabrice

LE LIEN EN PLUS

 

Je ne crois pas avoir partagé la playlist d'Antoine Couder sur "toute la culture" ou alors rapidement dans cette fin de mois de mai sinistre. Voilà de quoi découvrir sa plume et sa sensibilité muratienne. 

https://toutelaculture.com/musique/la-playlist-made-in-jean-louis-murat/

La playlist made in Jean-Louis Murat
29 May 2023 | PAR Antoine Couder
 

Cette semaine c’est tout pour Jean-Louis, le Jean-Louis de trois grands disques, le Jean-Louis pour qui jamais notre chagrin ne pourra s’éteindre.

Le parcours de la peine — Le manteau de pluie

Au début, c’est presque la version mélancolique du Daho de “Laisse tomber les jaloux”,   du Darcel à la petite cuillère Chamfort – celui-là, l’a-t-il descendu au lance-flamme ? Je ne sais plus- qu’importe,  il y aura toujours un peu plus avec Murat, comme cette phrase anodine et malicieuse, trainarde comme ce corps que l’on imagine exulté encore un peu avant de s’offrir à sa toute belle :  oh dis-moi, quel et le bon, le mauvais, que puis-je croire ?  Les yeux implorants de cet amour à portée des mendiants à Rio.

 

Bang bang — Mustango

Toi, tu le sais (oui, tu le sais, cette énergie circule de tes yeux vers mes yeux), il suffit de prononcer ces mots,  tous vos désirs me dominent, tous vos rires, tous vos enchantements  et puis peu à peu, tout se précise. Murat ne parle que de cette intensité qui monte et modifie l’être au plus profond. Catho lyrique de l’explosion, de l’implosion, de la transformation. De la grâce.

Aimer — Dolores

Au plus simple, au plus conquérant, tomber le manteau de pluie du parcours de la peine. Baudelaire dans une euphorie du MDMA. Il faut, il faut !! La philosophie de l’amour coupable se fait plus allemande. Il faut retrouver cet amant au corps ruisselant. Vite.  Et tu arriveras à cette question dont tu as déjà la réponse :  as-tu aimé poser ton cœur à l’intérieur d’un être heureux ? 

Gorge profonde — Le manteau de pluie

À terre cette fois, les larmes chez Murat jamais ne tâcheront ses yeux clairs, elles resteront à l’intérieur, toujours coincées dans cette gorge qui contient à la fois le bonheur et le lucre. Le texte alors se fait bref, il s’adresse à l’invisible, à l’aveugle … Quel est ton nom ? Ce sera celle dont la présence se fait plus insistante, ce sera la messagère, toi … ma gorge profonde. tu es la pluie, tu es le beau temps, tu dis et redis qu’il n’y aura jamais de fin à cette ronde qui s’éveille dans l’amour.

Réversibilité — Dolores

Et puis on finit par se connaître, se reconnaître, toujours ces mêmes intros presque militaires, ces vice versa  qui aimantent les émanations de ces corps enchantés vers le retournement,  l’équation de la réversibilité.  Un temps c’est la folie de l’amour, du don de soi et l’instant d’après, ce sera l’obscurité vertigineuse, la hantise du néant. Ange plein de gaité, connaissez-vous l’angoisse,  la honte, les remords, les sanglots, les ennuis  … Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine ?  Cette fois, c’est vraiment du Baudelaire, mais celui-ci a rencontré Kafka dans cette sorte de brutale lucidité qui surgit lorsque la fin arrive. Le coeur qui s’arrête, l’étouffement. 

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 8 Janvier 2024

Bon, ça commençait à être un secret de polichinelle... et comme souvent, c'est les sites de vente qui m'obligent à vendre la mèche. Ce jour, ils  annoncent la sortie du livre (le 18/04/2024) en proposant de pré-commander :

Cultura.com          Fnac

Gibert     Décitre  Amazon

Et oui, c'est donc Pierre Andrieu et la maison d'édition le Boulon, la "maison d'édition radicalement rock",  qui ont réagi le plus vite pour sortir un livre sur Jean-Louis Murat, avec un titre bien sympathique les jours du jaguar (252 pages). 

Pierre Andrieu est un vieux camarade que j'ai dû connaître avant le blog depuis que je laissais quelques comptes-rendus de concert sur le site concertandco dont il s'occupe. On aura ensuite partagé quelques bières à la coopé, ou avec les Cure à Lyon. Il est désormais rattaché à un souvenir tout particulier : en rentrant de l’enterrement, il m'a appelé, bouleversé,  pour me dire que Jean-Louis avait bel et bien prévu de venir jouer au Week-end Murat, ce que je n'osais pas espérer. Le téléphone pleure.  Tout ceci pour dire qu'on ne pourra pas taxer d'opportuniste  l'entreprise de Pierre, auvergnat résidant sur le plateau (Parc naturel des volcans), qui  avait notamment interviewé plusieurs fois Jean-Louis. Il s'agit de son premier livre.

Bonne surprise : le livre est annoncé à un prix très raisonnable pour un livre avec illustrations,  et voir le nom de Murat aux côtés des livres sur Lee Haszlewood, Talk Talk, Buddy Holly, D. Darc, Curtis Mayfield...  ça lui aurait plu.   

Et on en profite pour vous annoncer  que Pierre ANDRIEU sera présent pour un stand dédicace lors du Week-end Murat, le samedi 22 juin au Fotomat (on vous donne les infos d'ici fin janvier)!   

En attendant, voici la page  qui est consacrée à Pierre dans "Une histoire du rock à Clermont-Ferrand" de Patrick Foulhoux qui recueille le témoignage d'une soixantaine d'acteurs de 50 ans de rock (dont Pie, Bonnefont, Stéphane Mikaelian, Marie Audigier, Morgane Imbeaud...) :

Un livre à paraitre en avril!

Voici la bio qui va accompagner le livre:

Né dans le puy-de-Dôme en 1971 et basé sur les hauteurs de Clermont-Ferrand, Pierre Andrieu est journaliste musical pour le site www.concertandco.com depuis presque 25 ans, tout en faisant des piges régulières pour les magazines Rock & Folk, New Noise et Plugged. A ce titre, il a publié de très nombreuses chroniques de concerts et de disques d'artistes français et internationaux, mais aussi réalisé pas mal (six, pour être précis) d'interviews de Jean-Louis Murat, mais aussi de The National, Brian Jonestown Massacre, Bertrand Belin, Tindersticks, Elysian Fields, Daniel Darc, Liminanas, Thurston Moore, King Gizzard, Steve Albini, Black Angels, Grandaddy etc. Il a par ailleurs interviewé et reçu en shows cases toute la scène clermontoise (The Delano Orchestra, Mustang, Cocoon... ) lors de son long passage à Radio Campus Clermont, radio associative qu'il a quittée car on lui reprochait de passer trop de titres de Jean-Louis Murat dans la playlist (oui, c'est vrai)

 

LE JOUEUR EN MOINS

Quand le Maréchal se comparait au Kaiser:

« Moi, la seule question de base, c’est le complexe de l’échec, c’est à dire que si on est archi-dominé, je passe en défense centrale, si on domine je passe devant. On peut faire l’analogie avec la musique. Les batteurs font les bons gardiens de but. Les solistes aiment bien jouer devant. Les bassistes n’aiment pas trop le foot ». (…) « Quand je joue, de toute façon, c’est moi qui dirige les manoeuvres, j’ai une vision d’ensemble, je suis d’emblée PLATINI, un peu BECKENBAUER, un peu PELE ».

 

LE LIVRE EN PLUS

Pour rappel, il y a quelques jours on vous annonçait un autre livre mais qui sortira à la fin de l'année:

http://www.surjeanlouismurat.com/2023/12/deux-emissions-radio-cedric-barre-antonin-soleil-brun-week-end-murat-2024

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 5 Janvier 2024

bonjour,

Bonne année à tous! (je fais sobre, façon dry january).

Voilà un article que je n'ai pas vraiment envie de faire... J'ai un peu renoncé ces derniers temps à l'exhaustivité (je n'ai pas traité de toutes les publications de mai et juin, on verra si je rattrape ça un jour...) mais bon, le blog est là pour traiter de ce qui se passe médiatiquement et en ce mois de décembre, le nom de Jean-Louis Murat était dans les rétro-viseurs, rétro-spectives,   faute de figurer dans les classements dressées des meilleurs disques (à une ou deux exceptions : le best of  figure dans les choix - très larges- de Suns burn out    et dans Paris Match)

Bon, donc, après les hommages télévisuels du précédent article, voici ce qui est sorti du chapeau médiatique... et autant vous dire tout de suite qu'il n'y a rien de très phénoménal excepté du propos de Eric Reinhardt dans les Inrocks du 26 décembre 2023 qui en quelques mots nous raconte leur rencontre, un peu de leur histoire et l'univers de Jean-Louis.

Jean-Louis Murat

Quelle tristesse que d’apprendre, foudroyé, le 25 mai 2023, dans le train qui me ramenait de Cannes, le décès de mon ami Jean-Louis Murat. Dans mon roman Cendrillon, je l’évoquais en ces termes : “plus sublime que jamais, céruléen et broussailleux”. Je ne le connaissais pas à l’époque. J’avais écrit ce livre en puisant mes forces dans l’écoute addictive de Taormina, je l’ai dit dans une interview donnée à Nelly Kaprièlian parue dans Les Inrocks ; alors Jean-Louis a demandé à sa manageuse de l’époque de me contacter pour m’inviter à son concert à La Boule Noire. C’était à l’automne 2007. À l’issue du concert, Jean-Louis a abandonné les personnes avec qui il parlait et m’a accueilli d’un “Ah, mon frère d’armes !” avant de me serrer dans ses bras. Depuis, aucun concert parisien où je ne sois allé, aucun livre que j’ai écrit qui ne soit associé à un ou deux de ses albums écoutés en boucle. On se retrouvait dans les coulisses de ses concerts. Fidélité. Savoir qu’il existait, qu’il était là. Que je pouvais aller le voir, lui rendre visite en Auvergne.

Depuis son chef-d’œuvre Mustango, son art, sa voix, son génie littéraire et musical, ses longues ballades intemporelles (“Allez soigner à l’arsenic vos souffles affaiblis”), son lexique auvergnat, son immense érudition historique, sa stature romanesque, son anticonformisme de frondeur incandescent scandaient ma vie et l’enchantaient avec la même inexorable régularité que le passage des saisons (“Il faut vraiment être un citadin et un con de Parisien pour préférer l’automne et l’hiver au printemps !”, m’avait-il dit d’ailleurs un jour en blaguant !). Je sais qu’il en allait de même pour de nombreuses personnes que sa mélancolie venait consoler, secourir. Jean-Louis, nuage aux cieux, toi qui à présent vois le monde d’en haut, ayant quitté lunettes et chapeau, je pense à toi, je t’aime et tu me manques.

Dans le même numéro, Vergeade dans un article Bilan 2023  :

Mais au mois de mai, on est passé de l’amour aux larmes en apprenant la mort soudaine de Jean-Louis Murat, un jeudi sombre où la nouvelle de la disparition du génie auvergnat nous a bouleversé·es au-delà de tout, six mois seulement après l’avoir revu une dernière fois dans les loges d’un concert à Montreuil et à la veille de la parution du tout premier best of de sa carrière qu’il s’était longtemps refusé à envisager, lui qui abhorrait regarder dans le rétroviseur de sa discographie.

 

 Dans ce même inrocks N°26  "best of 2023", les musiciens disparus:

Jean-Louis Murat

Auteur, compositeur et interprète, l’Auvergnat Jean-Louis Murat laisse depuis sa mort d’une violente embolie pulmonaire, le 25 mai dernier à l’âge de 71 ans, une formidable carrière riche d’une vingtaine d’albums studio, entre country et rock.  Jean-Louis Murat, chanteur rimbaldien et génie total

Choix musical d'illustration sur le site: la session live de Buck... allez, je vous la mets:

 

 

Pour le reste, c'est intéressant de voir ce qui peut être cité et retenu (dans des articles consacrés à toutes les personnalités, ou uniquement aux musiciens, ou encore bilan de l'année):

Libé  (28/12) tente quelque chose pour éviter de faire bêtement une liste...

A l’entrée du parc d’attractions, je ne me suis pas méfié, j’aimais bien l’ambiance. Astrud Gilberto (5 juin) fredonnait dans les enceintes The Girl From Ipanema, souvenir enfoui de fêtes perdues au bord de la plage à Rio. Puis Harry Belafonte (25 avril) chantait Banana Boat, Tina Turner (24 mai) enchaînait avec We Don’t Need Another Hero et, dans une autre ambiance, Shane MacGowan (29 novembre) et les Pogues se la jouaient rock, sans parler du metal de la guitare de Jeff Beck (10 janvier). C’est sûr que quand j’ai entendu Pascal Periz (10 décembre) et les Pow Wow entamer Le lion est mort ce soir, puis Jean-Louis Murat (25 mai) chanter l’Au-delà, j’aurais pu commencer à me poser quelques questions, mais, que voulez-vous, j’étais bien naïf. L’envie de jouer dépassait les signaux mortifères, comme cette citation de la Route de Cormac McCarthy (13 juin) inscrite sur un mur : «Comment saurait-on qu’on est le dernier homme sur Terre ?»

Certains journaux ne sont pas capables de faire le recensement eux-même et utilise l'AFP. La formulation laconique n'est pas mauvaise:    Dans la Dépêche,  20 minutes :

25: Jean-Louis MURAT, 71 ans, chanteur, inclassable rebelle du paysage musical

20 minutes (repris sur yahoo)  dans un article consacré aux musiciens cette fois en dit plus :  C’est à 71 ans et au terme d’une carrière constellée d’une vingtaine d’albums studio où il avait su mêler poésie et mélancolie que Jean-Louis Murat s’est éteint chez lui, en Auvergne.

Le huffington post:

Jean-Louis Murat
L’artiste auvergnat était connu pour ses textes poétiques et son franc-parler. Au cours de ses 40 ans de carrière, il avait notamment collaboré avec Mylène Farmer sur le titre « Regrets ».

Dans le point,

  • Jean-Louis Murat (25 mai, 71 ans)

« Sentiment nouveau », « Fort Alamo », « Si je devais manquer de toi » : son groove et sa voix lancinante si particulière tout comme son indépendance teintée de provocation ont fait de lui un artiste à part dans le monde musical français. Jean-Louis Murat a connu les sommets des hit-parades en 1991 à la faveur d'un duo avec Mylène Farmer (« Regrets ») mais assure avoir toujours vécu le « tube » comme « un enfermement ».

Vosges Matin dans un diaporama  et un partenariat avec libra memoria propose aux lecteurs de laisser des hommages sur ce site même si eux préfèrent causer des boules puantes (même si ça ne lui aurait pas déplu qu'on retienne les Gilets jaunes, lui qui s'était plaint du peu de retentissement de ses chansons à ce sujet). 

La Voix du Nord:

25 mai. L’un des plus prolifiques musiciens et artisans de la chanson française, Jean-Louis Murat, est mort à 71 ans. Le chanteur a débuté dans les années 80, et c’est l’album Cheyenne Autumn, sur lequel se trouve Si je devais manquer de toi et Te garder près de moi, qui lui donne un début de notoriété.

 

Côté Québec, la Presse  (dans un article sur les grands disparus "à l'international et au Canada anglais")

Jean-Louis Murat (25 mai, 71 ans)

Auteur-compositeur-interprète français. Au cours de sa carrière d’une quarantaine d’années, il a enregistré 21 albums. Il a connu le succès avec les albums Cheyenne Autumn, Dolorès et Mustango. Son rock doux était mâtiné de folk, de country et de blues.

Et le journal du Québec se rappelle, lui, que Murat a écrit pour divers chanteurs...  avec une photo d'archive (sic).

En Suisse, l'Illustré :

Jean-Louis Murat, décédé le 25 mai

Chanteur 
Natif du Puy-de-Dôme, il vivait à l’écart du monde. Un artiste farouchement indépendant, dont les colères n’ont pas toujours été comprises. Un romantique aussi, que William Sheller avait révélé. Sa voix était entêtante, ses textes ciselés. Le succès de son duo avec Mylène Farmer («Regrets») l’avait un peu dépassé. Sincère, mais désenchanté.

Sur la RTS, on indique : - 25: Jean-Louis Murat, 71 ans, chanteur français. L'interprète de "Regrets" et "Si je devais manquer de toi" laisse derrière lui une trentaine d'albums, un patrimoine de spleen versifié.

Il est juste cité sur la RTBF, qui en dit plus sur Lou Deprikj, le producteur et chanteur de "ça plane pour moi", au détriment du chanteur "ça spleene pour moi" . Le soir écrit "Jean-Louis Murat, 71 ans, chanteur français connu pour les tubes « Sentiment Nouveau », « Fort Alamo » « Si je devais manquer de toi ».  On trouvera encore des nombreuses petites mentions sans commentaire : Gala ("Le poète de la chanson française"),   Public  ou Ouest France (qui parle plus de Birkin), La Montagne, Le Figaro, ou sur quelques sites en anglais. Télérama dans son article renvoit eux vers l'article paru en mai.

Les camarades de Pop News  : N’empêche, la disparition brutale de Jean-Louis Murat en mai fut un grand choc, qui nous aura fait nous replonger dans son œuvre profonde et profuse (dont des dizaines d’inédits qui mériteraient de connaître la lumière du jour).

Enfin, Jack (Canal+) :

Jean-Louis Murat - 71 ans

Poète, musicien, provocateur : Jean-Louis Murat était un peu de tout ça, et forcément beaucoup plus. Il avait une personnalité complexe à l’image de sa discographie, difficile à cataloguer et compliquée à disséquer. Un fan de blues, un chanteur exigeant et un homme qui a toujours préféré ses terres aux strass et paillettes de l’industrie. 

On termine par l'INA

Jean-Louis Murat

Auteur-compositeur et poète auvergnat, Jean-Louis Murat est mort le 25 mai à 71 ans. En 2007, l'artiste, sophistiqué et mélancolique, interprétait Au dedans de moi en direct sur le plateau du 13h00 de France 2. Ce titre, simple et poétique, apparaissait sur le douxième album du chanteur, sorti en 2006

Je ne peux pas partager la vidéo INA de très bonne qualité (voir le lien ci-dessus): voici la version "magnétoscope":

 

LE PREMIER LIEN EN PLUS 2024 AH QUEL HONNEUR

J'ai un traîné pour vous parler de ce nouvel acteur "muratien":  Une chaîne vidéo qui ne se présente pas comme exclusivement consacré à Murat mais c'est le cas pour l'instant.  Des jolis montages bien documentés avec des extraits d'interviews.

La dernière livraison parle d'Elisée Reclus. C'est un bon complément à l'article du blog: http://www.surjeanlouismurat.com/elisee-reclus-jeanlouismurat-eau-source-riviere-theme

 

LE DEUXIEME LIEN EN PLUS DE 2024 C'EST MIEUX QUE RIEN

MAGIC, après le succès éditorial, du numéro spécial Murat, a peut-être choisi de refaire un peu de "retap" des fans Muratiens, avec quelques photos inédites de Jean-Louis Murat, période BABEL dans leur nouveau numéro mais vu l'histoire ancienne avec JLM, on ne leur en veut pas.  Pour les complétistes...

On peut encore se le procurer :

https://shop.magicrpm.com/en/accueil/420-magic-hors-serie-2021-les-100-meilleurs-albums-de-l-annee.html

Comme le numéro spécial  (On peut en découvrir le contenu intégral  ici)

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après

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Publié le 29 Décembre 2023

On commence par quelques mots de Pierre Lescure devant Emmanuel Macron, Pierre aura la malice de diffuser la Marseillaise de Gainsbourg quelques instants, mais pas l'effronterie de diffuser les titres "gilets jaunes"de Jean-Louis...    [pour rappel; le communiqué de l'Elysée de mai dernier]

C'était le 20 décembre... et on a plutôt retenu ce que le Président a dit de Depardieu... 

 

-  Merci une nouvelle fois à Elisabeth Quin et à son équipe pour 2 minutes et quelques sur Jean-Louis Murat (une chronique de M. COQUET qui avait interviewé Jean-Louis sur France Culture)  Rien de bouleversifiant pour le contenu mais les images sont belles.

et on termine par une autre séquence du 22/12 animée, toujours dans la même émission:  en intégralité ici

LE LIEN EN PLUS

 

Adèle Coyo était sur Inter hier soir chez Côté Club.  A la fin de l'émission,  Il est question de sa rencontre avec Jean-Louis, de sa reprise. Elle confie comme Jean-Louis était angoissé de jouer à Paris et de monter sur scène, parfois à en vomir. 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après

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Publié le 27 Décembre 2023

Salutations gentes Mesdames,   ouais mmm, salut les autres,

1)  En lien avec un nouveau groupe facebook qui est apparu après le mois de mai dernier, tenu par une fan belge historique (l'histoire continue), des émissions radios ont lieu chaque mois sur une radio associative du Bourbonnais (Allier), Radio Qui Qu'en Grogne. J'ai un peu zappé de vous les signaler (et de les écouter, j'ai été pris par autre chose -cf ci dessous).

Une dernière émission est en podcast, pour une courte période. L'invité est Cédric Barré, programmateur de la Manufacture de St-Quentin.  Et il a une nouvelle...  Il a écrit une livre sur "le moujik et sa femme" qui sortira à la fin de l'année 2024, dans le cadre d'une collection sur des albums musicaux.  J'attendais de pouvoir vous l'annoncer... et c'est donc le moment...  Un autre livre devrait sortir plus prochainement...

https://rqqg.fr/emission/promenade-en-chansons/   (émission du 22/12). 

 Cédric indique aussi qu'il a commencé un autre livre sous forme d'abécédaire, et qu'il est à la recherche d'un éditeur.

 

2) On retrouve les copains Antonin et Alexia cette fois sur Agora cote d'azur, avec l'Oreille qui gratte, Simon Pégurier que l'on a déjà croisé ici (notamment pour une interview de Jean-Louis en 2011) et Christophe Carrafang et Michel Borla. Au programme, des  reprises originales...   et des témoignages de chacun des participants.

- Si je devais manquer de toi (version instrumental) - Jean Louis Murat : Accueille moi paysage - Michel Borla : Il Neige (avec la participation d'Alexia Aubert) - Christophe Carrafang : Parfum d’acacia au jardin - Alexia Aubert / Soleil Brun : Morituri - Soleil Brun : Haut Arverne. - Jean Louis Murat : Rester dans le monde

 

3)   On reste avec Antonin.  Il a pu bricoler et plutôt bien une vidéo sur "l'absence de vraie vie"  avec les images qu'on avait du Week-end Murat, yes sir!, avec l'excellent son  sorti de console fourni par l'ingé-son Théophane Berthuit.

Et il a dévoilé dans le même temps qu'il serait présent présent lors d'une 2e édition le 21 et 22 juin à Clermont!

.... ah bein voilà, on finit bien l'année! Deux scoops que j'avais depuis des mois et je me fais griller !     Je plaisante :  Antonin m'a demandé...

 

On retrouvera donc Antonin du côté du Fotomat lors de ce 2e week-end Murat, yes sir!, toujours à la St-Jean (cette année, on vous évitera d'errer vainement dans vos villes à la recherche de bonne musique lors du 21 juin), avec quelques participants de l'an dernier, mais la liste des invités a été largement renouvelée... et je vous promets de belles surprises, de très belles surprises, et un casting de choix le vendredi pour accompagner "Mademoiselle personne"... Alors, c'est le moment de poser vos congés!

Plus de détails et la billetterie prochainement!

 

 

 

 

LE LIEN EN PLUS RABAT-JOIE DESCENTE EN TROMBE

Les livres écrits par l'IA, des chansons écrites par l'IA... et des sites maintenant... Putes et sex toy à clics...

C'est dramatique... et consternant... et malgré tout, ça a fini par me faire rire (photo de Laure Adler pour illustrer Laure B/D, et récit de la collaboration entre Murat et un certain Bergheaud). Vous y allez une fois et vous ne vous ferez pas avoir une 2e fois... Le temps est précieux.

https://lacelebrite.fr/nouvelle-compagne-de-jean-louis-murat/

https://lacelebrite.fr/jean-louis-murat-et-son-fils/

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après

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Publié le 20 Décembre 2023

Murat, trop important pour en parler?

1) Les réseaux sociaux de deux rédacteurs (parmi la vingtaine dont Dicale, Cachin, Ghosn)  m'ont appris l'existence du livre Rock La France réalisé sous la direction de Patrice Bardot, Alexis Bernier et Didier Varrod.... Chargé de causer de  Lyon, Christophe Simplex  met à l'honneur le Voyage de Noz ce qui était déjà une information sympathique. Et on apprenant que c'était naturellement à Patrick Foulhoux  qu'il avait été demandé de causer de Clermont. Ça ne garantissait pas qu'on y lise beaucoup d'éléments sur Murat vu que le Monsieur s'intéresse à beaucoup plus rock... Mais soit, Varrod et Barbot,  c'était rassurant de ce côté là. Dans ce pavé grand format de 255 pages (Marabout/radio France), on allait bien trouver de quoi vous fournir votre dose...

Le sous titre est "60 ans de guitares et d'électricité", les auteurs ne vont pas au delà pour définir le rock, et précise qu'il n'y a pas là volonté encyclopédique et exhaustivité. On est dans le domaine du subjectif. Pour autant,  c'est bien dommage de ne pas nous mettre un index avec l'ensemble des artistes cités si nombreux.  A ce sujet, j'ai tenté de contacter sans succès deux patrons du projet ( P.Barbot avait répondu à mes questions en 2015), avec quelques questions... mais sans succès (je leur reprochais de ne pas citer les auteurs des articles, mais oups: cela figure dans le sommaire avec les crédits photos, on voit que les 3 directeurs ont énormément travaillé!). 

J'ai  lu le livre avec intérêt. On se promène entre articles de synthèse par décennie, salles mythiques (Golf, Gibus, Rose bonbon, ou moins : Le bar Three), labels (Cobra,...), artistes (dont interviews inédites me semble-t-il) et personnalités (Constantin, Bruno Lion), courants musicaux ("le nu métal"...), et des choix de disques par période histoire de rattraper peut-être quelques oublis,  puis des villes. 

J'ai notamment retenu les propos sur l'amateurisme des tournées dans les années 70 (interviews de Burgalat et Camus), et qui m'évoquent notre article sur le Festival de la Bourboule.

Quelques artistes à l'honneur : Daho (interview et article+ article sur Rennes), Ferrer, Miossec et Dominique A, Bashung,  Noir Désir, Indochine (dieu du stade), Louise Attaque et  je pioche un peu au hasard :  Superbus, mlle K, Saez, Dionysos, des groupes récents à succès Shaka Ponk, La Femme, The Liminanas, Feu C!, Added.... sans oublier Jojo et Téléphone et rappel (insus) à travers plusieurs articles   mais aussi nombreux groupes moins connus :  Frustration (born bad records), Cheveu...   Luke est mentionné via "la tête en arrière" (10 disques des années 2000) aux cotés d'Izia et Mickey 3D, Eiffel.

Et donc, forcement, à quel honneur à droit Jean-Louis Murat?  Si Daho a droit à tout ça (lui pas si électrique que ça!)... Euh, je cherche... Richard Pinhas, The Frenchies, Kalfon, Kid Pharaons (dans lequel joua stéphane Reynaud) soit... on va dans les placards: Edith Nylon que les Clara ont failli démolir... on va dans toutes les pièces :  les Frigos, WC3...  Ah... euh... Et Murat, on finit par le trouver dans le choix de disques des années 90 avec Mustango:

"Figue essentielle de la scène française, paysan labourant la frontière entre folk, rock et chanson, cet auvergnat rochon à l'inspiration prolifique aurait mérité une plus grande exposition dans ces pages, mais le cataloguer rock français" serait réducteur. Sorti e 1999, et enregistré avec de nombreux musiciens américains aussi inclassables que lui (Marc Ribot, John Convertino, Joey Burns, Jennifer Charles....), ce disque compte parmi ses plus beaux et électriques.

Alors là, c'est quand même très amusant! Qu'on fasse un mea culpa d'accord, mais tenter de justifier par le "cataloguer rock français serait réducteur"... alors que les auteurs n'ont pas ses scrupules pour Daho ou Dominique A...  je me suis esclaffé! Alors même que pour moi, Jean-Louis est une vraie figure du rock, par son histoire, ses goûts, ses choix, et son attitude et son instrument de prédilection (même si lui était critique sur ce qu'on pouvait rattacher au rock, préférant le monde des artisans du blues et du folk).  L'événement de mai a dû arriver après la fin de la rédaction du livre certes mais...  on a  besoin d'être cajolé, non?

Je constate qu'Alexis Bernier apporte à France Info la réponse à une question que j'avais posé, et refait un mea culpa (oui repens-toi! flagelle toi, cher Monsieur) :

Quelle est la frontière, parfois ténue, entre le rock français et la chanson française ?
Je n’ai pas la réponse à cette question, on se l'est posée très souvent. Dans le livre, on parle d’Etienne Daho par exemple, qui évoque ses groupes de rock français préférés. Pour autant, je ne vais pas prétendre que Daho est un rocker pur et dur. Néanmoins, et c'est pour ça qu'il est là, c'est un parent proche, et un ami proche : il est nourri de toute l'histoire du rock français, par son amitié avec les Stinky Toys, avec Jacno, le fait d'avoir participé aux premières Trans Musicales de Rennes. Mais pourquoi est-ce qu'on a fait Daho et pas Murat ? Murat, c'est une sorte de country folk-rock à la française, un artiste que j'adore, on l'a évoqué, on a parlé de son album le plus rock, mais on aurait sans doute pu faire plus. Niagara, qui est typiquement un groupe à la frontière, a donné lieu à de nombreux débats entre nous. Au final, il y a Niagara dans le livre et je pense que c’est bien. Cette question de la frontière entre rock et chanson française est difficile, et finalement, on n’a pas vraiment cherché à la résoudre, préférant se laisser guider par notre instinct, notre passion et nos goûts. On assume nos partis pris et nos erreurs. Mais on était aussi limités par le nombre de pages du livre. Mon seul regret, c'est qu'on n'ait pas eu 40 pages de plus pour accueillir un peu plus de gens des coulisses comme Alain Maneval, un peu plus de villes, un peu plus de salles, un peu plus de groupes oubliés à tort. Je serais ravi de faire un volume 2.

 

Autre grand oublié : Manset! Pour voir le nom du chanteur de 2870 (pour faire référence à l'électricité), il faut être attentif en bas de page et entre parenthèse, et encore ce n'est que pour citer quelques collaborations de Bernard Estardy, que Bergalat cite comme un grand producteur "le Phil Spector de la variété française".  Olivier Nuc disait hier (cf ci-dessous) quelle influence majeur il avait été...

On lit quand même quelques phrases sur Jean-Louis dans l'article sur Clermont : "A cette époque Jean-Louis Bergheaud fait ses premières armes  avec le groupe Clara, drainant derrière lui toute une génération de futurs musiciens de premier plan". Puis : "Mais à Paris, Jean-Louis Murat a fini par voler de ses propres ailes, tout en restant éternellement fidèle  à sa région".  Et voilà...  Dans l'article est cité, les Frère Méténier (Guillaume nous vaudra d'écouter Jean-Louis sur "la balla de melody nelson" et J. Daumail nous avait parlé de Philippe) et aussi "les mille et un projets de Vincent Rostan", que nous avons pu voir sur scène lors du "week-end Murat" en juin dernier.

 

Bon, quand je l'ai reçu et lu, j'avais envie de vous chroniquer plus en détail ce livre qui reste très intéressant  (une fois qu'on a sauté les mises en lumière inutiles sur johnny ou Téléphone), mais le temps me manque. J'ai parcouru les années punk avec intérêt avec les groupes croisées quand on a travaillé sur Clara, avec le petit regret de ne pas y trouver le nom de Michel Zacha (producteur du LP Murat, Higelin pour lequel il était "le sorcier du son" n'est lui aussi présent qu'avec la mention de BBH75).  J'avais noté que, c'est douloureux de le dire en tant que Lyonnais, mais la ville de St-Etienne aurait peut-être mérité un petit article (Nantes, Strasbourg, Rouen, Toulouse y ont droit  à côté des villes qui ont décroché le titre médiatique de capital du rock à un moment donné : Clermont, Rennes, Bordeaux). Ils ont si peu, on aurait pu leur faire cette honneur.

https://www.radiofrance.com/les-editions/livre/rock-la-france

https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/rock/il-suffirait-d-une-etincelle-pour-qu-on-redecouvre-le-rock-francais-l-anthologie-rock-la-france-raconte-six-decennies-de-guitares-et-d-electricite-made-in-france_6197613.html

 

 

2) Dans la série "Murat trop important pour en parler", je me suis farci hier soir (près de deux heures avec un présentateur qui va finir sur Cnews) une émission sur le figarortv qui avait pour but de dresser une liste des 30 plus grands chanteurs/ses français.  Avec Olivier Nuc, ça me semblait intéresser et ne connaissant pas physiquement Nicolas Ungemuth que je suis sur fb, j'étais curieux.   Bon, ça n'avait vraiment aucun intérêt... mise à part celui qu'on peut avoir à suivre la fin du concours de l'Eurovision... ou à contempler les subjectivités des deux journalistes (Olivier Nuc a ainsi choisi de placer Manset, Burgalat ou Jean Guidoni par exemple).

https://video.lefigaro.fr/figaro/video/le-top-30-des-plus-grands-chanteurs-francais-par-le-figaro/

 Mais soit, on arrive vite à Jean-Louis Murat (36e minutes) qui est placé au départ à la 5e place. Olivier Nuc veut le placer en 3e position : derrière Samson et Brassens, devant trenet, Polnareff, Becaud, Bashung, Dominique A) mais c'est Ungemuth qui prend ensuite la parole :  "moi, respect total pour Murat. même si j'écoute très très rarement sa musique [leitmotiv de l'émission pour lui, fallait pas l'inviter] mais quand je l'écoute, j'y prends beaucoup de plaisir, même l'homme, j'aime son caractère, sa franchise, son intelligence, et j'aime son courage, car il a fait une musique assez courageuse qui ne rentre pas dans le moule".  Le présentateur se tourne vers Olivier, "vous étiez proche de Murat...."  et Olivier : "j'aimais sa musique avant d'être proche de lui, et j'ajouterai rien et je reprendrais mot pour mot ce qu'a dit Nicolas". ... Voilà d'où ma petite frustration... sur laquelle j'éditorialise un petit peu (avec mauvaise foi? d'autant que peut-être Olivier craint d'en parler avec trop d'émotions) , mais il y a peut-être du vrai dans le constat qu'on a statufié Murat, mais qu'on laisse pour l'instant la poussière se poser sur le monument.

Pour revenir à l'émission, le 3e larron, qui défend la variété (Sardou, Goldman qui s'est fait "pulvérisé" par les deux autres),  dit qu'il ne connait pas suffisamment Murat pour s'exprimer. Il est donc question de la popularité comme critère mais Nuc et Ungemuth ne souhaitent se positionner que sur la qualité.  C'est ce dernier qui tranche pour le placer en 5e position à ce moment là (derrière Polnareff et Becaud). 

Il finira en 15e position (Sheller et Etienne Daho devant lui...).  C'est tellement anecdotique mais allez, soyons-en content. 😑😐

J'en profite pour citer Nicolas Ungemuth (qui hélas ne consulte pas ses mp -je voulais savoir d'où sortait cette citation... et en profitais pour lui dire que j'aurais aimé que quelqu'un organise une rencontre avec lui et JLM, notamment autour de leur intérêt commun pour Peguy). 

 « Toutes les nécrologies parues dans la presse depuis ce matin sont proprement affligeantes, écrit-il. On ne parle que de ces joutes sur les plateaux de télévision. Mais Jean-Louis Murat [...] ne supportait tout simplement pas de devoir débattre avec des incultes, lui dont la culture musicale et littéraire était hors normes. Il disait juste ce qu’il pensait. C’était un "mécontemporain", une sorte de Philippe Muray avec une guitare. »

 

 

LE LIEN EN PLUS

Pas envie pour l'instant de sortir les articles "ils nous ont quittés en 2023"...  Mais Benjamin Locoge, (avec lequel j'ai discuté au dernier trianon, ils étaient très peu de journalistes ce soir-là), merci à lui, met le best of dans son top ten des albums de l'année.   Article réservé aux abonnés. Si quelqu'un tombe dessus!

https://www.parismatch.com/culture/musique/decouvrez-le-top-des-albums-de-lannee-2023-232731

 

LE LIEN EN PLUS faisons nous un ami en plus

Le réalisateur vosgien Erwan Le Duc a choisi de faire écouter "nos amours débutants " dans l'émission le grand canal (Eva Baster).  Il raconte à la 40e minute, qu'il avait failli appeler son film "perdrix" ainsi... et qu'il aimait beaucoup Jean-Louis et qu'il est très triste de sa disparition...et donc heureux de l'entendre.

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/grand-canal/grand-canal-du-mardi-19-decembre-2023-2333184

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après, #bibliographie

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