Publié le 14 Novembre 2022

Après Bertrand Louis, en cette fin d'année, encore une nouvelle interview! On a passé à La Question Yann Pons, de La Fille de la Côte  (le duo qu'il forme avec sa compagne Cécile).

Désormais expatrié, le natif de Clermont avait annoncé un album «un peu particulier», dont la conception a pris une dizaine d’années, et qui le ramenait en Auvergne… Avec la collaboration habituelle de musiciens du cru (les anciens des The Delano Orchestra dont le regretté Christophe Pie, et des Marshmallow, Olivier Lopez de Garciaphone), et leur participation à Aura aime Murat, c'était donc inévitable que l'on prenne un peu de temps avec Yann.

 

Comment j'ai fui la campagne avec une fille que j'ai trouvée sur la route (ouf!) est sorti le 25/10/2022 un peu en catimini (sortie numérique) alors que le prochain disque (Bikini maximum) est déjà en cours de mixage et annoncé pour 2023, et devrait faire l'objet d'une promo plus large. Qu'est-ce que cela signifie ? Qu'il s'agit d'un album d'outcasts? bootlegs? un side-project? Pas du tout! Hors de question pour cet artiste exigeant de faire ce genre de choses. C’est au contraire un projet maturé, retravaillé sur plusieurs années, avec "la marque" de La Fille de la Côte : «l’unité de lieu» qui peut faire la signature du groupe (après le Brésil, la Normandie, la Riviera, ici Calexico) et le mélange pop/bossa/folk mâtiné ici de western... Mais cette fois, on devine un fond très personnel, c’est presque un message à certains… plus codé que le regard de Pierre Jourde sur son village cantalien certes. Cela n'empêche pas Yann d'être adepte du franc parler sur son parcours et ses rencontres… On y revient assez longuement, en préalable, car je voulais revenir un peu sur son histoire avec Clermont-Ferrand, notamment à ses débuts en tant que Yann Seul (il ne figure pas dans les personnes interrogées dans le livre de  P.Foulhoux sur l'histoire du Rock à Clermont).

Voici donc une rencontre avec un artiste tout-à-fait singulier, et pas seulement car il se refuse à faire des concerts… un «j'ai un job à côté» pour reprendre l’expression de Murat mais avec une vraie vocation, une mission : produire "une «centaine de chansons dont je me satisferai. Je ne vois pas d’ambition plus excitante que celle-ci. C’est un sujet qui me mobilise entièrement et me rend totalement déraisonnable".

 

Bonjour Yann!

- Avant de revenir plus en détail sur votre parcours discographique : quelle est votre formation musicale et qu’est-ce qui vous a amené à devenir auteur-compositeur-interprète?

Y. Pons : J’ai commencé à jouer de la guitare à 19 ans en 93 et j’ai tout de suite acheté un 4 pistes à cassettes pour m’enregistrer. J’avais pris beaucoup de retard en ne faisant pas de musique jusque là parce que je n’y avais pas pensé. Donc j’étais  pressé d’apprendre à écrire des chansons comme on peut apprendre le deltaplane ou le judo.

 

- Étonnant...  Est-ce qu’il y a eu un déclic particulier? Et cela veut dire que vous êtes un pur autodidacte ou vous avez pris quand même des cours? Vous étiez de quel milieu? De Clermont?

Y. Pons : Un copain m’a appris deux ou trois accords en 93 et j’ai appris à jouer de la guitare comme ça, comme la plupart des gens qui en jouent.

J’habitais avec ma mère dans un appartement rue Blatin [NDLR: une artère importante donnant sur  la place de Jaude. Pensée à Marceline de Blatin...] qui a brûlé il y a 4 ou cinq ans, ce qui a provoqué un gros incendie dans tout l’immeuble.  Vous avez peut-être vu ça à l’époque. Pour ma part, j’en suis parti en 1996. Ma mère était secrétaire et bipolaire. Je savais seulement qu’elle était secrétaire. 

Tant que j’étais un enfant, je ne faisais pas la différence entre le deltaplane et la chanson. Il n’était pas question de faire l’un ou l’autre parce que je n’y pensais pas.

 

- Le deltaplane, une activité à risque... vous dites ça à dessein?       Il n’y a donc pas eu un choc artistique ou un événement particulier? (Murat a raconté qu’une nuit, il avait rêvé du groupe Family par exemple, d’autres d’un concert…)

Y. Pons : Pour le deltaplane, je crois que cette comparaison me vient parce que ça ne sert à rien, que c’est dur à maîtriser et ça peut devenir un mode de vie. S’il y a eu un déclic, c’est dans un cinéma à Londres en 97 où j’ai vu Good Will Hunting avec la BO d’Elliott Smith. Et là j’ai eu l’impression de m’entendre, moi. C’est difficile à expliquer. C’est la seule fois de ma vie où j’ai communié sincèrement.

 

- 10 ans après avoir touché une guitare, vous sortez un album. Que pouvez-vous me dire de cette décennie?

Y. Pons : Pendant ces dix ans j’ai écrit une cinquantaine de chansons mais je n’avais aucun bagage technique et j’avais très peu joué avec d’autres gens mis à part un groupe avec lequel on ne jouait que des reprises de Neil Young (on a fait deux concerts oubliables). Donc je gravais des CD de mes chansons avec des pochettes et tout, puis je les donnais à des amis qui ensuite ne m’en parlaient pas par charité chrétienne.

J’ai vécu deux ans en Angleterre à ce moment là et je me rappelle de l’instant précis, dans un bar à Londres, où j’ai décidé de consacrer ma vie à ça et de devenir bon un jour. Et puis aussi de le faire dans ma langue maternelle.

 

- Vous êtes prof d’anglais, vous êtes en Angleterre, Elliott Smith est la révélation, tous les folkeux de Clermont chantent en anglais, et vous, vous décidez de chanter en français... A priori, rien d’évident... sauf pour vous?

Y. Pons : Parce que j’ai vécu en Angleterre, je sais que je suis français et ce que ça implique. Je sais que je ne suis pas de culture américaine même si je m’en gave comme beaucoup de monde. Je pense que nous vivons dans le mensonge à ce sujet. Une partie de nous rêve d’être un peu dans la position du colonisé d’un point de vue culturel. Je crois que c’est un piège. Je crois aussi que la gauche conformiste, autrement dit les jeunes et les vieux immatures, sont les premières victimes de ce phénomène. Il suffit de voir comme les élèves d’aujourd’hui mettent de l’anglais partout quand il parlent français (presque autant que l’inverse).

Ce que je trouve étonnant, c’est d’écrire puis de chanter dans une langue étrangère tout en espérant apporter sa personnalité au corpus monstrueux et inégalable qui existe déjà en langue anglaise. Pour résumer, je sais que je suis en division 2 et je ne joue que le maintien.

 

- Ce qui m’a intéressé dans votre parcours, c’est aussi les gens que vous croisez, et le premier est peut-être Franck Dumas, un des « parrains » de la Scène Clermontoise, avec Denizot d'Arachnée concerts, Murat, Adam... Pouvez-vous nous parler de lui?

Y. Pons : En 2002, j’étais prof d’anglais à Marseille et Franck Dumas m’a appelé. Il avait entendu un de mes CD. Il m’a tout de suite parlé d’Elliott Smith. C’est ce qui m’a convaincu d’enregistrer chez lui. Il m’a poussé à faire des concerts, ce qui peut paraître logique mais je l’ai toujours fait à contre cœur et donc assez mal. J’ai d’abord fait des mauvais concerts avec des musiciens marseillais qui ne collaient pas avec ce que je faisais. Puis je suis revenu vivre à Clermont en 2006 et j’ai fait des mauvais concerts avec des musiciens clermontois qui collaient parfaitement avec mes chansons. Je n’ai jamais eu envie de monter sur scène. Je l’ai fait six ou sept fois dans les deux salles de la coopérative de Mai et je préfère de loin le dentiste.

Mes rapports avec Franck n’étaient pas bons, il me trouvait mauvais sur scène et je le trouvais mauvais en studio. Mais aujourd’hui je sais que j’ai pas fait tout ça pour rien. Ça m’a permis de rencontrer les Marshmallow, les Kissinmass, les mec du Delano Orchestra, Garciaphone… Plein de gens avec lesquels j’allais pouvoir enregistrer par la suite et surtout grâce auxquels je continue à progresser.

 

- Franck Dumas était votre manager officiel? Vous avez fait des premières parties importantes à la Coopé? (J’ai retrouvé une chronique de concert de Pierre Andrieu plutôt bonne, même si votre réputation de ne pas aimer la scène semble connue).

Y. Pons : Franck Dumas était le propriétaire du label Magnolia chez qui j’ai enregistré un album qui est sorti en 2003. On n’a d’ailleurs jamais signé de contrat lui et moi, il ne me l’a jamais proposé. D’ailleurs ce disque on l’a co-produit, j’en ai payé une bonne partie. Bref, j’étais vraiment un bleu. Je n’étais jamais défrayé pour les concerts. Globalement, je crois que la démarche de Frank n’était pas motivée que par des valeurs comme la sincérité et l’honnêteté qui sont pourtant essentielles quand on veut faire de la musique.

Par ailleurs, Frank avait le chic pour extirper toute notion de plaisir lors des enregistrements dans son studio. Diriger des enregistrements demande des qualités humaines qu’il n’avait clairement pas.

 

- Pour la petite histoire peut-être, on retrouve sur ce premier disque Sébastien Marc qui est crédité sur Murat en plein air et le titre « a woman on my mind » ainsi que sur le disque d’Alain Bonnefont aux disques du Crépuscule (ainsi que sur un Da Capo, participant d’AuRA aime Murat d’ailleurs). Ce n’est pas un nom que je connaissais à vrai dire.

Y. Pons : Sébastien Marc était l’ingénieur du son du studio de Franck qui s’appelait Factory (référence assumée à Andy Wahrol, la vision en moins). Sébastien était très sympa et faisait son boulot. Je trouvais qu’il mettait trop d’effets sur toutes les pistes et que ça donnait un son un peu « mouillé » sur les morceaux. Ça nuisait au naturel des enregistrements. Mais ça c’est une question de goût. J’ai simplement eu du mal à imposer les miens à l’époque. Mais ça n’a aucune importance parce que je n’étais pas prêt à faire un bon disque.

Je crois que Sébastien a travaillé avec pas mal de groupes depuis, en concerts, notamment à la Coopé.

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NDLR: Sébastien est le fils de BOUDU, l’icône clermontoise de la nuit, avec sa discothèque d'Orcines: le Phidias... cité par Murat dans Belgrade, et qui a fait également l'objet d'une chanson par Yazoo. Jérôme Pietri citait Boudu dans son interview: il chantait avec lui dans le groupe de bal "culte"de la scène 70 (notamment pour Denis Clavaizolle et Alain Bonnefont)  :  SOS. 

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-  Ce premier album on peut se le procurer d’occasion, mais il n’est pas disponible en streaming. Est-ce que c’est un album que vous « reniez » ? Il était en tout cas distribué (comme l’album de Rogojine) par un beau label indé Pop Lane qui a fait faillite rapidement ensuite... 

Y. Pons : Je crois que Pop Lane savaient qu’ils allaient fermer avant de distribuer les disques de Magnolia (pas tous, mais au moins deux ou trois). Ça nous a permis d’avoir un peu de presse (Inrocks entre autres). Je ne renie pas ce disque mais tout ce que j’ai sorti jusqu’en 2015 relève du brouillon dans mon esprit. Et même une partie de la suite.

Peu de temps après, j’ai appris que Frank vendait son studio et arrêtait le label. J’ai attendu qu’il m’en parle. Il l’a fait plus de six mois plus tard, quand tout était bouclé. Ou plutôt, il ne l’a pas fait et m’a dit qu’il ne bosserait plus avec moi. Que je n’étais pas assez bon sur scène. Tout le monde savait qu’il fermait la boutique mais il n’a pas pu me le dire.

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NDLR : Franck Dumas a un an d'écart avec JL Bergheaud, et ils se sont sans doute croisés au lycée Blaise Pascal, mais  lui se lance immédiatement dans la musique (Bateau Ivre dans les années 70, Tokyo transformé en Blue Matisse signé chez Warner dans les années 80, avec Denis Clavaizolle. Problèmes contractuels, il récupère du label une grosse somme d'argent  après procès. Il peut se lancer dans le management avec un studio (dont Subway, F.Echegut...). Autour des années 2000, il produit "la manivelle" de Yazoo. Carton! Plus tard, il fonde le magazine Zap qu'il vient de vendre tout récemment à Centre France (la Montagne).  Anecdotes muratiennes:  on sait que les Rogojine (Pie et Caillon) s'étaient tournés vers lui pour payer le pressage de leur disque… mais également, quand Murat commence à débaucher Denis en 1984, que Franck et Jean-Louis sont à la limite de se « foutre sur la gueule ».  Denis à droite sur la pochette... Mais reprenons l'interview... 

 

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- En 2003, un blogueur rapporte que vous lui dites : "en Auvergne il y a deux clans : les pros et les anti-Murat, et pour les premiers Murat a un rôle de mécène". Où est-ce que vous vous situez à cette époque?

Y. Pons : Je ne me rappelle pas avoir dit ça. Si je l’ai dit, j’ai fait semblant d’être informé. Je sais que Dumas passait son temps à cracher sur le dos de Murat mais c’est tout ce que je sais d’eux et de leur époque. Il faut dire que Frank passait son temps à cracher sur tous ceux qui avaient un peu de succès.

 

- Dominique A vient encore de rappeler une nouvelle fois le déclic qu’a été pour lui Cheyenne autumn. A la fois sur l’aspect synthétique, mais aussi sur la  « voix murmurée ». Vous pourriez faire partir de cette école-là?

Y. Pons : J’ai commencé à écouter Murat avec Mustango et Le Moujik mais j’ai surtout adoré A Bird on a Poire. Je connaissais un peu Fred Jimenez et ce qu’il faisait sans Murat était beaucoup moins bien à cause de sa voix et des tonalités qu’il choisissait mais c’est un super compositeur. Ce disque est ce qu’on a fait de mieux en France depuis Melody Nelson à mon avis.

 

- Pour en rester sur Murat, sur AuRA aime Murat, vous choisissez pourtant un titre plus obscur même s’il a été choisi comme single : « Marlène » sur Tristan. Vous ne pouviez pas toucher à A Bird on a Poire?

Y. Pons : A Bird on a Poire était beaucoup trop intimidant. J’aime bien « Marlène », surtout la fin, quand les cuivres arrivent. C’est leur mélodie qui m’a donné envie de chanter le refrain un peu différemment, en les imitant un peu. C’est une chanson qu’on pouvait reprendre à notre façon sans trop se creuser la tête. Je trouve qu’au final, il y a trop de basse sur notre version. C’est dommage. Je l’aime bien sinon. Je ne savais pas qu’elle était peu connue . En écoutant par la suite les premiers Murat, je me suis rendu compte que je préférais sa voix de jeune homme. Plus simple, plus humble sûrement aussi. Ça c’est une source d’inspiration.

NDLR: Pour la petite histoire, Yann a demandé que le mastering du disque prenne en compte ce besoin de réduire les basses, mais ça n'a pas été possible. Personnellement, je ne ressens pas cela... Et vous?

- Dès le premier album, on trouve un duo avec une certaine Cécile. Le troisième album est déjà en duo : Yann seul et Juliette Gamay.... avant la transformation en La fille de la côte. Comment s’est nouée cette relation artistique sur laquelle on reviendra... puisque vous chantez « Madame Gamay » sur le nouvel album?

Y. Pons : Cécile et moi, on vit ensemble depuis 1998. On a décidé de former un duo autour de 2012. Auparavant, on avait fait deux ou trois tentatives. Sur les deux premiers albums de La fille de la côte, dont je compte sortir une version modifiée dans deux ans, c’est sa voix qui sauve la plupart des chansons. A cette époque, je cherchais une nouvelle voix et sur certains morceaux, je suis à côté. Mais quand je mourrai, les gens ne pourront écouter que des versions qui me conviennent. Ça me rend presque impatient.

Sur les deuxième et troisième albums de la période « brouillon » il y a de bonnes chansons, mais des chansons de jeune homme. Un jeune homme moins capable que Murat jeune par exemple. Je compte aussi les refaire le moment venu.

Sur le troisième, À l’anglaise, j’étais à côté de la plaque, j’ai voulu tout faire seul sauf les batteries et je me prenais pour Gainsbourg. C’est raté. Mais c’est là que j’ai rencontré Christophe Pie, qu’on pourra écouter sur une quinzaine de nos chanson dans des versions satisfaisantes quand je serai mort.

 

‌- Je pense un peu à Manset avec cette idée de vouloir retoucher sa discographie... Mais de votre côté, il y a semble t-il toute une autre dimension : sur votre site, vous annoncez même vouloir sortir un nombre assez précis de disques. Comment envisagez-vous les choses ?

Y. Pons : Retoucher sa discographie en faisant disparaître des albums des plateformes de streaming et de téléchargement, aujourd’hui c’est possible quand on ne bosse pas avec des intermédiaires (distributeur surtout). Je considère que c’est ce qui va me sauver au bout du compte parce j’ai mis 20 voire 25 ans à régler tous les problèmes qu’ont pu avoir nos chansons entre 2002 et 2018 : textes approximatifs, trop d’instruments, instruments, rythmiques jouées par moi, voix défaillante, mixage fait par moi, mastering inadapté.

Maintenant je sais à qui faire appel et je sais juger mes chansons, je crois. Il me reste entre dix et quinze ans parce qu’après 60 ans, tout le monde compose moins bien, à commencer par les meilleurs. Donc j’aimerais bien arriver à une dizaine d’albums. Une centaine de chansons dont je me satisferai. Je ne vois pas d’ambition plus excitante que celle-ci. Désolé d’être aussi long. C’est un sujet qui me mobilise entièrement et me rend totalement déraisonnable.

 

- Dans le texte promo du premier album il me semble (on retrouve l’info dans un Télérama), vous aviez indiqué que Cécile avait été votre psy... C’était une vraie info?

Y. Pons : Si j’ai dit ça c’était un mensonge. Pourtant je ne mens pas dans mes interviews.

Elle est devenue psychiatre en 2006. On était ensemble depuis longtemps. Et il est hors de question qu’elle s’occupe de mes névroses en étant rémunérée.

On a enregistré un disque qui sort dans un an qui et s’appelle Rose Morose. Ça se passe à Los Angeles, la capitale des névrosés où je me sens chez moi. Olivier Perez a commencé à le mixer.


- C’est monsieur François Gorin qui rapporte ce qui serait écrit  sur la carte promo du disque de l'époque...  Je tente une petite devinette : si je vous dis 24/09/2000?

Y. Pons : Oui j’ai pas mal menti sur cette carte promo.

Le 24/09/2000, c’est peut-être Elliott Smith à la Coopé?

 

- C est bien ça, Ellioth à la Coopérative, événement qu’on dit fondateur pour la Kutu Folk... Label dont vous serez un des derniers "cousus main"... Quelle est votre histoire au sein de cette Histoire? J'ai trouvé l’existence d’un show case place Terrail à la boutique... Ça a été votre dernière prestation live ? [NDLR: en 2020, Yann date d'un concert de 2007 à la Baie des Singes son "adieu à la scène": "ça s'est très bien passé car je savais que c'était le dernier"]

Y. Pons : Oui, moi j’ai vu Elliott Smith la veille je crois, à Paris. Je n’étais pas au concert de Clermont. Je ne savais pas à l’époque que ça avait marqué les esprits là-bas mais justement le fait que nous ayons tous été marqués par ce concert, dans des villes différentes, en dit long sur l’influence inestimable d’Elliott Smith. Un jeune homme qui a beaucoup souffert et qui est devenu un porte parole sans le vouloir. En tout cas c’était le mien. Moi j’étais au premier rang juste devant lui. Je ne l’ai pas lâché du regard pendant deux heures. J’ai vu dans ses yeux qu’il me trouvait étrange, qu’il pensait que j’en faisais trop. Parce que j’en faisais trop.

J’ai reçu un appel d’Alexandre de Kutu vers 2015. Je le connaissais à peine. Il m’a proposé de vendre une partie de nos albums dans son magasin. J’ai dit oui.  Ensuite il m’a un peu forcé la main pour jouer devant le magasin. Un moment difficile malgré la trompette de Julien Quinet qui rendait la chose plus digeste. Mais seul, ou presque, avec une guitare, je suis extrêmement inefficace. Dumas était là, qui est venu me dire que mes chansons étaient bien d’un air désolé. On ne m’y reprendra pas. Mais ça valait le coup encore une fois parce que c’est à cette occasion que je me suis rapproché de Matthieu Lopez, puis de Christophe Pie qui avait joué sur mes chansons en 2008 et enfin d’Olivier Perez qui a enregistré et mixé trois disques avec nous  depuis (dont deux ne sont pas encore sortis).

 

                                                                   Au supermarché place de Jaude :

 

‌- Donc, on peut dire que vous n’avez pas été partie prenante de cette histoire... Par contre, Clermont capitale du rock (un truc de journalistes peut-être mais qui s’appuyait sur du concret : les tournées Kutu aux TransMusicales, Cocoon, le travail de la Coopé...), ça vous inspire ou vous inspirait quelque chose?

Y. Pons : Clermont ville du rock, c’était une campagne de marketing de la Coopé en gros, pour une fois de plus se sentir un peu Mancuniens, avec tout un tas de groupes anglophones mis en avant. Ça me fait penser à leur concours pour créer l’hymne de l’ASM (j’avais participé), c’était pour copier ce qui s’était passé à Manchester où les gens ont spontanément adopté une chanson d’Oasis comme hymne de leur club. Mais le problème c’est justement qu’un hymne ou une réputation de ville à la pointe dans tel ou tel domaine, ça ne se décrète pas, ça s’impose tout seul dans l’opinion des gens, spontanément.

Ce qui est vrai en revanche c’est qu’il y avait beaucoup de bons musiciens à Clermont. Par exemple, j’étais assez copain avec les Marshmallow et trois d’entre eux ont joué sur mes chansons entre 2006 et 2018.

 

-  La rencontre avec Christophe Pie : comment s’est-elle passée?  Pouvez-vous nous parler de lui et de son jeu?

Y. Pons : Christophe Pie, je l’ai embauché pour des enregistrements en 2008 et puis il a joué sur tout notre album, Le deuxième soir non plus, en 2018. C’était un mec râleur et attachant, un peu rustre mais on rigolait bien avec lui et puis surtout il jouait bien et avec Matthieu Lopez, ils formaient un super duo. Avec Julien Quinet à la trompette et Guillaume Bongiraud au violoncelle, j’avais une bonne partie du Delano Orchestra sur ce disque. 


Christophe à la batterie sur ce titre (et ça ne sera donc pas sa dernière apparition discographique...):

                                  Yann avec les deux Christophe : Pie et Adam (Caveau de la Michodière)

- Pouvez-vous nous parler du talentueux Olivier Perez (Garciaphone) ?

Y. Pons : Olivier est un mec très talentueux qui joue de plein d’instruments, qui joue juste, qui ne fait jamais semblant, qui a appris à mixer en autodidacte et qui est capable d’obtenir de faire sonner de manière inespérée des enregistrements faits avec très peu de moyens.

Mais toutes ces compétences n’existeraient pas s’il n’avait pas les deux qualités majeures pour ceux qui ont  l’ambition de faire de la musique : c’est quelqu’un de très humble et de très honnête.

----NDLR: Échange d'amabilités. J'ai interrogé Olivier...  "je peux te dire ce qui me vient en premier à l'esprit : c'est un plaisir de travailler avec Yann. On a enregistré deux albums ensemble, que j'ai aussi mixés. C'est quelqu'un d'exigeant sur l'enregistrement et la mise en forme des chansons. Il sait exactement ce qu'il veut et ses indications sont toujours très précises. Et le résultat est que les chansons sont toujours mises en valeur par ses choix d'arrangements et ses idées pour le mixage. Et c'est un excellent songwriter et parolier". ----

 

- Vous évoquiez le sport... J’en profite pour faire le rapprochement avec Murat : vous avez tous les deux  écrit sur l’équipe de France 84/88,  vous , un titre « lettre à Battiston » dans une compil initiée par Johan Micoud, et Murat  sur 88, « Achille in Mexico. » Le fait de faire un hymne au rugby c’était un exercice de style?  Ou il y a un vrai goût pour le sport? (C’est vrai que je ne vous attendais pas là dessus... ).

Y. Pons : Écrire sur le sport ne m’intéresse pas vraiment mais c’était des occasions de faire parler de nous. « Lettre à Battiston » ne sonne pas très bien mais nous a quand même rapporté 6000 euros en droits d’auteurs donc pas de regret.

 

‌- Ah oui! Une belle somme déjà pour l’époque!

Après La Riviera, la Normandie, le Brésil, votre nouvel album a de nouveau un ancrage... mais quand vous m’en avez parlé la première fois, vous disiez qu’il était différent. Est-ce qu’il est plus personnel?

Y. Pons : Oui il est plus personnel. Au départ c’est un disque fait uniquement avec des chansons qui n’ont jamais été finies au cours des quinze dernières années. Au final, c’est un enchaînement de messages personnels assez frontaux. Ça fait du bien. Le prochain qui sort dans un an se passe en Californie, et fonctionne sur le même principe que les précédents : une destination et plein de petites histoires, d’amour mais pas seulement.

 

- On peut être surpris que ce soient des chansons écrites au fil des ans, mais c’est bien le signe qu’il y avait une récurrence dans l’inspiration et on a au final un vrai album « concept ». Si les autres albums évoquent les vacances et le voyage, sur celui-ci, c ‘est le départ et même la fuite d'un lieu étouffant et d’une communauté archaïque. C’est ce que vous inspire l’Auvergne ou votre milieu ?

Y. Pons : Les enregistrements ont pris quinze ans mais les textes et souvent même les mélodies ont été refaites ces trois dernières années. J’ai tendance à confondre les Auvergnats que j’ai côtoyés et l’Auvergne. Je sais que c’est pas bien. En l’occurrence, ce disque s’adresse à une vingtaine de personnes au total. Ils se reconnaîtront tous. Les autres n’ont pas de raison de se sentir offensés.

 

- Pourquoi avoir choisi le terme Calexico pour désigner l’Auvergne?

Y. Pons : Calexico c’est une ville frontière. Une fois passés les barbelés, il faut courir vite. C’est un endroit sec et hostile mais pas très loin de ce qui semble être le paradis.

 

- Vous vouliez quand même que ça nous fasse penser au groupe ou à l’univers de Mustango ?

Y. Pons : Non.

 

- Pouvez-vous nous parler de cette chanson un peu pivot « Les sauvages de Calexico »? J’ai l’impression que vous racontez un rêve? Ou un conte?  Il y a dans l’album des termes forts, vous êtes presque dévoré, vomi... des bouchers vous enferment... Et malgré tout, vous indiquez que vous pourrez revenir... alors que dans une autre chanson, l’adieu est définitif...

Y. Pons : Effectivement c’est un cauchemar. Mais c’est aussi un peu du vécu. La personne qui parle dit qu’elle reviendra quand elle le voudra. C’est à la fois une réponse à une formule de politesse et, dans son esprit, un sous-entendu très clair. 

 

- A côté de ça, et je dirais quand même avant tout, c’est une belle histoire d’amour... comme l’indique le titre de l’album... Même si « Aloha », le dernier titre, est un peu énigmatique par sa mélancolie et l’expression « pauvre de toi ».

Y. Pons : Oui c’est une belle histoire d’amour. Et d’ailleurs, c’est la mienne. « Aloha », c’est aussi une chanson d’adieu mais toutes les chansons de cet album disent adieu aux mêmes personnes. A ceux qui n’ont rien compris parce qu’ils sont toujours sûrs de comprendre. Et parce que ceux qui s’en vont préfèrent le faire dans la nuit, pendant que la forêt brûle, que tout le monde est bourré et que les sauvages dorment tranquillement. « Pauvre de toi », c’est assez bienveillant étant donné les circonstances.

 

- Vous sortez l’album en numérique, sans campagne promo, comme si vous vouliez juste faire passer le message à certains destinataires? Ou dans une démarche cathartique ? Ou vous le trouvez trop personnel ?

Y. Pons : Non, rien de tout ça. Ces dernières années, on fabriquait encore des CD dans le but d’obtenir le plus d’articles possible dans la presse ou de passages à la radio via un attaché de presse. Mais on ne peut pas le faire à chaque fois pour des raisons financières. D’autant moins qu’on va sortir un album par an dans les années qui viennent et de toute manière, la promo telle que nous l’avons financée ces dernières années, ne permet pas de nous faire connaître suffisamment pour justifier de telles dépenses. Je préfère donner le plus d’argent possible aux gens très compétents qui nous aident à enregistrer nos disques.

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Interview réalisée par mail du 26/09 au 5/11/2022.  Merci à Yann pour la disponibilité, et les photos du 6-3 (issues de ses archives personnelles)      (et à  Florence D. pour le travail de l'ombre). 

 

http://www.lafilledelacote.com/textes

Pour écouter Comment j'ai fui la campagne avec une fille que j'ai trouvée sur la route, rendez-vous sur vos plateformes, par exemple:  https://www.deezer.com/fr/album/370331227 ou Spotify

Première chronique parue dans Magic:

 

Je vous dis aloha! Et à très vite, avec encore un artiste attachant... et "attaché" à Murat.

On a parlé de Guillaume Bongiraud dans cette interview, j'en profite pour parler de son disque/livre commandable sur sur site, avec la participation de Morgane Imbeaud:

https://www.guillaumebongiraud.com/

"Murmuration” est un livre-album entièrement acoustique. Il a été enregistré comme un voyage, dans huit lieux différents de ma région de naissance, de cœur et de résidence, le Puy-De-Dôme. Munis de microphones et d’appareils photo, nous avons, Morgane Imbeaud et moi, croisé la route de huit lieux chers à mon cœur, des lieux empreints à la fois de nature sauvage et d’humanité.De retour avec la matière sonore et visuelle, Daphnée Autissier, à partir des photographies, laissera son crayon imaginer et s’entremêler avec les images. A la manière du patrimoine qui s’inscrit dans la continuité du paysage, du son du violoncelle qui vagabonde sur le chant de la nature".

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Publié le 13 Novembre 2022

bonjour,

Allez, un petit partage de photos pour passer le temps mais on se retrouve demain avec une interview inédite!  Pour ce dimanche, Promenade au milieu des chasseurs sous un ciel un peu voilé, un gros chien à clochette m'a accompagné un petit moment... J'ai fini par prendre peur et  changé d'objectif... et pas seulement sur mon appareil photo (oh! oh! je suis drôle). Au retour, un coucher de soleil au bord du Rhône m'a forcé à faire une pause... pour des nombreuses poses (tordant i am)... pleines de couleurs. Vue on the boarder:  Ain, Isère et  Savoie.

 

Clichés n°54 : promenade automnale jusqu'au coucher du soleil
Clichés n°54 : promenade automnale jusqu'au coucher du soleil
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Ces 3 premières photos datent de la semaine dernière...

Clichés n°54 : promenade automnale jusqu'au coucher du soleil
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Clichés n°54 : promenade automnale jusqu'au coucher du soleil
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Rédigé par Pierrot

Publié dans #montagne - rando et photos

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Publié le 29 Octobre 2022

 

1) Le BIEN PUBLIC nous propose un retour en photo sur le concert de jeudi soir. Un minitexte accompagne:

À chaque fois c'est la même chose. On se dit qu'il est passé de mode, dépassé par les rappeurs et les chanteuses à petite voix. Mais on retourne voir Jean-Louis Murat. L'Auvergnat a fait halte jeudi soir au club de La Vapeur. Pendant un concert où il a souri de la pénurie de moutarde, moqué les bières régionales, il a surtout chanté l'amour comme un ruisseau ardent qui irrigue toute une vie. La prochaine fois ce sera pareil. On hésitera encore un peu. On se sentira passé de mode. Et on ira écouter Jean-Louis Murat.

On voit la belle proximité avec le chanteur dans cette salle équipée d'une scène très basse et le public debout... et des jolies lumières...  Pas un mot sur Raoul Vignal en première partie qui est un maître folkeux.

Mathias m'avait transmis la feuille de la set-liste. Immuable. Donc pas de surprise. Merci à Mathias pour les photos:

On était une nouvelle fois sur une affluence un peu réduite... Effectivement, on peut se poser la question de "la mode"...  Même l'annonce du futur enregistrement dans l'article précédent ne me fait remonter presque aucune réaction... 

 

2)   Je vous annonçais  en juin avec quelques détails l'arrivée en gare de  La "Prose du transsibérien" dont Jean-Louis Murat a composé la musique. On connaît précisément l'heure d'arrivée : 2 décembre.

 

Cet enregistrement inédit du poème de Blaise Cendrars est le dernier projet de Jean-Louis Trintignant.
La Prose du Transsibérien rêve à un mélange et à une communication entre tous les arts. L’interprétation du regretté Jean-Louis Trintignant (1930-2022) est considérée par les spécialistes de Blaise Cendrars comme la meilleure jamais réalisée. L’acteur donne à entendre, par le jeu des modulations de sa voix la traversée d’un voyage éternel. La voix intemporelle de Jean-Louis Trintignant devient ici musique. On embarque à bord du train à travers la Russie en sa compagnie et celle d’Enki Bilal : les mots du poète, la voix de l’acteur et les couleurs du peintre communiquent et se répondent, la peinture et la musique sont enfin à nouveau du voyage.
Livre-disque d’art avec CD & Vinyle.
Édition de luxe limitée et numérotée, avec livret quadri intérieur 36 pages, incluant textes, dessins et peintures. Texte intégral du poème, préface par Claude Leroy, entretiens inédits avec Jean-Louis Trintignant, Enki Bilal, Jean-Louis Murat. Œuvres originales d’Enki Bilal.
Premier volume de la collection livres-disques d’art BOOKSON des Disques du Maquis, qui pour objectif de réunir toutes les formes d’art, littéraires, visuelles et sonores.

https://www.fnac.com/a17447984/Jean-Louis-Trintignant-Prose-du-transsiberien-et-de-la-petite-Jeanne-de-France-Edition-Deluxe-Limitee-et-Numerotee-Vinyle-album#omnsearchpos=1

"Dernier projet"? Cela date de 1990...

Le visuel est un peu décevant pour un objet  d'art... mais on espère des belles illustrations de Bilal et on nous promet des propos inédits de Jean-Louis. Ca coute quand même 60 euros...

 

LE LIEN EN PLUS BIBLIOGRAPHIE

J'avais quelques minutes dans la bibliothèque de Grenoble hier... je me suis rendu au rayon musique... Juste eu le temps de trouver ça :

Livre "La Musique: 1970'-1980'-1990'-2000'" Relié du 18 décembre 2011   306 pages.

 

On le trouve d'occasion pour un prix correcte. le célèbre article de Bayon est le seul sur Murat qui figure dans le livre mais  un index permet de retrouver quelques autres citations (articles sur Bob Dylan) et dans celui-ci:

 

LE LIEN EN MOINS

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2021 BUCK JOHN, #bibliographie

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Publié le 27 Octobre 2022

 

1) Je m'attendais à ce qu'on découvre des infos sur une sortie de disque puisque on aime bien avoir des nouvelles fraîches chaque année... mais c'est "juste"  le futur enregistrement que l'on a appris sur les réseaux sociaux hier... à partir de mi-novembre. Il faudra donc attendre quelques mois pour écouter.

[Edit: ah, les messages ont été supprimés ensuite... il ne faut pas spoiler cet événement mondial]

L'enregistrement doit donc se faire chez Denis et il semble que Jean-Louis a décidé de la jouer comme "un parfum d'acacia au jardin"... 

                                                     Denis et son disque d'or du manteau de pluie...

 

2)  Un autre petit retour sur OIGNIES nous arrive de la part du site Ca c'est Culte qu'on avait déjà croisé. Des photos sont visibles sur le site.

On y croise un classique du live report d'un bon concert: "mon accompagnatrice, qui découvrait l’univers Muratien  me confit à quel point sa prestation lui a plu."

Pourtant les trois premiers morceaux peinent à me convaincre (Jean Bizarre, La princesse of the cool et Ciné vox) le rythme est lent et les titres très longs. Fort heureusement, la suite s’améliore franchement. On retrouve le Jean-Louis Murat des compositions plus rock dès la chanson suivante (Ma babe). C’est ce que j’apprécie le plus chez ce chanteur : ce mélange de rock assez simple et de poésie aux textes plus ou moins compréhensibles (dans la lignée d’un Thiéfaine par moments) comme pour La pharmacienne d’Yvetot.

Devant moi, mon voisin semble apprécier et dodeline de la tête en rythme. On a presque envie de se lever de son siège pour se trémousser. Il faut dire que la station assise, tant du public que du chanteur n’est pas très propice, mais ce n’est pas très gênant. Très complice avec le public et taquin avec ses musiciens, le courant passe bien avec les spectateurs (mieux qu’avec son ampli qui « souffre d’une lente agonie »).

Il y aura tout de même quelques moments plus calmes (La pharmacienne d’Yvetot, L’arc-en-ciel) durant lesquels il est seulement accompagné de son pianiste. Très rapidement, la cadence s’accélère à nouveau (Frankie).

Malgré les applaudissements nourris, il n’y aura pas de rappel, on devra se contenter d’un Taormina épique. En retournant sur le parking mon accompagnatrice, qui découvrait l’univers Muratien (je ne sais pas comment on dit) me confit à quel point sa prestation lui a plu.

 

 

3) Désolé, j'ai raté pour vous un petit concours pour gagner deux places pour ce soir à la VAPEUR à DIJON...   Un petit texte original l'accompagnait.. avec les approximations de rigueur (disco dans les années 90?)

Le sulfureux Jean-Louis Murat sera à Dijon, à la Vapeur, le 27 octobre. L’auvergnat de 70 ans est encore au top de sa forme et prêt à en découdre. De ses premiers albums, dans les années 80, jusqu’à « La vraie vie de Buck John », le dernier en date sorti en 2021, la musique de Jean-Louis Murat a bien suivi son époque : dans un premier temps plutôt rock-folk, elle adopte un caractère dance et disco dans les années 90. En 2021, avec son dernier album, il caresse l’électro-pop. Mais ce qui reste, ce sont des textes infusés d’amour et de passion. Un gros lover ce Jean-Louis Murat.Mais surtout, faut le dire, Jean-Louis Murat, c’est des gigas punchlines du genre : « Ça me plaît qu’on ne m’aime pas » (Le Point, 2011), et des trucs plus crus du genre « Souchon, c’est la chanson démagogique » (L’OBS, 2014), ou quand il balance aux Inrockuptibles que PNL est « du niveau du Club Dorothée ». Avec Jean-Louis, tout le monde en prend pour son grade, donc jeudi, sortez couverts.

Commente et tente de gagner 2 places pour son concert le 27 octobre à La Vapeur à Dijon ! Texte : Paul Dufour / Photo : DR

PS: c'est bien con... mais j'étais à DIJON... hier...  C'est ballot. Le pire, c'est que j'ai vécu avec cette déco pendant 3 jours...

 

Je découvre un texte qui accompagne une session confinement de FREDERIC BOBIN de ce titre:

Eté 99. Première vraie histoire d’amour. Mononucléose. Tout l’été, alité. Un album m’aidera à supporter ces longues vacances passées au lit : les « Impromptus » de Schubert (par Alfred Brendel), pièces pour piano découvertes grâce au film « Trop belle pour toi » de Bertrand Blier. (Et Jean-Louis Murat dans tout ça, me direz-vous ?) Fin août, je ressors enfin de ma chambre et lors de ma première sortie, j’achète « Mustango », le tout nouvel album de Jean-Louis Murat (Ah quand même !). Je ne connaissais pas grand-chose de cet artiste – un clip avec Mylène Farmer et quelques chansons par-ci par-là… – mais j’avais lu de bonnes critiques de l’album, bien aimé le titre et la pochette… bref, je l’achète un peu par hasard… Lorsque je mets le CD dans la platine, j’entends l’intro basse-batterie du premier morceau… Quel groove ! Je tombe instantanément sous le charme de l’album… le son, la voix, les mélodies, la poésie éthérée de Murat… Une atmosphère à la Neil Young et des chansons qui évoquent le rock britannique (PJ Harvey dans la chanson « Polly Jean ») autant que la contre-culture américaine (Jim Harrison dans « Jim » ou Calexico dans « Viva Calexico »). Le duo de Tucson joue d’ailleurs sur l’album et on y entend aussi les très beaux chœurs de Jennifer Charles du groupe Elisyan Fields. Bref, cet album parle au fan de folk-rock que je suis aussi et réveille en moi mon amour de la musique des grands espaces. Même si « Mustango » reste mon album préféré de JLM, je vous invite aussi à (ré)écouter ses deux albums suivants, « Le moujik et sa femme » et « Lilith ». La chanson que je chante ce soir, « Au mont sans-souci », n’est pas la plus représentative de l’album « Mustango »… Mais j’ai une tendresse particulière pour cette ballade au piano qui évoque à la fois les enfants ou ados convalescents et un premier amour… deux choses qui étrangement faisaient écho à mon été 99.

Il passera sans doute près de chez vous rapidement car il a un calendrier de concerts proprement hallucinant.

https://fredericbobin.com/concerts/

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2021 BUCK JOHN, #2021 Aura aime Murat

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Publié le 21 Octobre 2022

Ah, un gentil réveil ce matin! Un message m'attendait d'un lecteur que je ne connais pas... et qui  nous envoie un joli compte-rendu sur une -semble-t-il- très bonne soirée dans le NORD ou dans le Pas-De-Calais... je ne vois pas trop la différence mais elle existe... 

Alors un grand merci à Sly (Sylvain F.). 

Bonjour, Je me permet un petit CR du concert de la semaine dernière à Oignies.

J'aime beaucoup lire les CR des autres concert, alors autant partager celui-ci. Je vous laisse toute liberté pour en couper des passages si nécessaire.

Nous sommes arrivés à Oignies à 19h30, soit 1h avant le début du concert, on mise sur un bon vieux McDo pour se restaurer. Mal nous en a pris, car à cette heure, le restaurant le plus proche est pris d’assaut, certainement une ristourne sur la gazoline ! On panique un peu à l’idée de rester à jeun, mais on déniche une pizzeria dans Oignies ce qui en soit est un petit record, pizzas que l’on dévore sur le parking ¼ d’heure avant d’aller voir le concert (démarrage à 20h30) Oignies, c’est dans le Pas-de-Calais, j’étais persuadé que c’était dans le Nord.

Etant moi-même du Pas-de-Calais je n’en tire pourtant aucune fierté. Le site (ancien carreau de fosse minier où a été tourné Germinal) et la programmation du Métaphone sont cependant excellents ; il pourrait y avoir un food truck ou quelque chose pour se restaurer (soit dit sans méchanceté). Il y a un bar qui sert de la bière, spécialité locale, qui expliquera peut-être la joie de vivre du public, et – comme nous allons le voir- la jovialité de JLM.

Première partie sympathique : Pollyanna, seule en scène, dans un esprit folk un peu Moriartyesque, belle voix féminine qui chante en anglais et se rit d’elle-même : un virus malencontreux l’empêchant parfois d’atteindre les aigus. La chanteuse qui parle en français, habite à Lille.

 

JLM entre ensuite en scène et attaque Jean Bizarre, quelques larsens dans l’intro, un « putain » grommelé, aie ça démarre mal. On dirait qu’ensuite à plusieurs reprises il s’amuse à refaire ce larsen. Denis aux chœurs et synthé à gauche, Yann à droite batterie et chœurs également. Fred dans le fond à droite, derrière un écran de fumée fait ronfler sa basse, il ne me semble pas qu’il utilise beaucoup son micro, mais se déhanche pas mal pendant qu’il joue. Ensuite la princesse of the cool, planante, il se goure dans les paroles puisqu’il ne « baise » plus sa houle. La présence d’enfants (3) dans la salle, le rend certainement pudique. Ensuite c’est cine vox. Que je n’aimais pas trop sur album, pas de surprise en concert. Ma babe est enchainé juste après, le public réagit très bien sur ce morceau qui swingue vachement, surtout la deuxième partie qui devient franchement rock.

Je crois que c’est à ce moment là que JLM déplore la mort de son ampli « On assiste à la mort d’un ampli, c’est une longue agonie. Je ferai des claquettes si je n’ai plus de guitare ». Hello You ensuite, il me semble que lors de concerts précédents il concluait le morceau en reprenant la première partie assez calme. Ce ne fut pas le cas ici, mais un très bon moment quand même. On repart avec Marylin et Marianne, longue intro où il répète en boucle, « avant Marylin, avant Marianne… ». Pareil ça bouge pas mal et le public est aux anges. Le morceau a démarré avec les chœurs pendant l’intro mais il n’y en pas eu par la suite. Il présente les musiciens à la fin du morceau. Une personne du public réagit lorsque Fred est présenté ce qui donne l’occasion d’un échange assez cocasse : « il nous a dit que chez lui quand ils trinquent ils ne disent pas santé mais intelligence, car la santé ils l’ont déjà. Alors quand on trinque ensemble on dit toujours intelligence. Quand il y a un suisse on dit intelligence, quand il y a un français on dit santé… mais pas des pieds… » Le public se marre, il essaye ensuite de nous situer le canton (dans le fond, au nord…) puis se lance dans la prononciation en suisse alémanique. Pendant tout se temps, Fred se marre mais ne dit mot. Démarre ensuite Montboudif, avec une scansion en suisse alémanique pendant toute l’intro, le morceau à nouveau est bien rock et j’avoue avoir tapé du pied tout du long jusqu’au final. Très bon morceau. Ma fille me dit que pour un vieux il a encore de l’énergie ! (elle s’était auparavant étonnée de la voix qui pour elle ne correspondait pas à son âge : "en vrai il a une voix jeune" 😊).

On enchaine ensuite avec la pharmacienne d’Yvetot, pas de commentaires sur Annie Ernaux, belle interprétation, on a cru qu’il ne s’arrêterait jamais car à la fin du morceau il redémarre premier couplet, fleur d’abricotier et tout ça. Yann et Fred reviennent, on reconnait les accords de piano de Frankie, « elle est triste cette chanson, j’en pleure d’avance »… A la fin quand il ressasse ses « que n’aurais je pas fait » je me fais pour la première fois un parallèle avec « nu dans la crevasse », chanson hameçon (harpon ?) par laquelle j’accrochais à la musique de Murat, il y a 20 ans (pardonnez ma jeunesse), et ses « que l’engin m’efface ». Peut-être le seul lien entre ces chansons à part ce fil invisible que je tisse. Je crois que c’est là qu’il remercie le public « vous êtes trop bon on n’est pas habitués, d’ordinaire au sud de la Loire on se fait jeter ».

Vient ensuite chacun sa façon, jouée moins rock que les autres morceaux, surtout le final, où il levait la main pour indiquer -j’imagine- à ses musiciens de baisser le volume. Le morceau se termine presque a cappella sur « un cœur solitaire vit en enfer » Décidément bavard il nous annonce : « on nous a dit que dans le nord les gens se levaient tôt, alors on va terminer ». Bien sûr le public est contre. Puis il se tourne vers Denis pour lui demander un morceau « pré sommeil. Eux ils vont sortir, ça les embête pas (il parle de Yann et Fred), il reviendront tout à l’heure faire du boum boum boum. C’est fatigant de faire du boum boum boum. » Denis démarre l’intro de l’arc en ciel, et pendant ce temps JLM continue de baragouiner sur la nuit qui remplace le jour, le crépuscule, sort une phrase pseudo poétique qui fait réagir dans le public, « vous pouvez applaudir c’est du Bruel », il prend sa guitare puis la repose… concentre toi Jean Louis !! Il démarre le morceau qui est très beau, la voix est belle et juste, la même voix qu’il y a 20 ans (pardonnez ma jeunesse, même si je commence à radoter), en plus j’adore quand il va dans les aigus. Fred et Yann reviennent, salués en Suisse alémanique encore, il leur dit « djam, badidjiam djam », enfin genre un riff de guitare fait à la bouche quoi et nous dit, « ouais, c’est bizarre mais c’est comme ça qu’il faut leur parler » ce à quoi Yann répond « j’ai compris », il dit ensuite « je suis pas venu sur terre pour être capitaliste »… bla bla bla et « bite », la même référence à Vald que je n’aurai pas connue si je ne lisais pas les compte rendus des autres. On démarre Taormina, long morceau qui s’étire sous une lumière rouge. Forge l’éclair, coupe la mort. Il me semble que la seule fois où j’avais vu JLM en concert (2006 ou 2007) ce morceau démarrait le set. Le concert était très différent car JLM alors n’avait pas parlé sauf pour se plaindre de l’odeur de cuisine (apparemment du sanglier) qui lui parvenait des loges et l’empêchait de se concentrer, ou pour dénigrer Arras « chef-lieu du pas-de -calais ». Mec, tu viens de Chamalières !

Le concert est fini, JLM se lève enfin, ils quittent la scène, le public debout les ovationne. Nous avons eu ce soir un JLM blagueur et même bavard, qui remercie presque entre chaque morceau. Mais qui ne reviendra pas pour un rappel malgré l’insistance du public. Le groupe (à l’image de la discographie de JLM) a alterné les morceaux franchement rock où la batterie et la guitare sont en avant, et d’autres plus atmosphérique et là c’est Denis qui nous fait un arrière-fond sonore, avec ce son si caractéristique et bien sûr toujours la guitare même s’il semble avoir eu des démêlés avec elle + les deux pianos – voix pour la séquence émotion. Fred bien que discret semblait avoir amené son fan club avec lui ce qui a finalement permis à JLM de se lâcher un peu.

Allez les concerts se poursuivent, ne le ratez pas!

PS: je déplorais le manque de communication sur la tournée... Le post est arrivée dans la semaine!

 

LE LIEN INCONGRU EN PLUS

Ce blog m'aura amené à en voir des choses... et ce jour, à partager des liens sur des jeux vidéos...  Ca ressemble à un pari du journaliste qui en rajoute sur twitter...  Erwan Higuinen s'est amusé à citer Jean-Louis Murat dans un article sur le jeu vidéo FIFA 2023... 

https://www.lesinrocks.com/jeux-video/joyeux-noel-fifa-23-et-nba-2k23-sont-la-504744-11-10-2022/

Fidèles au rendez-vous et toujours plus complètes, les simulations reines de foot et de basket tiennent cette année encore toutes leurs promesses.

Bizarrement, c’est une vieille chanson de Jean-Louis Murat qui vient à l’esprit après quelques heures en compagnie du nouveau FIFA : “Comme de passer Noël… Passer Noël… à la maison.” Car l’impression que donne cette édition 2023 du jeu de football ressemble assez à ça...

Passer Noel au Quatar? la cata... 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2021 BUCK JOHN

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Publié le 17 Octobre 2022

                                                                              @Agnès Dherbeys

 

Bonjour,

Plus de 20 ans de carrière pour Bertrand Louis, ponctués de Prix Félix Leclerc, de "Coup de cœur" de l'académie Charles Cros, et de succès critique... sans parler de ses interviews pour le blog de Pierrot : en 2013 sur son premier essai, très réussi, de mise en musique de Philippe Muray, (ce qui était un temps un projet de Murat), puis en 2015 quand il était venu participer à une soirée "Livre Unplugged" sur le chanteur auvergnat. Pour son dernier opus, il a choisi un recueil tardif de Verlaine, Chansons pour elle, 25 poèmes amoureux et érotiques, où, dans une langue à la fois triviale et lyrique, se dévoile l’intimité d’un couple, avec ses vicissitudes, mais surtout la tendresse, le désir toujours vivace, et la joie des corps…

C'est un album très pop, avec un vrai groove sur certains titres ("Chemise de femme")  et facile d'accès, brillamment orchestré par Laurent Bardainne (Pony Hoax...), avec la participation de Mareva Galanter, dont la voix parlée fait des merveilles sur "Que ton âme soit blanche ou noire".  C'est aussi un Bertrand Louis plus tourné vers le soleil et qui affirme clairement que l'amour et le couple restent une valeur "refuge" pour celui qui porte un regard pessimiste sur le monde. Mais avant de lui causer de ce dernier disque, on en a profité pour revenir sur son album autour des Fleurs du mal, qui le glissait encore aux côtés de Murat.

Bertrand Louis sera en concert à PARIS les 7 novembre et 5 décembre prochains. Il faut aller le découvrir sur la petite scène de la Manufacture CHANSON. Dans ce cadre intimiste, où comme dans le désordre d'un boudoir traînent des voiles blancs et des chaussures de femmes, avec le recueil des poèmes, le chanteur  au piano, accompagné de programmations très soignées, fait résonner les mots de Verlaine, et tour à tour joue de toute la sensualité de sa voix pour dévoiler d'autres poèmes érotiques, ou scande un appel à l'abandon au plaisir.  Billetterie

 

 Interview menée par Pierrot et Florence (d.)

 

 

 - Avant de passer à l'actualité, on va quand même revenir un peu à l'épisode précédent. En 2013, vous nous parliez d'un désir secret de mettre en musique Baudelaire, en faisant  le lien avec Muray, mis en musique à ce moment-là, sur l'opposition aux valeurs modernes. Du désir secret à la réalisation, vous avez mis 5 ans. C'était plus difficile d'(y) arriver après Ferré-Murat ?

B. Louis : Cela m’a pris du temps effectivement pour plusieurs raisons. Déjà, le spectacle sur Muray me plaisait beaucoup et j’ai eu du mal à en sortir. Ensuite j’ai beaucoup lu et je me suis beaucoup documenté sur Baudelaire avant de me lancer. Puis il y a eu les éternelles questions d’argent. Et enfin, je me suis un peu perdu dans mes arrangements car je voulais tout faire tout seul. Je n’ai pas eu de problèmes particuliers avec Ferré-Murat puisque j’avais dès le début l’intention de faire autrement (électrique, vampirique…).

« Electrique et vampirique » : en effet, les premiers titres notamment donnent la couleur de l’album, et une atmosphère inquiétante. La photo de la pochette elle-même est hantée… Mais pourtant, l'album offre  des nuances (invitations à partir, morceaux plus apaisés), alors que pour  Verlaine, vous avez peut-être plus construit un récit dans votre sélection de poèmes. Parmi tous les poèmes des Fleurs du mal, comment avez-vous choisi ces dix ?
 
B. Louis : Oui je me suis fait happer par quelques grands classiques baudelairiens. Il y a évidemment ce côté apaisé chez Baudelaire aussi. J’aime beaucoup « La Mort des Pauvres » qui est quasi-religieux. Je ne choisis pas vraiment les poèmes que je mets en musique, je les lis et des musiques me viennent, ou pas. J’avoue que j’ai eu la tentation de tout faire et il reste quelques inédits… Je regrette de n’avoir pas réussi à faire quelque chose qui me convienne sur « À celle qui est trop gaie», que j’aime beaucoup, peut-être trop… Et c’est vrai que pour Verlaine, j’avais envie « d’unité ».
 
- Sur votre site, vous faites part de lectures. Comment  nourrissent-elles votre travail ? Est-ce qu’elles ont orienté vos choix ou modifié vos intentions de départ?  
 

B. Louis : Oui surtout pour Baudelaire j’ai énormément lu. J’avais envie d’immersion, d’approcher au plus près de son personnage, même si je savais que c’était impossible. J’ai lu par exemple chez Walter Benjamin que Baudelaire était une juxtaposition de l’antique et du moderne, ce qui m’a donné l’idée de mélanger la harpe (la lyre antique) avec un groupe de post-punk. J’ai réussi à glaner également quelques indications sur le son de sa voix: "...il nous récitait d'une voix précieuse, douce, flûtée, onctueuse, et cependant mordante, une énormité quelconque, le Vin de l'assassin ou la Charogne". Le contraste était réellement saisissant entre la violence des images et la placidité affectée, l'accentuation suave et pointue du débit.
Pour Verlaine, j’ai pris le contre-pied et je n’ai quasiment rien lu. Je viens de me rendre compte que le mardi 20 août 2013, j’avais écrit dans le journal de la genèse du Baudelaire « Chansons pour elle de Verlaine »… L’idée devait me trotter dans la tête depuis un moment donc !

 
- Encore une question sur Baudelaire pour ré-inciter les muratiens à écouter : je trouve qu'il y a une dimension supplémentaire pour eux dans la comparaison avec Charles et Léo, et évidemment avec les titres communs, très différents, comme « L’héautontimorouménos ». Vous êtes-vous frotté à « L'examen de minuit » (un de mes meilleurs souvenirs de concerts, pour le coup électrifié) ? Et est-ce que ce n'était pas une contrainte compliquée de vous priver du piano, votre instrument de prédilection... et de composition ?  
 
B. Louis : Non cela ne m’a pas trop gêné de ne pas jouer de piano (peut-être un peu pour l’enregistrement où je me suis senti un peu « dépossédé ») …d’ailleurs pas mal de titres sont composés au piano et ensuite retranscrits pour la harpe. Et pour « L’Héautontimorouménos » je me suis inspiré d’un morceau de métal (je ne sais plus lequel). Et non je n’ai rien fait sur « L’examen de minuit » que je viens de relire et d’écouter par Murat. Belle version ! Toujours cette dualité perverse dans le poème «… Insulté ce que nous aimons/ Et flatté ce qui nous rebute… » et l’on sent bien les classiques descentes harmonico-mélancoliques de Ferré dans la musique… Bizarrement je n’ai jamais trop ressenti de mélancolie chez Baudelaire… à part peut-être dans « Harmonie du soir »… il doit y en avoir d’autres mais cela ne me revient pas.
 
-"Harmonie du soir" est sans doute le poème parmi ceux que vous avez choisis en effet le plus mélancolique, et lyrique y compris dans sa musicalité tellement travaillée, avec ces effets de boucle un peu enivrants. Mais c'est aussi celui pour lequel vous composez un morceau uniquement instrumental. Pour quelle raison ? Et qu'en était-il dans le spectacle, entendait-on le texte ?

 
B. Louis :  Pour « Harmonie du soir », j’ai eu l’envie de composer la musique à partir du texte, et uniquement du texte. C’est-à-dire que j’ai établi une grille de correspondances entre les syllabes et des notes (ou des sons), entre les consonnes et des percussions… etc., avec aussi l’alexandrin qui implique un mouvement ternaire (valse mélancolique). C’est un peu comme si c’était Baudelaire qui avait composé la musique. À la fin du travail, ajouter la voix parlée par-dessus devenait complètement inutile. Et pareil pour les concerts.
J’avais fait une vidéo pour décrire cela :

 

- Passons à Verlaine : vous vous demandiez dans votre journal de bord sur Baudelaire pourquoi "Chanson d'après-midi" était intitulée "Chanson". Ça semble plus clair avec les Chansons pour elle de Verlaine. Est-ce que c'est d'abord cette forme qui vous a donné envie de travailler sur ce recueil ? Ou son caractère très ramassé, son unité thématique ?


B. Louis : J’ai remarqué que lorsqu’un un poète utilise le terme « chanson » dans un titre, c’est toujours louche, enfin cela veut dire que pour lui, il rentre dans un registre plus léger. Sauf pour Baudelaire évidemment. Comme j’ai tendance à toujours changer radicalement à chaque album (je ne capitalise (!) pas assez, qu’on m’a dit), j’ai eu envie de plus de simplicité cette fois-là. Mais c’est surtout le fond (l’amour qui dure) et la forme (la variation) qui m’ont séduit dans le recueil de Verlaine.

- A l'écoute, par rapport à Baudelaire, je n'aurais pas vraiment remarqué que les textes sont du 19e, même s'il fantasme sur une chemise de nuit. C'est plus contemporain.  La langue est poétique mais aussi triviale (ce qui n'est pas sans évoquer Murat… Et pour le clin d'œil, Verlaine dans le recueil cite Béranger (cf 1829)... mais c'était la star de l'époque).  C'était une façon de remonter un peu dans le temps et "à la surface" (après les abîmes baudelairiennes)?

B. Louis :  Oui c’est tout à fait ça ! Il y a une sorte de fluidité pop dans ce recueil et je l’ai vraiment utilisé comme des textes de chansons bien écrits. Effectivement, il y a quelques décalages…  la chemise par exemple…mais j’ai essayé d’imaginer autre chose… une élégante et longue chemise avec une large ceinture… enfin, chacun son fétichisme… Il y a aussi des mots qui ont changé de sens comme « baise » par exemple « Viens ça, chère, que je te baise… ». Je me suis aussi permis de remplacer « zut » par « merde » à un moment…  « Et merde au monde qui jasait… »

 

-  Puisqu'on évoquait « Chemise de femme », dans le clip, on aperçoit nettement un recueil de Jérôme Leroy Sauf dans les chansons. Pouvez-vous nous en parler ?

B. Louis : J’ai beaucoup aimé le roman  Vivonne  de Jérôme Leroy, qui parle d’un poète que l’on ne voit jamais et qui a le pouvoir de transformer le monde. Science-fiction, effondrement, critique de notre monde, tout y est. Cela m’a donc intéressé de lire sa poésie et le titre « Sauf dans les chansons » m’a interpelé. Il apparaît dans le clip car je le lisais à ce moment-là, c’était une manière ironique de signifier que je chantais de la poésie…

- Vous nous parliez pour Sans Moi de la nécessité de trouver tout de suite un style, des arrangements pour coller vraiment à l’univers poétique, c'était aussi le cas pour Baudelaire... Mais là, vous avez laissé travailler Laurent Bardainne. Est-ce que le cheminement artistique a été différent ?


B. Louis : À vrai dire, je suis sorti du Baudelaire complètement lessivé. Je m’étais dit que j’allais arrêter de mettre des poètes en musique, et puis il y a eu quelques accords, quelques mélodies qui sont venues, tout s’est passé très vite et j’ai composé la quasi-totalité des chansons en deux ou trois semaines. Je me disais que ces chansons étaient des parenthèses mais elles se sont imposées petit à petit. J’ai commencé à essayer de les maquetter comme d’habitude et à trouver des arrangements mais vraiment, j’étais fatigué de moi-même. Alors j’ai enregistré des maquettes piano, basse et batterie programmés et je suis allé voir Laurent Bardainne, un musicien que j’aime beaucoup (je suis très fan de Poni Hoax et j’aime aussi sa formation jazz Tigre d’Eau Douce). On a tout de suite été en phase et je lui ai laissé quartier libre pour les arrangements et le choix des musiciens. C’est une autre manière de faire mais ça m’a fait beaucoup de bien. Je ne suis pas sûr que cela vienne du sens du texte mais plutôt encore une fois de prendre le contre-pied de l’album précédent.

- Philippe Barbot dans son texte promo parle des compositions toutes en ré mineur (citant les Variations Goldberg  de Bach, le mineur censé être plus sombre et triste) . On est nul au solfège, mais on va tenter une question : C’est venu naturellement ou c’était une contrainte (pour l’unité du disque) ?

B. Louis : En lisant le recueil de Verlaine, on remarque tout de suite qu’il dit quasiment tout le temps la même chose mais de manière différente. Cela peut se rapprocher de la technique de variation en musique. Je suis un grand fan des Variations Goldberg de Bach (que je joue un peu) et j’ai eu l’envie de faire un peu pareil, en moins strict toutefois. Des accords, des motifs mélodiques reviennent tout au long du disque et toutes les chansons sont donc en Ré mineur, tonalité un peu triste effectivement, mais ceci est tempéré par l’emploi de septièmes et de neuvièmes qui donne un caractère plus mélancolique. Toute la variation se fait donc par les tempi, le rythme et la façon de chanter.
Est-ce venu naturellement ou était-ce une contrainte ? Je ne saurais dire…

- Est-ce que vous connaissiez les autres « mises en musique » de Verlaine (finalement assez nombreuses, Ferré encore par exemple)  ou vous y êtes- vous intéressé ?  On vous sait aussi fan de Gainsbourg, est-ce que le « Comme dit si bien Verlaine »  vous a emmené vers cet auteur?

B. Louis : Non, contrairement à mon travail sur Baudelaire où j’avais voulu tout écouter, je ne connais aucune mise en musique de Verlaine. Il faudra que je m’y mette. Et non je ne pense pas que ça vienne de Gainsbourg, mais je me suis rappelé plusieurs fois pendant l’enregistrement du « Comme dit si bien Verlaine ».

 

- Pour Sans Moi encore, vous disiez : "Il est évident aussi que cet album s’inscrit dans la continuité de mon travail, ce n’est pas pour rien que j’ai choisi Muray. Un esprit critique, une forme de détournement mais dans un sens créatif, pas forcément « révolutionnaire »". On comprend aussi le lien avec Baudelaire... Verlaine, c'est un petit pas de côté ? Ou : vous changez,  Bertrand Louis ? (Je me prends pour Laure Adler)

B. Louis : Je dirais : ni l’un ni l’autre…mais j’avais vraiment besoin d’air après mes 3 derniers albums. Je me suis juste concentré sur un seul thème, un peu comme je l’avais fait pour mon album Tel quel. Et j’ai mis de côté les guitares, mais ce n’est pas définitif.

 

- En fait, je voulais peut-être vous amener à parler d'amour... La relation amoureuse, l'intime, parcourt votre travail, mais toujours ou presque tissée avec d'autres fils, et notamment le regard critique, sarcastique. Dans ce disque en revanche, vous avez par le choix des poèmes représenté la force, la joie de cet amour, en écartant ceux par exemple qui faisaient référence de façon assez triviale à l'âge des deux amants (elle avec sa beauté un peu fanée, lui qu'on soupçonne de n'être plus si vigoureux), à l'alcoolisme, aux disputes violentes, gifles et autres mornifles… Et par ailleurs, contrairement à Baudelaire (et à d'autres recueils de Verlaine), il y a dans ce recueil une acceptation entière et sereine, sans tension, de l'appel de la chair, d'une existence sensuelle, affirmée, revendiquée même dans la comparaison avec les animaux et les plantes - et formulée très nettement dans le poème dit par Mareva Galanter. Et c'est effectivement ce que je trouve beau dans cet album, l'affirmation de la valeur refuge de l'amour et du couple.
 
B. Louis :  Oui sur ce disque je me suis concentré sur ce sentiment et uniquement sur lui. Dans le recueil de Verlaine, il écrit aussi sur les revers, les disputes, l’alcool, la violence etc… Au départ je voulais mettre en musique également ces poèmes-là et j’avais commencé mais ça m’a dégoûté (ça fera quelques inédits…). C’est encore une fois un album concept et je l’ai voulu comme un refuge. Il y a une sorte d’humilité, de simplicité, de total lâcher prise envers l’être aimé dans ces poèmes et c’est ce qui m’a séduit. Finalement je lui trouve un côté confiné… J’avais composé les chansons avant mais il a été réalisé pendant le confinement…
 
- Le choix sur la guitare était une option dès le départ ou a été décidé avec l’arrangeur ?
 
B. Louis : Je n’avais pas mis de guitares sur les démos pour laisser de la place à l’imaginaire du réalisateur et il a trouvé que c’était une bonne direction pour les arrangements. Pour le côté tendre. Même si les guitares peuvent être tendres.
 
 
- Est-ce que, en confiant les arrangements à un autre, vous avez été  étonné  du résultat sur certains titres par rapport aux démos ?
 
B. Louis : Avec Laurent Bardainne, on était en phase depuis le début donc je n’ai pas eu de grosses surprises. En revanche, je pense que sur pas mal de titres, je n’aurais pas fait comme lui et c’est tant mieux ! J’ai pris un immense plaisir à voir les titres évoluer, surtout au moment de l’enregistrement avec le batteur David Aknin et le bassiste Marcello Giuliani qui ont planté le décor, c’était magique. Il y a eu aussi une belle journée de synthés et d’orgues Hammond où Laurent a quasiment tout improvisé. Je me souviens aussi de l’enregistrement du piano où il a beaucoup insisté pour que je joue moins fort ; du solo de saxophone sur « Compagne savoureuse » qui m’a fait douter un peu (je pense que c’est un traumatisme du solo de sax années 80) mais que je trouve vraiment très beau ; et pour finir, de ce titre « Je ne suis plus de ces esprits philosophiques » qui s’est révélé à la toute fin du travail…
 
- Est-ce que vous avez conçu le spectacle de manière particulière ?  Des guests sont annoncés en décembre... C'est un secret?


B. Louis :  Pour l’instant, je fais des concerts en piano/voix solo avec quelques programmations…C’est la première fois. J’ajouterai peut-être un ou plusieurs musiciens plus tard. Oui en décembre je vais essayer d’inviter quelques personnes qui ont participé à l’album, ou pas. Je n’en dis pas plus car je n’ai pas confirmation.
 
- Est-ce que le fait de monter sur scène pour chanter un auteur vous conduit à travailler davantage la mise en scène, un peu comme au théâtre ?
 

B. Louis : Oui, le fait d’interpréter les textes d’un poète implique une sorte de théâtralité qui me plaît bien. Il y a aussi ce problème du piano qui oblige à être de biais. Et aussi je pense ma personnalité, ma manière de communiquer, qui préfèrent les liens secrets plutôt que le rapport frontal (enfin pas toujours…).

 

- Est-ce que vous avez cette envie d’être plus direct ?

B. Louis : Je suis en train d’écrire mes propres textes à nouveau et l’envie d’être plus direct me travaille, comme quoi il doit y avoir un lien.

 

- Concernant les programmations (je pense notamment à Eicher, un des pionniers du seul en scène avec machines),  est-ce que ce n’est pas un cadre qui contraint énormément l’interprétation ? 


B. Louis : J’essaie justement de varier les plaisirs pendant le concert. Le piano/voix me lasse sur la longueur ainsi que les programmations, donc j’alterne. Mais je ne trouve pas forcément que les machines limitent l’interprétation quand les chansons sont écrites d’une manière plutôt rythmée.

 

- On lit souvent des remarques sur Murat concernant le fait qu’il ne parle pas au public (parfois). C’est toujours votre cas ?


B. Louis :  OUI !! Mais, comment dire, cela va bien avec le côté mise en scène (et avec ma personnalité).

 

- Je vous propose d’élargir un peu la discussion. D’abord, sur le paysage musical français, est-ce qu’il y a des disques, des chanteurs qui vous ont interpellé depuis disons 10 ans ?  

B. Louis : J’avoue que je n’écoute pas beaucoup de musique depuis quelque temps. Je joue Bach, Debussy, John Cage… tous les jours au piano et en plus de mon travail sur mes propres chansons, cela me suffit. J’ai acquis récemment une platine vinyle, donc ce sont les « classiques » qui y passent en premier : Songs for Drella  de Lou Reed et John Cale, les vieux Gainsbourg… J’écoute aussi du rap US avec mon fils (Pop Smoke, Juice World…). J’ai bien aimé le dernier Feu Chatterton, surtout les premiers titres où ils parlent d’écrans, de Bluetooth… J’ai beaucoup aimé le dernier Bertrand Burgalat Rêve Capital.

 

- Murat expliquait qu’il faisait des reprises pour « comprendre »  ( "J’ai fait une reprise de la Ballade de Melody Nelson de Gainsbourg en chantant exactement comme lui, juste pour comprendre – du boulot pour moi, quelque chose que je ne sors pas. Dès qu’il y a un artiste que j’aime vraiment, je ne reste pas ébahi devant son œuvre et je le reprends, pour voir de l’intérieur.")
Est-ce que le « livre unplugged » lors duquel vous avez chanté Murat a été enrichissant peut-être à ce titre ? Et par extension, ces trois derniers albums avec les mots des autres, a-t-il fait évoluer votre art/artisanat ?

B. Louis : C’est très intéressant ce que dit Murat par rapport à la reprise, je vais lui piquer l’idée (pour voir de l’intérieur). Le travail que j’avais fait pour le live unplugged de Murat m’a beaucoup apporté je pense, même si c’était un sacré challenge (une dizaine de reprises !). Il y a des arpèges et des rythmiques que j’avais trouvés en le reprenant que j’ai utilisés sur le Verlaine. Je ne sais pas encore si mon travail avec les mots des autres m’a fait évoluer. Comme je compte écrire à nouveau pour le prochain, on verra… En tout cas, je ne compte pas être « poétique »…

 

- J’ai été frappé par ce que vous disiez en 2015 : « Effectivement ce qui est particulier avec Murat, c'est que le texte, le groove et la voix sont très intimement liés et que parfois, enlever un ingrédient fait chanceler l'ensemble ». Au milieu des critiques positives,  c’est une remarque qu'on a eue pour le disque Aura aime Murat.  J’ai tendance à dire : on voit une grande chanson par sa capacité à vivre sans son auteur… mais je pense que vous ne serez peut-être pas d’accord (à la lumière de votre top 10 des chansons que vous avez voulu écrire – dans le livre de Vignol-). Je me trompe ?


 B. Louis : Je ne me souviens plus des titres de ce top 10… mais je confirme ce que je disais sur Murat. Il est intègre. Et je pense qu’il a aussi écrit quelques grandes chansons qui pourraient (pourront) vivre sans lui.

 

- Est-ce que vous avez continué à suivre Murat et ses productions récentes ?

B. Louis :  Non j’avoue malheureusement (j’ai honte…). Mais cette interview m’en redonne l’envie, je vais m’y atteler. Je reste tout de même un fan inconditionnel de Mustango.

Merci Bertrand!

Interview réalisée par mails par Pierre et Florence (d.) du 13/09 au 28/09/2022

http://www.bertrandlouis.com

 

 

PS:  Laurent BARDAINNE et tigre d'eau douce chez nos amis des Abattoirs de Bourgoin-Jallieu ce jeudi 20/10!

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #inter-ViOUS et MURAT

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Publié le 10 Octobre 2022

J'ai boudé  les lentilles (Yssingeaux) et préféré le Chablis, va savoir pourquoi. Et bien m'en a pris, soleil, vignes qui rosissent, une bien jolie ville d'Auxerre...  et une salle sise Rue de l'ile au plaisir....

 

Après une brève conférence de rédaction avec Florence D. pour faire le point des travaux en cours, nous arrivons à 20 heures à la salle... On retrouve des camarades... mais... je suis choqué par le peu d'affluence. Il semble même que Baptiste W. Hamon, régional de l'étape, ait attiré amis et famille... et en profite pour chanter sa première chanson "les bords de l'Yonne", avec une belle émotion... même si son rhume lui donne déjà l'oeil humide.

Notre abbé des champs met le feu au Silex -Auxerre 7 octobre 2022Notre abbé des champs met le feu au Silex -Auxerre 7 octobre 2022Notre abbé des champs met le feu au Silex -Auxerre 7 octobre 2022

150/200 personnes? Les quelques rangées de chaise tout là haut sont occupées mais dans la fosse, nous avons toute la place que l'on veut... et on se retrouve donc au premier rang. On est content de pouvoir refaire un concert debout!

La veille, j'ai réalisé que les réseaux sociaux de Jean-Louis sont muets depuis le 23 mars, la publication épinglée n'affiche même toutes les dates de la fin d'année... Malgré les affiches nombreuses dans Auxerre, je suis quand même persuadé que certains n'ont pas l'information. A cela s'ajoute l'absence de promo presse...

 

 

Enfin, soit, tant pis pour eux....

Nous, on a passé une soirée excellente... malgré la set-liste inchangée,  le tabouret.

Jean-Louis arrive souriant, et tiens à saluer une petite jeune femme trisomique avec ses parents au premier rang. Ça débute plutôt bien avec Jean Bizarre, et une intro réussie de 4 minutes trente... en plusieurs parties... 9 minutes.

 

 

Princess of the cool, intro un brin planante, avec les effets sur la guitare, c'est doux, mais Murat ne s'éternise pas, et entame le texte après une minute trente. Sur cette chanson, la voix se pose doucement... Il émet quelques cris et skats, mais sans forcer. A la fin du concert, j'avais vraiment l'impression qu'il avait été très sobre de ce côté-là. Vraiment chouette quand après avoir un peu laissé la place au synthé un court instant, la guitare ré-intervient doucement avant un nouveau tour de chant. Le morceau s'étire sur 8 minutes.

On repart un peu sur le même rythme avec Ciné Vox. Murat se lâche sur "se séparer" sur la fin du titre mais c'est bouclé en 5 minutes.

Après les applaudissements, il demande en se tournant vers Fred : "en la ou en mi"?  Fred lui répond et Jean-Louis le remercie et fait applaudir. "donc en Mi?... Bon, c'est pareil de toute façon". J'ai la set-liste au pied de  JLM devant les yeux, donc pas de surprise... C'est "my babe". Ça commence tout doucement...et ça reste ainsi avant une lente montée....  Le volume monte et le rythme aussi... Et on en arrive au blues électrique... Très jolie séquence plutôt musique où  ça tourne au boogie, ponctuée de quelques "vous n'auriez pas vu ma babe"...  Ca se termine un peu plus calme mais avec la voix toujours enfiévrée.... avant un redémarrage pour le final. L'assistance est emballée, j'entends Régis et Christophe crier...  Encore un morceau bien rallongé mais on ne s’ennuie pas (C'est resté en dessous des 9 minutes).

Denis commence au piano, "applaudissements pour Denis... et Yann à la batterie... Et il y a Fred...".  Deux "jean-Louis!!" arrivent de derrière... Lui s'est levé pour faire quelques pas... et se bagarre un peu avec son jean qui remonte sur ses bottes : "il est trop serré ce pantalon"... Alors que Denis lui continue toujours de jouer, le JLM dit quelques phrases pas très audibles ... "c'est la vie, toujours un pantalon trop petit ou des chaussures trop grandes, des chaussettes dépareillées..., j'ai mis mon dernier tee-shirt... Il est joli". Un "on s'en fout" d'une voix féminine est peut-être entendu par Jean-Louis.... et il répond après quelques instants: "vous savez que je suis capable de tout?"... J'ai une sueur froide... mais c'est une vanne sans conséquence... Le silex l’annonçait comme l'artiste qui n'en fait qu'à sa tête.  C'est peut-être ce à quoi il pensait. Ça fait rire le public, qui est bien informé. Denis finit par s'arrêter... et c'est un grand silence... Mais ça repart... presque a capela... pour la douce entrée de l'inédit de la tournée "Hello you". Ouh, c'est très joli... et le passage au 2e temps du titre réussi, pas trop brutale...  J'ai un peu l'impression de chanter un peu tout seul les "lalalalala" charmants avec les Clavaizolle... même si un petit temps est donné au public pour participer... Très très jolie version.   

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"ah ah ah ah".... Marilyn et Marianne... On est deux trois à commencer à applaudir... avant que Jean-Louis invite à le faire... C'est rapide... car l'intro sera courte... Jean-Louis se plante sur le refrain, le "nu au secret de l'eau" ne sort pas.... et part un peu sur une chose.  IL donne l'indication aux musiciens de rester sur ce rythme... et il repart sur le premier couplet... avant de faire tous les "avant" du texte: avant Kim Wilde, avant Ravaillac, avant Barry White...avant que je te méprise..."... puis ré-annonce aux musiciens "intro"... Pour qu'ils repartent sur des "ah ah ah"... mais Murat repart aussi sec sur autre chose... mais toujours pas sur le texte d'origine...  Ça peut passer inaperçu. Long pont musical endiablé avec une grosse guitare... et il redonne une indication avec un "attention".... Les musiciens le surveillent comme le lait sur le feu afin de le suivre. Avec ce morceau, on voit qu'ils sont maintenant parfaitement rodés à l'exercice. Encore une grosse partie musicale...  avant quelques "ah ah ah" des musiciens et Jean-Louis s'amuse encore à essayer de planter Yann sur les dernières notes de cette version... un brin bordélique mais tout à fait réussi... Le public applaudit.  8 minutes.

 

Murat s'est levé... et cherche quelque chose... je pense à un médiator... Quelqu'un dit: "c'est ça les poches percées"...  ce qui est bien sûr une grosse bêtise.... puisqu'un auvergnat n'a jamais les poches percées.  A Fred "ne fais pas l'innocent"....  En fait, Murat cherchait son capo (la pince pour son manche) qui était sous ses textes.

Et voilà Montboudif... Ça balance pas mal en restant sur la structure d'origine de la chanson et pas de solo... et je chante avec lui les "montboudif lui dit plus trop"... tant pis pour les voisins.  

Murat change la question finale (se trompe?) : le  "Comment pourrais-je être bon pour votre âme?" devient "comment pourrais-je être utile à votre âme?" très mal prononcé   et  enchaîné à un "j'en sais rien" absent du texte de l'album.  Il le rechante  en alternance  à 3  "Montboudif lui dit plus trop" ensuite... avant une petite pause guitare down tempo... et il repart sur le premier couplet associé à la fin du 2e ("Putain de nuit de Noël")... avant encore de terminer sur une partie musicale. 8 minutes.  On n'a peut-être déjà entendu des versions plus rocks encore, mais c'était chouette, et Jean-Louis est vraiment bon.

C'est le moment calme avec "la pharmacienne d'Yvetot"... seul avec le piano.  A Denis "Encore" pour refaire un petit tour de piano après quelques petits sifflements, des légers raclements de gorges, et de tapes sur la poitrine...  Jean-Louis est prêt et se lance... et c'est parfait... dans un grand recueillement de la salle. Jean-Louis fait des belles variations dans les refrains à la limite du murmure. "merci"....

Yann et Fred reviennent... Et il s'adresse alors à Yann: "tu sais Yann... après Bob Dylan, ils ont donné le prix Nobel de littérature à Sheila... Tu sais d'où elle est, elle est d'Yvetot. Fleur d'abricotier tout ennuie tout ça... Je ne sais plus comment elle s'appelle... Après Bob Dylan...". Le public répond : "Annie Ernaux".... Et Murat de rajouter "ah, c'est une cousine de Renaud?"... Pas sa meilleure vanne mais on rigole quand même. "Annie, vous dites?"... puis tente encore : "ou elle n'est pas fabricante de laine? La laine annie Ernaux?" (Niaux?)"... avant de conclure par une bonne note : "en tout cas, c'est une fille de français moyen".

 

Pour rappel: En 2001 il disait « En lisant le récent livre d’Annie ERNAUX, « le secret« , j’ai halluciné. Elle raconte son histoire avec un apparatchik soviétique qui garde ses chaussettes pour la sodomiser ! Son bouquin n’est que plainte et comptabilité précise de ses fellations ! D’un seul coup, on a l’impression que toutes ces femmes qui ont bouffé 30 ans de féminisme ne sont excitées que par la soumission absolue à un homme brutal, qui ne dit mot, fume ses clopes, arrive à moitié bourré, ne leur demande pas leur avis, se fait tailler des pipes et les sodomise … Le copain d’ERNAUX est bien poilu, bien con, regarde « le juste prix » sur TF1, sans jamais lui dire un mot gentil. Et elle trouve ça top ! Elle en est même dingue »

 

En attendant, le prochain morceau a commencé à être jouer pendant ce temps-là... mais Jean-Louis semble décider à continuer à s'amuser... "dans le silex, il y a SEX... mais il y a aussi:  i. 2 L E. Sex malade, sex malade... attaqué au silex.. et le sexe... et le sexe... et le silex...". Coups sur la guitare avec un son saturé... Frankie... On alterne la douceur avec cette guitare violente.... qui donne sa pleine mesure sur un bon gros solo... et des "que n'aurais-je pas fait, pas fait"... avant une longue partie tout en douceur... avant à nouveau de lâcher la 6 cordes avec les choeurs... puis un nouveau retour au calme susurré....".  Très très chouette.  9 minutes.

"

Le lendemain dans AUXERRE... avec une photo du SILEX...

 

Et c'est parti pour "Chacun sa façon"... titre efficace et facile et joué comme tel... et c'est toujours bien avant un solo, toujours un peu "saturé"...  et que Jean-Louis s'amuse un peu sur le texte...  On a droit encore à une longue partie guitare sur la fin.  Le public adore.

Jean-Louis prend quelques instants pour voir ce qu'il va chanter, et fait signe aux musiciens... Au vu de la set-liste, je me dis que ce n'est pas une bonne nouvelle... il saute deux morceaux et repasse déjà au titre doux:  Ca sera "l'arc en ciel" qu'on reconnaît par l'intro jouée par Denis.

 

 

- On peut faire une ambiance moins CHU?

Les lumières sont assez fortes et d'un ton rouge... et JLM voudrait sans doute être plus dans la pénombre.

"un peu plus la Grange aux belles? tu vois? [??]  ... Un CHU poétique?"... Ça dure encore un moment... mais il n'y a aucun changement visible sur la scène...  et JL de demander: "c'est quoi ton prénom à la lumière?"... Thomas... "Romain?".... Non, Thomas... "ah, Romain?... merci Romain!"... Il y a un petit côté ronchon, mais pas totalement désagréable...  et  Jean-Louis se décide à se lancer... et ne lâche pas le morceau qui sera très réussi.  Toutes les tournées n'avaient pas forcement ces moments très doux qui permettent de  retrouver le Jean-Louis Murat murmurant accompagné de piano... et quand il y a quelques mots d'italiens...  Murat  livre à deux occasions des petits sifflements... et c'est très réussi. 

 

"ah bien ouin, on pourrait faire  celle-là... "

Et de lancer une phrase un rien incongrue que je ne comprends pas entièrement... Sauf des bribes: ... capitaliste... et sucer la bite..." (sur un ton comique et rapide)....  L'assistance étant composée de boomers comme moi, je ne pense pas que beaucoup de personnes captent.... Après recherche google, je vois que Jean-Louis cite le rappeur VALD... "Est-ce que je suis venu sur terre pour être capitaliste et m'faire sucer la bite?"... On peut donc constater que Jean-Louis continue de s'intéresser au rap français. 

Il répète une 2e fois en lançant le morceau... puis encore une 3e fois en hurlant carrément. Il répond à la question en hurlant : "non!"... et c'est TAORMINA. "Quel est ce sens?"...  On a droit à des gros solos avant les couplets qui sont eux plus "atmosphériques"  avec la nappe de synthé. La musique restitue bien l'ambiance lourde du texte. Jean-Louis fait une longue série de dégueulasse (6 ou 8) et repart sans doute sur la citation mais prononcé inaudiblement... le morceau est arrêté une seconde... et ça repart " A TAORMINA... " sur une guitare carillonnante et lourde.... et Jean-Louis salue par des nombreux "bonsoir"... et un dernier plus chanté... avant de repartir sur la chanson...  9 minutes.

JLM re-cite les musiciens, quelques saluts... et quitte la scène. La lumière revient dans la salle, et il y a même de la musique qui arrive... mais le public continue assez longuement d'applaudir. Je ne crois pas du tout qu'il va revenir mais j'applaudis par solidarité... et sait-on jamais?  Les bourguignons sont têtus...  Après quelques minutes, le régisseur arrive sur scène... et on en reste là. 

IL a joué son 1h30 habituelle, un peu plus peut-être, et à fond, en variant les plaisirs. On l'a entendu un peu, on a un peu ri... donc il n'a pas joué le jeu du rappel, mais rien à redire, c'était vraiment une belle soirée à Auxerre. Un royal cadet roussel.

 

 

 

Je n'ai pas pensé à acheter le journal le lendemain:  (article réservé aux abonnés), avec deux photos visibles:

https://www.lyonne.fr/auxerre-89000/loisirs/jean-louis-murat-seduit-le-silex-et-la-qdance-compagny-enflamme-le-theatre-d-auxerre_14197750/

Le Silex se permet tous les grands écarts et c’est pour ça qu’on l’aime. Une semaine après Bigflo & Oli, la salle accueillait Jean-Louis Murat, ce vendredi soir. Inutile de dire que l’ambiance était plus intimiste. Précédé du talentueux Baptiste W. Hamon, qui dans sa besace n’avait pas oublié Les bords de l’Yonne, l’inusable troubadour auvergnat a embarqué son public dans son univers poético-mélancolique.

Merci à Annie qui m'a donné la suite :

Distillant ses morceaux doux-amers avec cette délicatesse, cette voix suave et cette nonchalance qui font sa patte. Les yeux le plus souvent clos comme pour mieux sonder ses tourments, Jean-Louis Murat aime voyager en solitaire, tel Gérard Manset. Mais ça ne nous empêche pas de le suivre.

Voici enfin le compte-rendu de Régis:

Avec Murat , c'est jamais pareil" !
Arrivé à 15h30 à Auxerre, l'après midi était consacrée à la découverte de cette jolie ville en compagnie de Christophe , ce dernier ayant également fait la route pour venir voir Murat en concert.
Après avoir visité la cathédrale Saint Étienne, flâné dans le très beau musée de l'abbaye Saint Germain et s'être baladé dans les jolies rues de la commune , nous nous sommes dirigés vers la salle " Le Silex".
Rejoints avec joie par Pierrot et Florence, nous avons tous les 4 eu le plaisir de constater que le concert aurait lieu debout !
Une éternité que je n'avais pas assisté à un concert de JLM debout , devant la scène.
Installés en face et à un mètre de notre "Johnny Frenchman" , le concert pouvait débuter dans la joie et l'allégresse.
De son propre aveu, Murat n'a pas hésité à nous balancer qu'"il était capable de tout".
Il a surtout été capable de nous délivrer un très bon concert, intense à souhait.
On a retrouvé un Jean Louis en forme, plaisantant sur son jean trop serré qui avait craqué et rigolant sur "le Silex" dans lequel il voyait le mot sexe ! 😀.
L'intro à rallonge de " Jean Bizarre" nous a fait entrer dans le vif du sujet.
Nous pouvions danser "comme des damnés" devant "l'homme de Chamalières".
Concentré, Murat nous a enchanté par les versions étirées et très rock de " Ma Babe" et de " Maryline et Marianne". Quel jeu de guitare sur ces 2 chansons qui ne font pas partie de mes préférées sur l'album " La vraie vie de Buck John".
Le début chaotique de la " Princesse of the cool" nous a fait craindre une sortie de route.
Murat a réussi à redresser la barre pour nous délivrer finalement une très jolie version de ce titre.
Et que dire de l'émotion ressentie lors de " la Pharmacienne d'Yvetot" chantée dans un silence de cathédrale. Murat n'a d'ailleurs pas manqué d'évoquer à cette occasion le prix Nobel de littérature obtenu par Annie Ernaux en début de semaine.
Le "Frankie" délivré par JLM fut également de toute beauté, tout comme " L'arc en ciel" chanté de façon magistrale.
Après cette chanson et au grand étonnement de ses musiciens Denis Clavaizolle, de son fils Yann et de Fred Jimenez, Jean Louis a décidé de passer directement à "Taormina" , zappant ainsi de la setlist "Si je m'attendais", " Le Chemin des Poneys", " Battlefield", " l''Heure du Berger" et "Autant en faire quelque chose".
Malgré l'insistance du maigre public ( autour de 200 personnes seulement ) , nous n'avons malheureusement pas non plus eu droit à un rappel.
Nous n'en avons pas tenu rigueur à Murat , ce concert d'1h35 donné hier soir ayant été de très haute tenue.
JLM nous ayant encore fait passer des moments magiques, Florence, Pierrot, Christophe et moi même pouvions quitter la salle le sourire aux lèvres.
Et comme le dit si bien Christophe : " avec Murat, c'est jamais pareil, c'est pour cela que j'y reviens "!
Pour ma part , j'ai une fois de plus compris hier soir la raison pour laquelle je reviendrai voir Murat le 26 novembre prochain, cette fois ci à Montreuil. 😉

 

LE PETIT MOT EN PLUS SUR NANCY

Merci à ERIC:

Un Jean-Louis très en forme, qui a fait chauffer la guitare. Entouré par Clavaizolle Denis,
Yann Clavaizolle et Fred Jimenez, toujours au top (et très sympas !!)
Le concert avait lieu dans le cadre du Nancy Jazz Festival. De ce fait, salle comble mais pas mal de personnes présentes pas forcément "fans de Murat"... Et donc ambiance pas aussi chaleureuse que méritée.
Il est vrai que pour apprécier véritablement un concert de JLM, il est préférable je pense d'être déjà dans le bain de sa musique et imprégné des albums.

Allez, une fois n'est pas coutume... Je publie sa vidéo:

LE VRAI LIEN EN PLUS D'ORIGINE QUI  CLÔT L'ARTICLE

Un seul concert cet été pour Jean-Louis Murat, c'était en vendée dans un petit festival, dont le programmateur est décédée. Une petite somme d'argent a été récoltée pour lui rendre hommage à cette occasion.

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/notre-dame-de-monts-85690/une-aide-precieuse-pour-la-recherche-des-melanomes-82f56bdd-c67c-4328-90fb-90e982e7ad88

Lors de la dernière édition du festival Ultrasong, fin juillet, la commune s’est engagée à apporter son aide à la recherche sur le mélanome en hommage à Matthieu Ballet, créateur de ce festival.  Ce don de 1 538,50 €, correspondant à 50 % des recettes du concert Mélomane Malin et Jean-Louis Murat du 28 juillet 2022 dans le cadre du festival Ultrasong, a été officialisé lors du congrès de l’Incit le mardi 27 septembre 2022 », ​indique David Michaud, responsable du service culturel de Notre-Dame-de-Monts. Cette somme servira au support de l’équipe immunologie et nouveaux concepts en immunothérapie ​(équipe 3) au sein de l’Institut Incit (unité de recherche mixte CNRS – Inserm) de l’université de Nantes.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2021 BUCK JOHN

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Publié le 5 Octobre 2022

Bonjour,

1)  Vendredi dernier, Jean-Louis était en Haute-Loire (AURA), dans le cadre du festival "Chant des sucs". 

Après avoir tenté de joindre quelques personnes, je ne suis pas en mesure de vous détailler la soirée.  Merci à JLL,  camarade des Koloko, qui a pris la peine d'écrire un commentaire ici:

"Bonjour Pierrot, un tout petit retour sur le concert d'Yssingeaux où j'ai trouvé un Jean-Louis, serin, presque bavard, un très beau concert, de nombreux et innovant solo de guitare ,du très bon Murat à mon avis. Une première partie également réussie avec la découverte pour ma part de Batlik , bref une très belle soirée".

Yvan Marc me signale que de nombreux non-initiés ont pu découvrir Murat et ont apprécié. 

POur la petite histoire, rappelons qu'Yvan Marc avait fait la première partie de Jlm à Unieux où le Concert ne s'était pas très bien passé... 

J'avais récolté un autre avis plus mitigé d'un professionnel, en comparaison avec sa prestation à Bourgoin du printemps :  "J'ai trouvé le concert bien en dessous de celui de Bourgoin, pas trop d'énergie, et je trouvais que les morceaux traînaient en longueur""pas mal de monde et très bonne organisation" a-t-il tenu à préciser.

Du côté de "la commère", journal local, c'est laconique:

"Vendredi soir, le foyer rural d'Yssingeaux était généreusement garni pour le concert de Jean-Louis Murat.

Batlik, qui sera samedi à Saint-Pal-de-Chalencon, a assuré la première partie de ce concert événement du 7e festival du Chant des Sucs, ce festival musical porté par le lycée agricole George-Sand et ses étudiants en BTS DATR (Développement et animation des territoires ruraux).

Jean-Louis Murat incarne parfaitement l'identité de ce festival, qui porte la chanson française en étendard. L'Auvergnat, né à Chamalières, paraît indémodable et partage le plaisir de la scène avec ses compères musiciens.

Jean-Louis Murat était venu présenter son dernier album, « La vraie vie de Buck John ».

Le festival Le Chant des Sucs attaque sa deuxième partie et il reste encore de quoi en prendre plein les oreilles avec GiedRé, Charlélie Couture, La Cafetera Roja"

Mais il y a des photos....

Je vous laisse découvrir les 3 autres dans l'article.

Édit: un tout petit mot dans L'Eveil:"En seconde partie, Jean-Louis Murat a satisfait ses nombreux fans qui n’avaient pas hésité à faire le déplacement".  On y parle de 200 personnes.

https://www.leveil.fr/yssingeaux-43200/loisirs/jean-louis-murat-et-batlik-au-foyer-rural_14196351/

LA TOURNEE CONTINUE, je ne vous remets pas les dates: NANCY, et vendredi à AUXERRE... avec mich!

Edit: Sébastien Polloni, participant d'AURA AIME MURAT:

J'étais au concert à Yssingeaux. La première partie, assurée par Batlik, était excellente. J'adore ses chansons et, au moins autant, ses entre chansons drôles et pince sans rire.
Le concert de Murat était très bon, sur un fil, comme à son habitude. Parfois il m'a fait penser à un vieil indien en transe. Ses musiciens se devaient d'être aux aguets en permanence, tant on sent que parfois il triture une tonalité ou décide de ne pas vraiment faire ce qui était prévu. Il manque pourtant, malgré une belle prestation, un peu de chaleur humaine et des échanges avec le public.
Quand je lui ai dit que JLL avait trouvé "presque bavard", Sébastien me répond: "Marmonner un "on est voisins" ça fait pas le début d'une thèse...".

 

 

2)  J'ai oublié de vous parler de Biolay en début de mois dernier... à moins que j'ai oublié? Non...  Je n'ai pas écouté le dernier album, j'avais acheté Grand Prix  pour avoir l'intégral, mais je n'ai plus envie d'écouter - et ce n'est pas du tout parce que j'ai des problèmes avec les habitants de Sète, je n'ai aucun problème avec les habitants de Sète-, mais il a évoqué Murat en interview pour aborder le fait qu'il ne voulait plus jouer au sale type, ou au mauvais client.

Dans le Nouvel Obs,  (article réservé aux abonnés): 

"Même si ce n'est pas réciproque, j'aime bien Jean-Louis Murat qui est l'exemple même du type qui se saborde. Ce n'est pas rien le syndrome Murat, ..."

 

3)  Et encore avec un peu de retard:   A Clermont, une étape s'est tournée:   DIDIER VEILLAULT a pris sa retraite à la Coopérative de Mai un des symboles de "Clermont capital du rock".   Jean-Louis Murat perd peut-être un allié fidèle. On ne va pas revenir sur toutes les événements avec Murat qu'il a permis : les kolokos, les concerts, les disques (velvet...), la webradio...

Pour les 10 ans de la coopé, Didier citait un concert de Murat comme un de ses 10 meilleurs souvenirs (2010)

Il est remplacé par une jeune femme, encore une fois, il a décidé de ne pas prendre une personnalité clermontoise, même si Didier Veillault indiquait comme c'était difficile de s'intégrer. Dans "une histoire du rock à Clermont", il indiquait n'avoir jamais été invité le soir par des relations... et qu'en réunion, dix ans après son arrivée, un collaborateur lui avait sorti au détour d'une conversation : "toi, qui n'est pas d'ici..."...

Bienvenue à Sarah Schmitt!  Petite bio à lire:

https://www.lacoope.org/actu/sarah-schmitt-directrice-de-la-cooperative-de-mai

Pour le concert de Murat pour les 50 ans d'INTER: Varrod, Veillault, Morgane I. et ...-ian (pour le coup, j'ai vraiment un problème avec les arméniens....)

Je ne résiste pas à vous proposer une petite immersion à la COOPE par Fred PLAINELLE (Matthieu Guillaumond): C'était il y a 10 ans...

http://www.surjeanlouismurat.com/article-patrimoine-de-clermont-de-france-et-de-muratie-la-coope-110557467.html

LE LIEN EN PLUS

On croise souvent LA MAISON TELLIER ici pour les propos sur Murat.

France Bleu fait la relation : "Ses chansons élégantes et irrésolues, dans les parages de Jean-Louis Murat et sa contemplation songeuse des courbes naturelles des paysages"

Le single ATLAS fait très BABEL, avec ses cuivres, c'est très réussi:

Le "parage de Jean-Louis Murat" doit être dans le dossier de presse puisque Le télégramme ressort l'expression ici.  : Ces cinq dandys de grand chemin transportent entre mélodies élégantes et ballades crève-cœur dans les parages de Jean-Louis Murat.

On parlait dans un article précédent du groupe CITY OF EXILES (concert de Meymac).  On retrouve Matthieu Pigné à la batterie dans les deux groupes. J'avais immortalisé avec mon téléphone pourri sa rencontre avec Christophe Pie et Stéphane Reynaud, confrères,  lors du KOLOKO 2016. A voir ici

 

LE LIEN MUSIQUE EN PLUS DU EN PLUS

On reste sur l'ouest de la France, mais plus au sud, avec LE FLEGMATIC.  Je vous en ai parlé rapidement à quelques occasions en 2015 et 2016.

Il sort prochainement un nouveau disque:

"Un troisième album d'un folk parfois ténébreux, souvent lumineux, (..) un impact mélodique et harmonique jamais démenti."
Rock & Folk

J'aime bien son nouveau titre....  Là, encore, on peut jouer à tisser des références.

https://www.facebook.com/theflegmatic/

20.10 Paris - Dame de Canton (en ouverture de M.Wookey)
22.10 Toulouse - Labo des Arts - avec Michael Wookey
27.11 Pau - Médiathèque Labarrère 11h

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2021 BUCK JOHN

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Publié le 28 Septembre 2022

 

 

Bonsoir,

Je suis plongé dans le travail de deux interviews mais l'actualité ne s'arrête pas pendant ce temps-là, mais  je prends le temps de vous faire un point... et n'hésitez pas à commenter un peu, à partager, ça fait plaisir.

 

                                           2017 à Bourgoin

 

1) On commence par une reprise de Bertrand Betsch, qui avait déjà commis un "TOUT EST DIT".  Je vous en parlais déjà en mai dernier :

Il récidive dans un CD réservé aux contributeurs de son nouveau disque (200 ex). Et il fait le choix d'un titre plus rare, puisqu'on peut le classer dans les "inédits disque": "PRIERE POUR M". Denis est crédité en tant que co-compositeur.  Le titre a été diffusé sur une compil "un printemps 90", et chanté à Paris en 94.  La reprise est assez jolie, plutôt guitare, mais ponctué d'un joli pont de piano, avant qu'une orchestration plus forte synthétique ne s'impose.

Jukebox Babe Vol. 1  sortira tout de même en numérique le 23 septembre 2022. Avec aussi du Manset  (revivre) et Bashung. 

 Album: "j'ai horreur de l'amour" son album : https://microcultures.bandcamp.com/album/jai-horreur-de-lamour

Je vous fais écouter également sa reprise du grand classique de MANSET "REVIVRE", que certains ont découvert grâce au film   HOLLY MOTORS.

 

2) Ah, mais au fait, j'en profite du coup pour vous parler du dernier Gérard Manset... J'ai très peu écouté les deux derniers albums, mais celui-ci se laisse bien prendre. Quand on est un "amateur" du maitre, c'est quand même toujours quelque chose de réentendre sa voix sur du neuf, et ici, elle est souvent meilleur que sur "un oiseau s'est posé" par exemple. Certes, certes, on est loin de ses meilleurs disques, mais je ne boude pas mon plaisir d'avoir des nouvelles du Patriarche, du Parrain, et tant pis si certains disent qu'il radote sur des morceaux d'une dizaine de minutes. Moi, ça finit toujours par m'embarquer, comme en 2870. 

 

3)   Un petit article du Progrès à propos du concert de DEMAIN à YSSINGEAUX.

https://www.leprogres.fr/culture-loisirs/2022/09/26/jean-louis-murat-l-auvergnat-solitaire-pour-le-deuxieme-concert-phare-du-chant-des-sucs

 

Haute-Loire Jean-Louis Murat, l’Auvergnat solitaire, pour le deuxième concert phare du Chant des Sucs
Inclassable, Jean-Louis Murat sera sur la scène du Foyer rural d’Yssingeaux, vendredi 30 septembre. Au programme, La Vraie Vie de Buck John , une biographie musicale et rêvée sur fond de western et de blues américain.
Par Séverine FABRE (severine.fabre@leprogres.fr) - 26 sept. 2022
 

Décidément, il n’est jamais là où on l’attend. À 70 ans passés, Jean-Louis Murat reste un des artistes français les plus prolifiques de ces dernières années : il publie en moyenne un album par an. L’Auvergnat, au caractère bien trempé et loin des discours policés ou tout simplement consensuels, a bien l’intention de continuer de marquer tant la scène que la chanson française. D’ailleurs, dans une interview accordée aux Inrocks , il annonçait que l’enregistrement de son vingt et unième album avait été l’occasion de préparer au moins un disque qui sera publié après sa mort.

Vendredi 30 septembre, sur la scène du Foyer rural d’Yssingeaux, dans le cadre du festival Le Chant des Sucs , Jean-Louis Murat, Jean-Louis Bergheaud dans le civil, délivrera La Vraie Vie de Buck John. Ce vingt et unième opus a été enregistré en grande partie, à son domicile avec le minimum exigé, sans basse. Pour les fans de la première heure, cet opus est composé d’une série de pépites. Mais qui est Buck John ? Cela ne dira rien au moins de 40 ans mais, au reste de l’auditoire, ça éveillera des souvenirs d’enfance tels des madeleines de Proust.

En effet, Buck John est un héros de BD, la première de son enfance, dont les aventures ont été publiées de 1953 à 1986. L’artiste l’a redécouvert durant le confinement, en revenant vers ses bibliothèques. Le héros solitaire s’est avéré le prétexte idéal pour réaliser une bibliographie musicale, proposant un voyage sans bouger de son siège. Toujours dans l’interview accordée aux Inrocks , il confiait que c’est grâce à ce cow-boy à la vie romancée qu’il a découvert Bob Dylan, Walt Whitman mais qu’il s’est aussi forgé une culture américaine, avec comme rêve américain se rendre à Nashville.

Un « ours mal léché »

À travers La Vraie Vie de John Buck , l’Auvergnat laisse entrevoir son intimité, fait extrêmement rare tant il est difficile de savoir qui est Jean-Louis Murat, même ses auditeurs de la première heure ne cessent de le découvrir alors qu’ils avaient le sentiment, à l’écoute des précédents albums, d’avoir à peu près cerner le personnage. Mais une fois de plus, il surprend et les prend en revers. En même temps, de la part de Jean-Louis Murat, c’est de bonne guerre, lui qui n’a pas sa langue dans sa poche et ne fait de concession avec personne.

Et cette franchise lui vaut d’avoir hérité d’une réputation « d’ours mal léché ». Même si ses propos parfois plus qu’abrupts lui ont valu quelques déconvenues, il est le premier à reconnaître qu’il a un caractère imprévisible refusant de « caresser dans le sens du poil » qui que ce soit, y compris son public.

Jean-Louis Murat, au Foyer rural d’Yssingeaux, vendredi 30 septembre, à 20 heures. Billetterie et réservation : office de tourisme d’Yssingeaux : 04.71.59.10.76. Tarif 24 euros. Première partie Batlik

4)  Du côté de Qobuz, on a réinterrogé DOMINIQUE A sur "CHEYENNE AUTUMN". Rien d'inédit, mais il ne nous ressort pas la comparaison avec Jean Sablon...

"en entendant murmurer sur fond de synthé, je me suis dit "ah mais c'est ça qu'il faut faire, c'est comme ça que le français sonne le mieux. Alors, "la fossette" est une extrapolation très lointaine de ce disque-là, mais lui doit beaucoup parce qu'il y a cette idée de chanter doucement sur des synthés et de dire les choses de façon détachée".

Je vous ai fait démarrer la vidéo à l'instant T... ou M.

 

 

Dans les nombreuses archives Murat/Dominique A dispo sur le blog, je vous mets un texte de DOM qui date de 2018:

5 ) Succès public

Petite rumeur pour ceux qui ont l'intention de remplir des stades en 2003 : on pourrait retrouver le titre Regrets dans la setlist du spectacle de Mylène FARMER :  " Regrets, chanté initialement en duo avec Jean-Louis Murat en 1991 n'a été interprété en live que lors du Mylenium Tour en 1999-2000, Mylène proposant une version solo ; Regrets fait partie de la liste des chansons que les fans espèrent réentendre un jour en concert à l'instar de Tristana, Souviens-toi du jour, Optimistique-moi et d'autres..."   "Info" du site MYLENE.net 

En parlant des grands succès publics avec JL Murat:  "un singe en hiver". Dans le job, on peut parcourir des sites de fans... mais curieusement, on trouve aussi des sites de... comment qu'on dit maintenant déjà?  de HATERS? Peut-être...   C'est le cas du site Soleywhy-indochine où l'on peut lire au milieu des  sulfateuses et des lance-flammes :

Mais s'il nous faut parler d'écriture parodique, il est plus adapté encore d'évoquer "Karma Girls", un troll magistral de Jean-Louis Murat qui reprend les tics d'écriture de Nicolas pour en faire un des pastiches nicoliens les plus réussis à ce jour. Pourtant, ni notre héros ni personne dans le public ne semble avoir capté cette blague de l'auteur de Un singe en hiver. Le sérieux avec lequel Nicolas continue de chanter cet exercice de style provoque toujours chez nous de larges fous-rires.

 

6)  Coin boutique:  Grosse promo sur le double vinyle "AURA AIME MURAT"... collector, 100 exemplaires.

https://www.facebook.com/commerce/products/aura-aime-murat--double-vinyle-collector/5618612918163269?rid=535808608548370&ad_id&rt=1&refID=0&refType=0&referral_code=commerce_attachment

 

LE LIEN EN PLUS POUR LA PERSONNE EN MOINS

 

Nécrologie:  PHAROAH SANDERS     https://www.citizenjazz.com/Pharoah-Sanders-la-spiritualite-n-est-plus.html

Une pensée pour le jeune Jean-Louis de 14, 15 ans qui travaillait son saxophone en écoutant ce musicien et du Coltrane... C'est ce qu'il racontait à Alcaline en 2014 (ci-dessous). Le soir cite Jean-Louis en intro de son article nécro:

https://www.lesoir.be/467501/article/2022-09-25/pharoah-sanders-etait-le-gourou-du-jazz-spirituel

un morceau comme The Creator Has a Master Plan est l’exemple de transe de ma jeunesse », disait Jean-Louis Murat au Soir il y a quelques années. « Je l’ai vu tout vieux à New York, Pharoah. J’étais tout ému et content d’être à trois mètres de lui. Pour moi, c’est un gourou. Un derviche tourneur. Un maître de cérémonie de transe. »

Bon astral traveling, Mister Pharaoah.

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Publié le 23 Septembre 2022

A Montpellier... en 2018

 

1)  il semble que tout se soit bien passé sur Montpellier, dans le cadre du festival Internationales de la Guitare, mais dans la lignée des concerts 2022. J ai entendu un Battlefield et un Hello You sur Facebook.  La  ISA m'indique: "Joli concert.... assis ; c'était dans un théâtre (belle salle, d'ailleurs, jauge 600, qui m'a paru à peu près pleine, avec un jeu de lumières qui rendait très bien). Côté setlist, au Chemin des Poneys près, identique à Bourgoin. En rappel, L'arc-en-ciel a capella et un Taormina puissant et très électrique. Anecdote rigolote : sur Montboudif (endiablé), un gars est descendu danser devant la scène pendant tout le morceau... Emballé, le gars ! C'est vrai que c'était un peu frustrant d'être assis par moments... Pas vu de JL après. Et oui, le directeur du festival a fait une très jolie présentation de JLM en appuyant sur la qualité de l'artiste qui survolait le paysage musical français [en gros]".   Et oui, ce n'est pas pour rien qu'il le reprogramme encore, et avec succès...

Laurent Cachard nous propose un compte -rendu: 

On a le droit d’imaginer Jean-Louis Murat, depuis le temps, en orfèvre musical, qui dissocierait plan par plan ce qui fait un bon morceau musical. Le terme de chanson est proscrit, depuis longtemps, de son parcours artistique, ou seulement usité pour en rire, comme hier au théâtre Jean-Claude Carrière, dans le domaine d’Ô (une sacrée histoire pour y arriver, d’ailleurs…). « Allez-y, vous, je vous rattrape », dit-il, baguenaudeur, à ses compères historiques - si l’on ne tient pas compte du fait que l’un d’entre eux est le fils d’un des deux autres - « de toute manière, je fais toujours la même chanson ». Comme Dylan, comme Neil Young, à qui sa formation ressemble de plus en plus, c’est d’abord l’installation d’un spectre sonore,  le reste de l'article à lire: 

http://laurentcachard.hautetfort.com/archive/2022/09/23/murat-fait-carriere-6402548.html

  2) On vous  parlé hier du concert à Yssingeaux (places à gagner). Je vous propose d en savoir plus sur ce festival grâce à France 3. 

Il est organisé par des élèves de BTS développement rural... Et leur prof : un certain Yvan Marc.... Oui, un chanteur dont on a souvent parlé...mais France 3 ne le précise pas. On apprend également que Fred Bobin participant d'Aura Aime Murat est un parrain du festival cette année... Enfin, petit clin d oeil au début de carrière : l'autre tête d'affiche est Charlelie Couture, il y a 40 ans il emmenait un débutant avec lui en tournée. C'est en tout cas plutôt sympa qu'un festival de chansons soit réalisé par des jeunes, et il faut les encourager!

 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/haute-loire/puy-velay/le-festival-du-chant-des-sucs-est-de-retour-en-haute-loire-pour-sa-7eme-edition-2619636.html

 

Dans le PROGRES, on en cause aussi : https://www.leprogres.fr/culture-loisirs/2022/09/19/chant-des-sucs-16-lyceens-dans-les-coulisses-de-la-7e-edition

Préparer le Foyer rural à accueillir 400 spectateurs

Vendredi dernier, ils étaient au Foyer rural pour préparer l’organisation des concerts de Jean-Louis Murat, qui aura lieu le vendredi 30 septembre et de CharlÉlie Couture, le 14 octobre. Ces deux gros concerts pourront compter jusqu’à 400 personnes assises. Ils demandent un gros travail de préparation. Les étudiants doivent aménager l’espace pour isoler les loges du public, choisir l’implantation de la buvette, gérer les fournisseurs et les différents prestataires.

3) On termine par une petite curiosité... Jean-Louis Murat a parlé de danse, de disco.... Lewis Scarole a-t-il décidé de le prendre au mot?

Il faut vous rendre au player 208 sur la page suivante:

https://m3ga.net/la-masheillaise-6/?fbclid=IwAR3Dit3eKxmntRR36X-30SYeVqBULyHDstq6IaR2Bl4c6kJKE9l1mQoOd8I 

C'est un peu SPACE au départ... et puis finalement, on s'y fait... 

 

LES LIENS CONCERT EN PLUS

 - https://www.lavoixdunord.fr/1231048/article/2022-09-20/oignies-la-programmation-du-metaphone-retrouve-toutes-ses-couleurs  (Coté chanson française, la salle oigninoise qui a déjà accueilli Miossec, Arno et Dominique A complète son palmarès avec l’imprévisible Jean-Louis Murat qui sera présent le 14 octobre)

-   Chasseneuil du Poitou: https://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/commune/chasseneuil-du-poitou/la-quintaine-devoile-sa-programmation

- A Montluçon, on espère le retour du public (le 109): Une programmation qui mixe également artistes à la carrière déjà bien remplie comme l'Auvergnat Jean-Louis Murat (le 3 décembre)

https://www.lamontagne.fr/montlucon-03100/loisirs/une-quinzaine-de-concerts-au-109-de-montlucon-allier-jusqu-a-janvier-2023_14188546/

 

- Et on n'oublie pas le petit MEYMAC :   Réservation   On retrouve dans les organisateurs Guillaume Lebouis, de City of Exiles, ex manager de RADIOSOFA.... pour qui Jean-louis avait donné un texte  resté inédit! On en parlait et ici. 

https://www.tourismecorreze.com/fr/tourisme_detail/concert_jean-louis_murat-meymac.html


 

 

 

LE LIEN ARCHIVES EN PLUS

Dimanche dernier,  Hep taxi, l'émission belge, qui fait de l'huile, fêtait ses 20 ans... et des extraits de l'émission avec Jean-Louis Murat ont été diffusés.

https://www.rtbf.be/article/hep-taxi-speciale-20-ans-avec-des-stars-a-gogo-11065713

 

On trouve l'émission sur le net :

ET UN LIEN DE DERNIERE MINUTE... AMEN POUR RESTER CHEZ NOS Z"AMIS BELGES

Le titre de l'article vaut son pesant de caca-ouettes... IL est question d'une chanson de Pierre BACHELET sur JP 2... non, pas un rappeur, mais un Vieux Pape... Jean-Paul 2.    L'auteur ferait une référence à la chanson "Le pape musulman" de Béranger chanté par Jean-Louis (Jean-Louis 1er).

Pierre Bachelet fait ici écho à une vieille chanson sur le pape (on a chanté le saint pontife avant lui) datée 1839 et qui s’appelle " Le pape musulman ", interprétée par Jean-Louis Murat :

https://www.rtbf.be/article/l-homme-en-blanc-une-chanson-sur-le-pape-qui-est-une-sorte-de-reggae-du-nord-pas-de-calais-matine-de-lambada-justin-bridou-10005442

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2021 BUCK JOHN

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