Publié le 29 Septembre 2010

 

J'ai posté tout-à-l'heure l'interview parue dans la Montagne aujourd'hui, à l'occasion de son concert à Yzeure, près de Moulins, et on peut dire que le moulin à paroles s'est mis en marche...  et le journal s'est arrangé pour souffler dessus : le titre a fait son petit effet...

 

Je suis tombé sur le FB de la Montagne...  avec certaines réactions négatives...

 

Reproduirai-je les commentaires??  NON... car finalement, je les trouve injuste.  Oui, moi-même, j'étais prêt à regretter un peu le ton systématique de Jean-Louis Murat et j'ai relu l'interview attentivement... et je me suis aperçu que même moi, j'avais mal lu....     

 

Voilà le commentaire que j'ai laissé sur le site de la Montagne :

 

je ne dis pas bravo à la montagne pour ce titre accrocheur et qui ne correspond pas à ce que Murat a dit... Au vu des commentaires sur la page FB de  la Montagne, je vois  que les gens ne retiennent que ça, et font des raccourcis...
encore une fois, on ne parlera pas de "son plaisir de jouer avec ses amis"... on confondra le terme amateurisme des musiciens français avec nullité... on ne parlera pas de son souci d'élever ses enfants avec des vrais valeurs, sa tristesse pour Fignon... Il dit  "J'essaie de bien vivre et de donner l'exemple autour de moi". Voila le titre qu'il fallait mettre!!!

 

J'ai l'impression moi que Jean-Louis Murat était loin de vouloir polémiquer... excepté sur les musiciens de Clermont, la kütü appréciera (même s'il pense sans doute à d'autres, des fils de cadres Bib.)...  

 

Ce qu'il dit sur Clermont est tout-à-fait compréhensible. Il est né à 40 bornes de là, dans la montagne... Quand je vois certains gens de mon coin parler de Lyon, c'est idem... d'ailleurs, c'est à 50 bornes et certains n'y ont jamais mis les pieds!  Alors, imaginez il y a 50 ans.

 

Oui, il y a pleins de choses positives dans cette interview... et  on a tendance à ne plus les voir...  J'ai tendance à penser qu'il y a une fracture entre Murat et nombre de français... qui s'en désintéressent et souvent le méprisent,  même  ceux qui devraient  au minimum le respecter (je pense à des anciens fidèles, à  certains fans de Manset... ). D'autres le mettent à égalité avec Zemmour  dans le classement des gens les plus détestables...

 

Alors reprenons l'article :

 

- C'est du plaisir de jouer avec des gens avec lesquels je m'entends bien... Denis Clavaizolle aux claviers, Fred Jimenez à la basse et Stéphane Reynaud à la batterie... et que je suis content de retrouver. On est tous un peu amis.

 

- Des musiciens de studio français, il n'y en a quasiment plus... La France n'est pas vraiment une vraie référence là-dedans. Là-bas, c'est assez pro et chez nous c'est assez amateur

Dans certaines interviews, il avait vraiment attaqué les musiciens français, ce n'est pas le cas là.

C'est l'évolution du marché qui a fait qu'il n'y a plus de musiciens de studio en France et à Nashville, les musiciens jouent tous les jours en studio et le soir dans des clubs...

 

- Plus on avance dans la vie, plus on se rend compte qu'il n'y a que ça qui compte, notre façon d'envisager l'un et l'autre. Il n'y a rien de plus important que ça.

 

-Oui, j'ai bossé tout l'été. J'espère entrer en studio bientôt. Je suis prêt à enregistrer et à sortir un nouveau disque.

On n'imaginait pas vraiment le contraire car c'est sa vie...  mais qu'il le dise, qu'il se soit consacré à un nouveau projet, quoi de plus positif!!

 

- Le décès de Fignon, ça m'a beaucoup touché ; que l'ASM soit enfin championne de France, c'est bien

Il est tout doux, notre Jean-Louis Murat....

 

- J'ai des enfants à élever.

 

- Le vélo : C'est un sport où il y a des qualités humaines, de courage, de détermination, d'opportunisme, de modestie, de travail de l'ombre que j'aime beaucoup. 

 

Et :

 

- On peut toujours se faire plaisir en disant que le monde est affreux, qu'il faut absolument le changer, mais les leçons de l'histoire ont été tellement cuisantes... Les destins sont individuels et il faut donner le bon exemple aux quelques personnes autour de soi. Je ne suis pas un utopiste de la politique. Je suis plutôt un pragmatique "proche environnement". J'essaie de bien vivre et de donner l'exemple autour de moi.

 

Une profession de soi intéressante et qui pourrait bien être sincère... ll  faudra qu'il développe le concept de "pragmatique proche environnement"...  très vague, surtout au vu de ce qu'il disait des écolos généralement...  mais je retiens la dernière phrase :

 

OUI, JEAN-LOUIS, donne l'exemple!! et ne choisit pas la facilité dans les interviews... et que ce tu écris de beau, que ce que tu dis d'intéressant, soient de nouveau écouté par tous. 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 29 Septembre 2010

VOus me direz : oui, bien sûr, on le savait, ou on l'imaginait bien! Mais Jean-LOuis Murat se dit prêt à l'enregistrer! Et ça, c'est nouveau, même si le ton général, lui, reste ancrée dans le pessimisme...  avec un titre "accrocheur" et polémique...

 

 

 

http://www.lamontagne.fr/editions_locales/moulins/jean_louis_murat_deteste_clermont_ferrand@CARGNjFdJSsGERMFBRQ-.html

 

MOULINS
Arts, culture et spectacles 
mercredi 29 septembre 2010 - 11:00

Jean-Louis Murat déteste Clermont-Ferrand

 

Entre le téléchargement gratuit et les concerts mal payés, Jean-Louis Murat voit l'avenir de la musique en noir. Cela ne l'empêche pas de préparer un nouveau disque. Entretien.

 

 

 

 

La scène, c'est un moment d'angoisse ou de plaisir ?

Non, il n'y a pas d'angoisse. C'est du plaisir de jouer avec des gens avec lesquels je m'entends bien... Denis Clavaizolle aux claviers, Fred Jimenez à la basse et Stéphane Reynaud à la batterie... et que je suis content de retrouver. On est tous un peu amis.

Vous avez enregistré « Le cours ordinaire des choses », à Nashville. Pourquoi être parti si loin ?

Pour trouver de super-bons musiciens et de super-bons studios. J'y allais surtout pour ça. Les musiciens américains ont le bon esprit pour faire cette musique. Ils font ça tous les jours. C'est très agréable de bosser avec eux.

Des musiciens de studio français, il n'y en a quasiment plus... La France n'est pas vraiment une vraie référence là-dedans. Là-bas, c'est assez pro et chez nous c'est assez amateur.

L'amour, la mort sont des thèmes récurrents des textes de vos chansons. Selon vous, c'est ce à quoi la vie se résume ?

Apparemment, il n'y a rien d'autre. Plus on avance dans la vie, plus on se rend compte qu'il n'y a que ça qui compte, notre façon d'envisager l'un et l'autre. Il n'y a rien de plus important que ça.

Même si vous l'abordez de manière assez sombre voire déprimante?

Ha non... Mais on est tous pris là-dedans. On connaît tous des gens qui meurent, on voit la difficulté qu'ont les amis à affronter ça. On connaît des gens qui s'aiment, qui se quittent. Je crois que c'est central, l'axe même d'une vie humaine. C'est d'aimer et de savoir mourir.

Je ne vais pas faire des choses sur la politique ou sur le changement climatique ! On peut toujours se faire plaisir en disant que le monde est affreux, qu'il faut absolument le changer, mais les leçons de l'histoire ont été tellement cuisantes... Les destins sont individuels et il faut donner le bon exemple aux quelques personnes autour de soi. Je ne suis pas un utopiste de la politique. Je suis plutôt un pragmatique "proche environnement". J'essaie de bien vivre et de donner l'exemple autour de moi.

Quel regard portez-vous sur la nouvelle scène rock à Clermont ?

Il y a toujours eu plein de groupes sauf que personne n'en parlait. Je crois que la mairie de Clermont et la Coopé sont très efficaces en communication.

Mark Daumail (Cocoon) a confié avoir souffert de l'étiquette de groupe clermontois et qu'il ne s'est jamais senti à l'aise à Clermont. Est-ce que vous n'en aviez pas assez à une époque d'être étiqueté "chanteur auvergnat" ?

Cocoon a bien été content de profiter de la vague clermontoise et personne ne les empêche de déménager à Lons-le-Saunier ou à Charleville-Mézières. Moi je ne suis pas Clermontois. Pour nous à La Bourboule, Clermont, c'est Versailles. On déteste. C'est un peu l'émergence de la musique des bobos clermontois.

Est-ce que vous pensez déjà au prochain album ?

Oui, j'ai bossé tout l'été. J'espère entrer en studio bientôt. Je suis prêt à enregistrer et à sortir un nouveau disque. Ça ne dépend pas de moi mais de la maison de disque. C'est devenu très compliqué. On a un milieu où on ne contrôle pas grand-chose. Les deux tiers des gens des maisons de disque ont été virés, les studios ferment, on ne trouve plus de musiciens. C'est un métier totalement sinistré.

Les tournées compenseraient la diminution des ventes de disques?

C'est de la blague. Ce n'est pas du tout vrai. Je connais plein de musiciens qui laissent tomber leur instrument, ils cherchent du boulot. Autour de moi, les deux tiers font autre chose. Ils prennent des petits boulots. Tout le monde veut tourner. Certains le font dans des conditions ahurissantes. Je connais de bons musiciens, payés 20 euros le concert. C'est le problème de l'offre et de la demande. Tous les musiciens sont prêts à accepter de jouer pour 20 euros. La scène n'est pas rentable sauf les gros qui remplissent des stades.

 La mise en ligne de la musique sur Internet et le téléchargement permettent à des groupes de se faire connaître?

Ça a été une mauvaise manie de laisser penser aux gens que ça pouvait être gratuit. C'est nous, les musiciens, qui en prenons plein la pipe. J'ai des copains, ils ne vendent pas une chanson par mois sur Internet. Les gens viennent, écoutent et ils se cassent. Le téléchargement, c'est de la blague. Pour mes trois derniers albums, j'ai touché 47 euros de téléchargement.

En tant qu'amateur de sport, qu'est-ce qui vous a le plus marqué : la mort de Fignon, la victoire de l'ASM ou la médiocre prestation de l'équipe de France de football à la Coupe du monde ?

Le décès de Fignon, ça m'a beaucoup touché ; que l'ASM soit enfin championne de France, c'est bien. Quand au football, je ne sais même plus ce que ça veut dire. Aucun intérêt.

J'ai des enfants à élever. Je ne veux pas leur donner leur mauvais exemple en m'intéressant à un sport qui véhicule des valeurs négatives. Je donne le bon exemple en ne m'intéressant plus du tout à ça. Le cirque infâme de l'équipe de France à la Coupe du monde est risible. Ça m'a complètement dégoûté du foot. Mais y a plein d'autres sports.

Le vélo par exemple?

Je garde toujours une affection pour le Tour de France. Quand j'étais ado, la vraie vie aurait été de porter le maillot jaune. Si je pouvais recommencer ma vie, je serais coureur cycliste. C'est un sport où il y a des qualités humaines, de courage, de détermination, d'opportunisme, de modestie, de travail de l'ombre que j'aime beaucoup. 

Jean-Louis Murat jouera à Yzeurespace, à Yzeure, vendredi 1er octobre, à 20 h 30. Tarifs : 26 euros ; 20 euros en réduit et 13 euros pour les moins de 16 ans et les abonnés. Réservations au               04.70.48.53.87        ou billetterie sur place.

De retour dans les bacs il y a un an avec un nouvel album, « Le cours ordinaire des choses », Jean-Louis Murat est à nouveau sur scène. Il jouera vendredi soir, à Yzeure.

 

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 28 Septembre 2010

3 articles de blog  intéressants:  

 

- Belle musique de Jean-Louis Murat...

http://lecinedefred.blogs.allocine.fr/lecinedefred-283934-pauline_et_francois.htm

 

 

- Les thèmes abordés, le deuil, la jalousie, la rancune, la famille, l’argent, etc ne sont certes pas nouveaux, mais la délicatesse avec laquelle ils sont traités est elle tout à fait émouvante

http://satoorn.fr/2010/09/pauline-et-francois/

 

-  Un article  dont le ton sort un peu de l'ordinaire:

http://www.tadahblog.com/article-pauline-et-fran-ois-la-bonne-distance-57660575.html

 

 

 

 

LE LIEN EN PLUS :

 

Voilà quelques temps que je n'étais pas tombé sur des articles sur de jeunes chanteurs évoquant une référence à Murat...

Cette semaine, en voilà deux:

 

- Brune nouvelle venue  a repris Jean-Louis Murat au Fou du Roi...

http://www.aufeminin.com/actualite-musicale/premier-album-de-brune-n62244.html

L’influence de grands noms
Brune voulait une pop élégante, à la française, classieuse, qui trouverait ses racines du côté d’un Alain Bashung ou d'un Jean-Louis Murat. Les mots de Brune s’échauffent, s’envolent, comme ceux de ses maîtres avant elle. La culture anglo-saxonne n’est pas loin non plus, les Cardigans, PJ Harvey, Portishead, Nine Inch Nails, autant d'artistes cultes, de guitares et de mélodies dont Brune revendique clairement l’influence.

 

 

-  Bertrand Belin... qui n'est pas vraiment un nouveau venu....

 Jean-Louis Murat est évoqué dans deux articles:

http://www.rfimusique.com/musiquefr/articles/129/article_18090.asp

http://www.nordeclair.fr/Loisirs/Musique/sorties_disques_-_rencontres/2010/09/19/bertrand-belin-hypernuit.shtml

 

 

 

Bertrand Belin - Tout a changé 

Et laissez tomber les filles:    Bertrand Belin est en couple.

 

 

 

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 28 Septembre 2010

Sans que je sache si j'ai gagné à un concours (auquel j'ai participé) ou si "HAUT et COURT" m'a gratifié d'un cadeau, j'ai eu une belle surprise il y a quelques jours...

 

Dans une grande enveloppe, le petit dossier de presse sur papier glacé...  beau carnet mais pas inédit puisque je vous avais mis en lien le PDF il y a quelques temps....     Rien d'autre?... Je jette un coup d'oeil au fond de l'enveloppe... ah, un petit carton au fond : "HAUT ET COURT vous invite à voir Pauline et François... Valable dans toutes les salles de France"...

 

OUAIS!!! Chouette!

 

Le soir même, je me suis présenté au Ciné Rex de mon village...  En demandant qu'on me projette le film... et bien, ils ont pas voulu...  Apparemment, ils n'avaient que Pirates des caraibes 2 et Avatar...

 

... Il va falloir que je me déplace en ville... 

 

 

je vous mets quand même quelques photos:

 

SAM 2786

 

 

SAM 2789

 

SAM 2790

 SAM 2791

 

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 26 Septembre 2010

 

Inter-ViOUS et MURAT-, numéro 7 :  

 

ERIK ARNAUD   (2e partie)

 

 

 

Chapitre 2:

                   Après la convocation, dans la première partie, de Neil Young, Gérard Manset... et a little, d' un chanteur auvergnat du nom de Murat ...

                   Où  l'on glisse un moment sur "Courchevel", le nouvel album de Florent Marchet auquel Erik a participé...  pour en terminer sur les questions rituelles de l'INTER-ViOUS et MURAT... et de très étranges fantasmes.

 

 

 

 

 

                                                                                                      

               

- Vous parliez du travail avec Florent Marchet… Pour COURCHEVEL, est-ce que vous avez partagé les consoles avec Stéphane Prin (qu’on associe forcement à Murat )  ou vous avez travaillé en parallèle ? Est-ce que vous avez évoqué Murat ensemble ?

 

 

ERIK ARNAUD: Non je n’ai pas du tout travaillé avec Stéphane Prin. Stéphane, que je n’ai rencontré qu’une seule fois quand il mixait Gargillesse de Florent, s’est chargé d’une partie du mix. Moi je me suis occupé d’une grosse part de l’enregistrement donc son travail est venu après le mien. Malheureusement je n’ai pas pu assisté au mix…

 

 

 

 

 

- J’espère pouvoir poser quelques questions à Florent bientôt mais, est-ce que vous pourriez nous dire quelques mots sur "Couchevel" (sortie le 11/10/10) ?

 

 

ERIK ARNAUD:    Courchevel est un album charnière pour Florent il me semble car il a choisi de ne faire aucune concession dans la couleur musicale tout en recherchant je crois une forme de succès public : il a utilisé les instruments qu’il avait envie d’utiliser et surtout, et là je parle de mon travail avec lui, il a souhaité dès l’enregistrement obtenir une couleur et une direction musicales  très marquées. Exemple : au lieu d’attendre le mix et donc de se réserver la possibilité ou non de compresser un piano ou de mettre de la distorsion sur une batterie, et bien on faisait ce choix directement à la prise. Il y a deux avantages à procéder comme cela : le premier est d’avoir tout de suite une couleur et une intention qui mettent sur les rails et qui sont très motivantes pour terminer le morceau. Le deuxième est que l’on gagne du temps au mix puisque quasiment toutes les options en termes d’effet ont été prises. D’une certaine façon, en enregistrant de cette manière on commence aussi à mixer à la prise. Les inconvénients ? Si on s’aperçoit en cours de route que la direction n’est pas bonne, il faut tout refaire mais ça vaut le coup de prendre ce risque en sachant que c’est plus facile si on connaît bien l’artiste qu’on enregistre. Cela demande vraiment d’être sur la même longueur d’ondes. Autre inconvénient : le mixeur se retrouve parfois avec des bandes avec lesquelles il doit composer ; à moins de réenregistrer, pas moyen pour lui d’enlever un delay, une distorsion ou une compression déjà enregistré.

Pour revenir à Courchevel, il y a une chanson au moins aussi géniale que ‘Le terrain de Sport’ sur son premier album, c’est ‘L’eau de Rose’ : refrain et mélodie imparables, un poil dérangeante dans le texte mais contrebalancée par une musique plus positive. Une merveille d’équilibre.

 

 

 

- Revenons à vous…. Benoit Crevits, un ami facebookien, écrivait dans pop news: "Erik Arnaud évolue dans un monde de frustrations, de regrets. Le point de rupture après les humiliations, les découragements, est généralement la source de son inspiration".  Magic! préférait mettre en exergue la phrase : "j'ai trop de choses à dire tellement je suis heureux"....  Est-ce que le bonheur conjugal a modifié votre inspiration? (Jean-Louis Murat  disait enlever de la noirceur dans ses morceaux -et être plus chaste...- du fait de son statut de "papa").

 

 

ERIK ARNAUD : Non le lien n'est pas aussi direct que ça. Etre marié ou pas, avoir des enfants ou pas, tout cela doit sûrement influencer l'écriture mais il n'y a pas de prise de conscience, une sorte d'avant et d'après. Avoir des enfants, c'est clair qu'il y a un avant et un après, mais ça n'est pas aussi radical en termes d'influence dans la musique ou l'écriture. En tout cas pas pour moi. Ce sont des événements de la vie qui, au même titre que d'autres, ont une diffusion lente dans la production artistique. On sent sûrement leur influence mais bien après je crois. Mais il est possible que tout cela ait un impact sur les prochaines chansons. Je ne suis plus la même personne qu'il y a 3 ou 4 ans non plus donc on verra ce que je vais écrire d'ici quelques temps. Pour l'instant, je n'en sais absolument rien...

 

 

 

- Concernant la production musicale de Murat,  ce qui a pû jouer, comme il l’a dit, c’est qu’il a le souhait de rester auprès de sa famille… mais c'est vrai que l'inspiration reste la même (bien qu'on puisse parler de 16 heures qu'est-ce que tu fais?).  

 Est-ce que dans votre œuvre, vous avez une chanson qui vous fait penser à Murat, ou dont Jean-Louis Murat aurait participé à l’inspiration ?  

 

 

 

ERIK ARNAUD:  Non pas directement, mais j'avais intitulé une de mes chansons « Comme Au Cinéma » (sur l'album Comment Je Vis) et je ne me souvenais pas à l'époque que Murat avait écrit une chanson qui portait ce même titre sur l'album Venus. Coïncidence ? On ne parle pas du tout de la même chose en tout cas dans ce morceau.

 

 

 

 

- Vous avez déjà évoqué votre période préférée de Murat... mais votre album préféré?  et s'il fallait retenir 3 titres?

 

 

ERIK ARNAUD:   Pour l'album, je dirais Venus. 3 titres ? 'Le Lien Défait', 'Aimer' et 'Foule Romaine'.

 

 

 

  

-  Vous avez évoqué l'avoir vu sur scène... Vous rappelez-vous où?  Des souvenirs particuliers?

 

 

ERIK ARNAUD : Oui c'était en 2007 à Cluses. Très bon concert mais je me souviens surtout d'avoir rencontré une personne très gentille et chaleureuse. Bien loin des clichés et du maniérisme du 'star system', très affable et très simple, vraiment quelqu'un de bien... vraiment.

 

 

 

- Quels sont vos projets ? Est-ce que quelques dates vont être programmées en province ?

 

 

 ERIK ARNAUD : Malheureusement pas encore de dates prévues en province mais je vais m’occuper de ça prochainement. Quant aux projets : écrire de nouveaux morceaux, en français ou en anglais, je ne sais pas encore…

 

 

-  En anglais?  Je suis surpris!   Une façon définitive d'"emmerder la chanson française" pour reprendre un des vos titres de 1998 ?

 

 

ERIK ARNAUD:  Quand j'écris une chanson, la mélodie de chant qui me vient, je la chante toujours dans une espèce de 'yahourt' anglais (il en reste parfois quelques traces sur les versions définitives, sur Cheval par exemple). Comme je mets un temps fou à écrire les textes en français et que je me débrouille pas trop mal en anglais (j'ai fait une fac d'anglais et suis prof d'anglais remplaçant cette année), je me dis que j'irais peut-être plus vite à écrire une chanson si elle était en anglais.     Mais bon, tout ça c'est de la théorie puisque je n'ai pas encore essayé... Peut-être aussi que l'anglais peut être une étape pour ensuite aller vers le français. Je cherche peut-être aussi une manière de désacraliser le texte en français et aussi je crois d'alléger le propos. J'écris toujours un texte en français où chaque mot doit faire sens, du coup, c'est peut-être parfois dense et indigeste, ça je peux le comprendre ! Impossible pour moi de mettre dans un texte des expressions du genre "vaille que vaille" ou "je me suis levé ce matin et j'me suis fait un café...".

 

 

 

 

- Vous dites que vous allez vous occuper de trouver des dates de province...  Est-ce que cela veut dire que la petite entreprise Erik Arnaud se passe de tourneur, de manageur? Vous faites tout?

  

 

ERIK ARNAUD:   J'avais plus ou moins un tourneur mais je crois qu'il a eu du mal à trouver des dates et comme je ne lui ai pas mis la pression, il y a eu une sorte de quiproquo entre nous : lui croyant que les concerts ne m'intéressaient pas trop et moi pensant que je n'étais pas leur priorité, je les laissais tranquilles... Donc du coup, je vais essayer de trouver des dates dans des petits lieux et m'adresser aux assos qui ont leur programmation dans des lieux genre petits clubs, bars... On joue à 3 dans une formule techniquement légère donc financièrement on est très souples et puis j'ai vraiment envie de jouer plus ces chansons car je prends de plus en plus de plaisir sur scène. Je n'ai pas de manager non plus, pas que je ne veuille pas mais voilà c'est une histoire de rencontre je crois et celle-ci ne s'est pas encore faite... Et surtout, personne ne s'est encore proposé !

 

 

 

- Pour en revenir aux projets, il semble donc qu'on ne sera pas obligé d'attendre 8 ans pour écouter un nouvel album d'Erik Arnaud! Vous vous êtes fixé une date butoir?

  

 

ERIK ARNAUD:   Non pas de date butoir mais moins de 8 ans, ça c'est sûr.

 

   

-  Pour finir, imaginons que Jean-Louis lise l'interview et vous appelle : "grizzly bear, chiche?*" , vous acceptez de l'aider aux manettes?                                                                                    * cf partie 1

 

 

ERIK ARNAUD:     Bien sûr que j'accepte. Toutefois il est quand même très rare que des artistes avec de la bouteille se risquent à se remettre en question de manière radicale. Avec le temps, ils se font souvent une idée précise de ce qu'ils veulent et finalement laissent peu de marge de manoeuvre aux gens de 'l'extérieur'. Ils ont souvent un savoir-faire qui a fait ses preuves, une équipe de musiciens qui fonctionne, un entourage parfois frileux et tout ça fait que ce qui est pour eux une remise en question n'est parfois qu'un simple micro-ajustement vu de l'extérieur (changer un musicien, changer de studio, changer d'ingé son). Non, ce qui est radical, c'est d'enlever complétement le chanteur de son contexte habituel, de le prendre à nu lui et ses chansons et de renouveller entièrement la garde-robe et de le déstabiliser. Malheureusement avec l'âge, ils ont plutôt envie de confort et d'être rassurés que d'être déstabilisés. Dans le genre, j'aimerais bien voir Manset dans de nouveaux habits. Avec Florent Marchet, c'est ce qu'on a essayé de faire avec Clarika. On a pas mal fantasmé sur l'idée de bosser de cette manière avec Manset, Murat ou Delerm par exemple... Qui sait ?

 

 

 


 

Interview réalisée par mails du 17/04/2010 au 26/09/2010 inclus !

Dans cette interview, aucune question ne traitait directement de la crise du marché  du disque... mais c'est bien la merde quand même.

 

copyright Pierrot-surjeanlouismurat@. 2010



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Un grand merci à ERIK ARNAUD.

erik arnaud-murat

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LE LIEN EN PLUS :

 

 

-  Chronique de l'armure : 

 

 dans Magic: http://www.magicrpm.com/pop.php?q=artistes/erik-arnaud/videos/vies-monotones-reprise-de-manset

Sur Pop News :  http://www.popnews.com/popnews/erik-arnaud-l-armure/

Chez Baptiste Vignol:  http://delafenetredenhaut.blogspot.com/2010/07/le-cru-et-le-cuit.html

Benzine MAG:    http://www.benzinemag.net/2010/02/25/erik-arnaud-larmure/

 

- http://www.monopsone.com/?artist&id=15

Retrouvez une petite bio sur le Label d'Erik....

 

- et.. et... après avoir commandé "l'armure" sur http://www.erikarnaud.com/

vous pourrez y télécharger GRATUITEMENT :  le EP 4 titres   "c'est pas l'enfer"  :  http://www.erikarnaud.com/discographie.php

 

 

 - VIDEOS :

 

Une autre version live de "Cheval" :

 

 
 
Abiguael :
 

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #inter-ViOUS et MURAT

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Publié le 26 Septembre 2010

 

Bon, un petit point sur ce concert... même si je n'ai pas réussi à dénicher grand chose pour l'instant (Nice et Var-matin n'ont rien publié)... même si j'ai amené Amélie à se méler à mes mots sur le blog et à donner quelques impressions:

 

 

  • alors....un génialissimmmmmmme murat comme je m'y attendais ,un artiste complet comme on en voit de moins en moins:quelle claque!! par contre passer en première partie de Christophe ,j'ai pas trop compris.Juste 1 h de concert contre 2 h pour Christophe ,Jean-louis a d'ailleurs lancé un "Désolé mais les premières parties n'ont droit qu'à 1 h de concert" quand son public réclamait une dernière chanson..Bref on en attendait plus!!!   J'ai un peu honte de dire que nous nous sommes sauvés ,pas de Christophe pour nous ;pas notre style ...Comme je le disais en plaisantant à mon mari :"Je croyais que c'était un chanteur mort !!" (me suis trompée je pensais à CJerome ...ouh la vilaine!!!) Vive murat!!!!

 

1 heure contre deux... oui, cela a fait parler un peu... et le JLM de FB a tenu à préciser que le contrat d'engagement de Jean-Louis Murat était de faire la première partie de Christophe et donc de ne jouer qu'une heure.  Ce n'était pas très clair dans la communication de ce concert!  On peut penser que Jean-Louis Murat aurait préféré jouer un peu plus longtemps... puisqu'il n'a pas joué* depuis deux mois... et que la salle était pleine!!

 

Les autres commentaires laissés sur FB indiquent  un concert très énergique, "le Murat était énorme et intense, autant violent que doux" selon Noëlle... alors que Christophe qui a suivi était selon elle, dans un état d'ébriété (j'ai regardé sur deux forums consacrés à Christophe s'il y avait des commentaires mais rien là non plus).  Un autre Facebookien souligne la qualité du set rock... mais regrette le manque "d'ambiance muratienne"...   C'est sans doute un représentant de la branche murat- canal historique, qui regrette régulièrement  des athmosphères  que je qualifierais de plus "ambient"...   

 

* en parlant de "jouer" : cette série de concert à Cannes est financé par le CASINO Barrière qui se trouve au sein du Palais... 300 000 euros au total... Les casino ayant  l'obligation de réaliser des actions culturelles...

 

 

 

Allez, pour finir un petit rappel:

un beau mois d'octobre en perspective:

1 octobre 2010 / Centre Culturel Yzeurespace / Yseure (03)
8 octobre 2010 / l’Odyssud / Blagnac (31)

15 octobre 2010 / Festival de Marne / Villiers sur marne (94)
16 octobre 2010 / Théâtre du Luxembourg / Meaux (77)
21 octobre 2010 / Centre Culturel / St Genis Laval (69)
23 octobre 2010 / Centre Culturel / Rombas (57)
26 octobre 2010 / Maison de la Culture / Tournai (BE)

 

J'ai ma place pour Saint-Genis... numéroté...  Les meilleurs rangs (à partir du 3e) étaient pris... et aussi pour Saint-Chamond.

 

Entre Murat, Marchet au Kao, Syd Matters et les Delano,  et le VOYAGE DE NOZ dont on croise le chanteur aux concerts de Jean-Louis (concert à tout bout de chant, croix-rousse)... je n'aurai jamais fait autant de concerts en si peu de temps... Ca permettra en tout cas d'alimenter le blog!

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 24 Septembre 2010

 

 

Inter-ViOUS et MURAT-, numéro 7 :  

 

ERIK ARNAUD  

 

                    

                 J'avais déjà tenu à vous parler d'Erik Arnaud dans une petite chronique de "l'Armure",  son 3e album "remarquablement vaste et généreux,  procurant un sentiment d’achèvement et de complexité" selon Magic!, et je suis content de le remettre à l'honneur aujourd'hui.

                Je l'ai contacté voilà quelques mois car j'ai vu qu'il était "friend " de  Jean-Louis Murat sur FB ou myspace...  Quelques autres indices dans la sphère muraphile, hors la qualité de sa production,  m'indiquaient que j'avais le client idéal pour une nouvelle inter-ViOUS et Murat  : son compagnonnage avec Florent Marchet,  son goût avoué pour Gérard Manset et aussi le partage d'une scène avec Murat un certain 7/7/7... à Cluses. 

                 Nous avons pris un temps certain par nombreux échanges de mails pour la réaliser, confirmant ainsi le fait qu'Erik Arnaud aime prendre son temps mais surtout qu'il est d'une grande gentillesse... s'excusant mille fois de son manque de temps quand il tardait pour répondre, ou acceptant de réaliser une photo originale...  bien loin de l'image un peu arrogante et cynique de ses deux premiers albums.  D'ailleurs,  cette "inter-ViOUS et MURAT" est interactive : n'hésitez pas à réagir et à poser des questions complémentaires, il y répondra!                           

                 

erik-arnaud-murat.JPG

                                                                                     Erik Arnaud-surjeanlouismurat-blog de Pierrot

 

 

 

 

Erik Arnaud bonjour,
 

 

J'ai dans les mains l'édition limitée de "L'armure" (encore disponible sur votre site). C'est un bel objet (long digipack), avec une photo quelque peu surprenante... qui donne déjà un point commun avec Murat, celui de poser nu! On distingue aussi des pochettes de disque que je n'ai pas reconnues...

 

 ERIK ARNAUD : Merci d’avoir acheté le disque. Je suis content qu’il te plaise (l’objet et les chansons).   Quant aux 33T qui figurent sur la pochette, en fait il y en a 3 : contre la cheminée (Neil Young, Everybody Knows This Is Nowhere), dans le placard au fond en haut à gauche (Elvis Costello, This Year's Model) et sur le lit (Iggy & The Stooges, Raw Power). Outre le fait que ce sont 3 artistes que j'aime, les pochettes de ces albums reflètent une esthétique (grain et couleur) que je voulais pour la pochette de L'Armure : celle des couleurs chaudes, granuleuses, vaporeuses des années 70s. Il y aurait aussi plein d'autres raisons...

Pour le choix de cette photo, c'est un ami photographe qui avait repéré ce lieu : ancienne école privée catho (avec pensionnat et chapelle) abandonnée depuis 30 ans. Il y avait fait de nombreuses photos dont cette chambre qui était celle du directeur du pensionnat, chambre restée telle quelle, portant seulement les traces du passage de quelques squatteurs. Hormis les 3 albums pré-cités, rien n'a été rajouté ou réarrangé : le lit simplement déplacé de 20 cm, le slip qui était au sol a été posé sur le matelas...

 

 

 

- Ah, oui... On voit bien  l'Elvis costello sur la photo  mais moins sur l'impression du digipack...  Mais forcement, puisque vous parlez de Neil Young, il faut  qu'on s'y arrête !  Quand les critiques parlent de Murat, avant, ils faisaient souvent référence à Manset.. maintenant, c'est le plus souvent à Neil Young.  Murat, quant à lui, a parfois tenté de s'en démarquer... disant par exemple que c'était un bon mais en Division 2!!... Le canadien fait partie de vos références? Que pensez-vous de la comparaison avec  Murat? 

 

 ERIK ARNAUD :  Oui j'ai découvert Neil Young quand j'avais 15 ans avec la compilation Decade donc ça laisse des traces... Je ne jetterais rien du Neil Young des années 60 et 70.   Il n'y a pas beaucoup d'artistes ou de groupes dont au moins une dizaine d'albums peuvent vous marquer autant. Quant à la référence à Murat, j'avoue n'avoir jamais compris. Peut-être lorsqu'il s'est mis à porter des chemises à carreaux ? Le tournant je crois, c'est en 99 et l'album Mustango, lorsque Murat a commencé à regarder vers les Etats-Unis (il portait des T-shirts Swell en concert, a bossé avec les mecs de Calexico, il est venu chez Labels...).    Tout le monde s'est dit que Murat devenait plus indé et comme il habite dans le middle-west français, c'était donc plus cool de le comparer à Neil Young qu'à Paul Buchanan de The Blue Nile. La seule fois où je l'ai rencontré, on n'a pas parlé de ça mais je crois qu'il avait tout simplement envie d'un peu plus d'électricité et de guitares dans sa musique.

 

 

 

- Sur Neil Young (que j'avoue méconnaitre), vous m'étonnez quand même en ne discernant aucun rapprochement possible notamment dans le tournant blues/folk électrique des dernières années de Murat?  

 

 

ERIK ARNAUD On a voulu faire de Murat le « loner » français tout ça parce qu’il s'est mis à la guitare et aux chemises à carreaux et qu'il habite dans un coin perdu. Sur la forme, ça peut se comprendre, mais sur le fond, c'est-à-dire la personnalité de Murat, sa musique et ses textes, la référence à Neil Young me semble un peu tirée par les cheveux. Rien ni personne ne ressemble à Murat ou Neil Young, ils sont vraiment uniques. J'imagine que la référence à Neil Young c'est aussi une forme de consécration. Comparer Murat à Neil Young, pour le public et les médias, ça peut vouloir dire : voilà un artiste qui est toujours là 25 ans après ses débuts, qui a une discographie plutôt importante, qui est un chanteur respecté et qui ne fait aucune concession. Ils ne sont pas beaucoup en France dans ce cas, non ?

 

 

- Vous parliez d'une  rencontre avec Murat, était-ce à Cluses où vous accompagniez Florent Marchet en première partie de Murat? Quels souvenirs en gardez-vous?  Vous connaissait-il (lui qui ne dit ne pas trop écouter de nouveautés)?

 

 

ERIK ARNAUD :   Oui c'était à Cluses. C'était la 1ère fois que je lui parlais. Je savais qu'il me connaissait car en 2002, après la sortie de mon 2ème album, il m'avait fait savoir qu'il me proposait une de ses 1ères parties à La Cigale mais finalement ça n'a pas abouti (il a choisi le groupe Venus je crois). Nous avons été collègues chez 'Labels' mais on ne s'était jamais croisé. J'ai rencontré quelqu'un de très sympathique et chaleureux qui m'a tout de suite demandé quand j'allais sortir mon 3ème album (on était en 2007). Bien entendu, cela m'a fait plaisir venant de Murat mais c'était surtout un encouragement de plus pour que je termine ce disque. Je garde le souvenir de quelqu'un d'accessible, bavard, franc et généreux, exactement l'image que je me faisais de lui. Très bon moment passé avec lui.

 

 

 

-  et ce n'est pourtant pas l'image qu'il donne toujours, hélas!  Notamment, en étant assez  avare en compliments sur  ses collègues français... mais comme quoi, entre deux disques américains, il les écoute...   Ce positionnement un peu provocateur envers la chanson française  est un de vos points communs avec Jean-Louis Murat, même si vous, vous êtes allé jusqu'à le chanter :  “Malgré tout, j’emmerde la chanson française/Après tout, que sont les deux tiers de l'iceberg, sinon merde, clichés, musique pour chien/Sinon, merde, clichés, du bruit pour rien” disiez-vous dans votre premier album.    

             Autre point commun: la référence à Manset... revendiquée de votre côté (dans votre premier  album, vous le citiez;  par la suite,  vous avez créé une structure du nom de Matrice, et vous reprenez "vies monotones" sur l'armure). Du côté de Murat, c'est plus compliqué... Qu'est-ce que vous pensez de la comparaison entre ces deux artistes? Comme pour Cohen et Neil Young,  c'est une cliché de journalistes? 

 

 

ERIK ARNAUD :Tout comme la comparaison avec Neil Young, celle avec Manset confirme le statut un peu à part de Murat dans la chanson française. A mon sens, ce n'est pas tant les points communs qu'il faut chercher entre ces artistes mais plutôt ce qui les différencie des autres. Leur seul point commun c'est justement d'être différents ! Du coup, hormis un univers très personnel, je cherche encore la connection Murat/Manset... Musicalement peut-être (Murat pré-99) : une instrumentation/production propre sur elle (gros studios...) avant tout au service de la voix et des textes. Pour les deux, le studio n'est pas un lieu d'expérimentation, de recherches sonores. Il faut y travailler vite et bien. Chez l'un comme chez l'autre, j'aimerais bien entendre un jour un disque avec un peu plus de prise de risques à ce niveau-là (un Murat produit comme le dernier Grizzly Bear par ex.).  Sinon pour les textes, hormis une certaine poésie commune, et c'est là une impression très personnelle, je ne vois pas trop de ressemblance entre un Murat séducteur, romantique et exalté, et un Manset plus clinique et exotique. Quand même : en utilisant des mots et des expressions pas facilement « chantables », ils ont tous les deux un rapport au français chanté totalement décomplexé qui fait qu'ils débordent largement du cadre de la chanson française classique (chansonnier ?).  J'aime bien le Murat sur scène qui chante le français comme un vrai rocker, c'est-à-dire sans la grandiloquence et le maniérisme (la gestuelle surlignant la parole) que l'on rencontre parfois chez le chanteur français à texte.

 

 

 

- Et bien, je dois dire que je suis mal pour rebondir... car c’est plutôt bien vu!!… sur la rapidité du travail de studio, sur la volonté d’être « différent »,  mais sur le chant, on peut noter que Jean-Louis Murat n’a pas craint aussi d’aller le maniérisme (Dominique A  : «  en 1989, l'album de Jean-Louis Murat Cheyenne Autumn a été un tournant. A nouveau, on avait le droit de chanter comme Jean Sablon, comme si on venait d'inventer le micro et qu'on pouvait roucouler sur fond de synthétiseur lamentable » ), manièrisme  qu’on peut retrouver dans la tournée actuelle avec « oiseau de paradis »… C’est un signe de sa liberté… liberté que Manset prend de plus en plus:  dans le titre « quand on perd une ami », dans l’album « manitoba »… c’est assez frappant je trouve. Dans « l’armure », j’ai l’impression que vous avez osé beaucoup plus ces variations ? 

 

 

ERIK ARNAUD :   Je ne sais pas trop ce qu'est le maniérisme mais personnellement quand je le ressens chez un chanteur c'est comme une impression de « trop » : trop de démonstration, trop de pathos, trop de réserve... Comme un « trop » ou paradoxalement, un « pas assez », de quelque chose. La liberté pour le chanteur c'est de trouver sa place et d'évoluer entre ces deux limites que sont le « pas assez » et le « trop » : en-deçà et au-delà se trouve le maniérisme. C'est quand il est dans ce cadre plus ou moins large, toujours fluctuant et très personnel qu'en tant qu'auditeur on y croit. Mais rien n'empêche le chanteur de sortir du cadre et tant mieux s'il repousse ses limites tant qu'on y croit. En tant que chanteur, on a le droit et la liberté d'évoluer mais rien ne dit que le public vous suivra... Pour l'anecdote, plusieurs personnes m'ont dit ou ont écrit entendre des inflexions à la Obispo sur mon dernier disque... C'est plutôt flatteur, non ?... Comme quoi... Blague à part et pour revenir à Murat, je trouve qu'il n'y a pas trop de maniérisme chez lui. Hormis quelques petits gémissements d'animaux ici ou là mais ça c'est le Murat sexuel et sensuel, donc ça va. Pour Manset, c'est différent : sur ces derniers disques, il chante de plus en plus aigu sur certains morceaux, c'est à la limite parfois. Je suis pas sûr d'aimer la voix du Manset vieillissant. Sinon je ne sais pas si il y a du maniérisme chez lui. En tout cas, il sera toujours masqué par un mauvais goût quasi systématique dans le son des guitares électriques. Ce mauvais goût (relatif), sorte de guitare au son FM, est d'ailleurs devenu une marque de fabrique (depuis Matrice et sur tous les albums des années 90) qui sert ses chansons au final.

 

 

- Obispo....je n'avais pas  trouvé (malgré le bonnet), mais oui, pour le fait d' oser aller un peu dans l'aigu... Quant au mauvais goût de Manset,  c'est effectivement ce que l'on lit assez souvent... Il correspond sans doute à son désintérêt de courir derrière toute modernité (excepté le digital sur Le langage oublié) et aussi à des goûts musicaux... et là, y 'a un petit point commun avec Murat... c'est-à-dire un goût pour le rock sudiste (Bob Seger pour Manset) difficilement compréhensible pour... disons....  un "critique musical pop moderne" (sans viser personne en particulier!)... qui, dans le dernier album de Murat, pouvait regretter des influences à la Dire Straits, ZZ top...   Qu'avez-vous pensé du "cours ordinaire des choses"?

 

 

ERIK ARNAUD : J'ai eu ma période Dire Straits et ZZ Top (et j'avoue sans honte réécouter certains morceaux : Murat aurait très bien pu chanter 'Blue Jean Blues' de ZZ Top d'ailleurs...). Le dernier album de Murat est quand même encore loin de ce genre de référence même si il y a pas mal de guitares blues-rock sur ce disque. Je ne sais pas trop quoi penser de ce disque. La première virée américaine de Murat pour l'album Mustango me touche beaucoup plus. Je crois même qu'après ce disque, j'ai légèrement « décroché »  de Murat. De Cheyenne Autumn à Mustango, tout me plaît, les réussites comme les échecs. Après, j'ai un peu l'impression qu'il est devenu boulimique et très soucieux de la discographie qu'il va laisser avec malheureusement la quantité comme une de ses premières priorités.

 

 

 

- Et la "LILITH" alors? Ce qui m'étonne un peu, c'est que vous êtes plutôt un guitariste, que l'on a vu vos goûts musicaux... mais que vous préférez la période synthétique de Murat?

 

 

ERIK ARNAUD : J'avoue être passé un peu à côté de celui-là. Le single qui était je crois « Le Cri du Papillon » ne m'a pas vraiment donné envie de rentrer dans l'album. Je ne l'ai écouté qu'un peu plus tard. Je préfère le 2ème CD et notamment « Emotion » et « Se Mettre Aux Anges ». Hormis Mustango, je préfère en effet le Murat synthétique. Il faudrait qu'il mélange les deux sur un prochain album. Il fait tellement de disques qu'il pourrait au moins essayer...

 

 

  

- oui, je suis d’accord avec vous… Il faudrait peut-être pour cela de nouvelles rencontres… D’ailleurs, il y a peut-être une équivoque à propos de Murat :  Manset parlait de repli problématique (ce qui est quand même comique !) …  alors que Murat, même s’il se « produit », a quand même le souhait de se renouveler et aussi de livrer sa musique à d’autres (cf l’enregistrement à Nashville… et des projets avortés d’enregistrer en Afrique ou en Irlande).

Mais qu'est-ce que vous entendez par "les réussites comme les échecs"?  Vénus?

 

 

ERIK ARNAUD : Je pensais plutôt à Dolorès qui sans être un échec artistique (loin de là) et commercial (ça je ne sais pas trop) représente une sorte de cassure chez Murat. Disons qu'avant de vivre un échec artistique et commercial, il a préféré le devancer en frappant à la porte du label d'à côté (en passant de  Virgin à Labels) et en se rapprochant d'une culture plus rock et indé (sa volonté d'enregistrer avec Calexico). J'ai un peu l'impression que Dolorés était son dernier grand disque commercial - ou plutôt à visée commerciale avec gros budget, gros studio, etc... - et qu'après il a muté (fini les gros studios, les longues séances d'enregistrement, les claviers, le romantisme à tout va...). Et même si j'ai une préférence pour sa première période, je trouve sa mutation très réussie.

 

 

                                                                                                      

 

- Pour en revenir à la comparaison avec les deux M.,  difficile de trouver un article sur "l'armure" qui ne commence pas par "Erik Arnaud a pris son temps"... alors qu'on a évoqué la rapidité de Murat et Manset en studio. Vous avez depuis quelques temps l'expérience d'ingénieur du son, est-ce que pour vous l'expérimentation en studio ou du moins, qu'on se laisse du temps pour "creuser des pistes",  est importante ?

 

ERIK ARNAUD Pour mes propres chansons, prendre son temps est primordial car comme je suis tout seul à la barre, je passe sans arrêt du rôle de compositeur à celui de metteur en sons. Et comme il m'est impossible de faire correctement les deux en même temps, j'ai besoin de recul sur chacun des ces deux aspects avant de passer à l'autre. Prenons un exemple : quand je suis en studio avec Florent Marchet, je ne me concentre que sur la mise en sons des instruments les uns par rapport aux autres dans le contexte d'une chanson déjà écrite par Florent. Sauf s'il me le demande, je ne me mêle pas de la compo ou des arrangements, je me concentre uniquement sur la matière sonore et sur les choix que je pourrais faire pour aller dans le sens de la chanson et lui donner encore plus de personnalité. De cette manière, je peux travailler très vite et en ce sens on en revient aux propos de Murat et de Manset sur le travail rapide en studio. Cela n'est possible que quand on travaille en équipe : chacun amène sa pierre à l'édifice et au final c'est le chanteur qui tranche. On ne gamberge pas car avec l'émulation et l'énergie, on est amené à prendre des décisions rapides.

Quand on est seul, cela n'est pas facile de prendre toutes ces décisions en même temps et rapidement (est-ce le bon accord, la bonne guitare, le bon micro, le bon réglage de son... ?). La solution c'est de s'organiser un peu, en tout cas c'est ce que je vais essayer de faire... Comme par exemple régler les questions fondamentales d'écriture avant tout enregistrement (avoir au moins 90% de la structure et des paroles). Une fois qu'on a ça, on est plus libre de penser à la mise en son en faisant des choix très marqués et identifiés. Creuser des pistes, me concernant, c'est beaucoup s'en remettre au hasard car je n'ai ni formation musicale ni formation technique donc cela prend du temps. Mais c'est tellement agréable de trouver un truc qui marche, une direction sans pouvoir l'expliquer techniquement. Il y a une part de mystère qu'il faut absolument préserver.

 

La suite de l'interview :  http://www.surjeanlouismurat.com/article-inter-vious-et-murat-erik-arnaud-2e-partie-57674350.html

_________________________________________________________________________________________

 

LE LIEN EN PLUS:

 

 - les sites officiels:

http://erikarnaud.com/

http://www.monopsone.com/?artist&id=15

www.myspace.com/erikarnaud

 

-  Vidéos :

 

Erik parle de MANSET et chante "vies monotones"  "pleine de gravité et d'espoir"

 

 

Reportage de France 3, avec du bout de live:

 

 
 Reportage sur TV TOURS :
 
CHEVAL en live (avec le groupe):
 
_______________________________________________________________________________________
- et pour finir (temporairement) : une interview centrée sur "l'armure" par M. CREVITS:
ECOUTEZ ET ACHETEZ L'ARMURE!

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #inter-ViOUS et MURAT

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Publié le 23 Septembre 2010

Julia Roberts fait encore recette
14h : Julia Roberts fait encore recette
14h : Julia Roberts fait encore recette
14h : Julia Roberts fait encore recette hiMedia
A la première séance parisienne de ce mercredi 22 septembre, les spectateurs ont succombé au charme de Julia Roberts. Mange, prie, aime a collecté 1 216 entrées sur une combinaison de 64 copies. Une initiation au voyage qui n'a pas découragé les 800 spectateurs du film-polémique de Rachid BoucharebHors-la-loi. En troisième position, Milla Jovovich a réuni les 721 fans restants de la saga Resident Evil.

Ce sont Simon Werner a disparu... (642), Amore (622), Pauline et François (226) et Yves Saint Laurent - Pierre Bergé l'amour fou (170) qui se disputent le bas du tableau. A suivre...

(Source : Ciné Chiffres)
Des critiques:

Ce film à fleur de peau - autobiographique serait-il qu'on n'en serait pas étonné - scelle la rencontre de deux êtres enchaînés à leurs tourments. L'un ploie sous le poids de la culpabilité. L'autre est dévastée par le manque. Entre les fantômes qui les hantent et les spectres bien vivants qui leur pourrissent l'existence, Pauline et François avancent dans la vie tels des zombies. Parce qu'ensemble c'est tout, ils vont en s'unissant comprendre qu'ils n'ont d'autre choix, pour survivre, que de signer l'arrêt de mort du passé, aussi sûrement que le susurre sieur Murat, en charge de la musique et des chansons.

De la naissance des sentiments nouveaux à la radieuse image finale, le réalisateur - qui officia sur le tournage de Lady Chatterley- pose sa caméra dans une nature automnale dont il capte les ciels mouvants et traque les cerfs et les cèpes. Au moins autant que les larmes et les ombres ayant creusé des dépressions sur les visages des acteurs.

On lui saura gré de permettre à Laura Smet de renouer avec un rôle digne des Corps impatients qui la révéla de si foudroyante façon. Yannick Renier gagne en gravité, en autorité. André Wilms ne se dépare pas d'une étrangeté attisée dans le sillage d'Aki Kaurismaki.

Il n'est pas non plus interdit de se ravir de revoir Anémone et Marc Chapiteau qui, eux aussi, ont pris du grain et de la bouteille.

Les uns et les autres resserrent les liens entre les moments dramatiques à vif et les temps morts, si exagérément décédés soient-ils parfois. • PHL.

PAULINE ET FRANÇOIS de Renaud Fély

 

http://www.leparisien.fr/cinema/critiques-cinema/pauline-et-francois-a-fleur-de-peau-22-09-2010-1078123.php

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #cinéma

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Publié le 22 Septembre 2010

 

Télérama : avec une belle évocation du "sentiment nouveau"...  ?

  

P&F Télérama 22.09.2010

 

  

Merci Emmanuel pour le scan. Pour réagir, l'article est aussi en ligne:

http://www.telerama.fr/cinema/films/pauline-et-francois,418953,critique.php

 

 

- Le reportage dans le journal de France 2 :  Les critiques semblent unanimes pour dire que c'est le plus beau rôle de Laura.



 

 
Ci-dessous le film vu par le journal de la CREUSE:
Extrait:

Tourné pour l’essentiel dans le Limousin, Pauline et François n’a pas bénéficié d’un très gros budget.

« 1,5 millions d’euros seulement, quand le moindre film de Kassovitz nécessite 15 millions d’euros au minimum », précise Renaud Fély.

Dans Pauline et François, les paysages creusois servent de support à une histoire d’amour trouble entre une jeune veuve peu loquace, incarnée par Laura Smet, et un accidenté de la vie, joué par Yannick Rénier (Small World, Welcome).

Peu de dialogues pour ce premier long-métrage, mais des plans lents, qui consacrent le non-dit. Des non-dits qui se transforment malheureusement en non-compris si l’on en croit les spectateurs, car des zones d’ombres demeurent.

 

 

 - Un acteur blogueur a aimé... et indique : un film avec des acteurs formidables et qui sortira dans moins de salles qu'ils n'y a de Starbucks à Paris

http://stephanecusters.blogspot.com/2010/09/mon-avis-pauline-et-francois-la.html

 

 

- Le télégramme n'a pas aimé:

http://letelegramme.com/ig/loisirs/pauline-et-francois-21-09-2010-1056545.php

 

 

- Alors que dans le Parisien, on a droit à une interview people de Laura en guise de promo du film,  Libé n'a pas jugé bon de faire un article sur le film semble-t-il : sur internet, on ne trouve qu'une ligne dans un article sur "les autres films" :

Pour Pauline et François, le cinéaste Renaud Fely dit qu’il voulait «que les personnages palpitent». Laura Smet et Yannick Renier s’aiment sur fond de verdure (pour l’œil) et de Jean-Louis Murat (pour l’ouïe).

 http://next.liberation.fr/cinema/01012291558-autres-films

 

 

Le Monde convoque lui les grands mots:

 

 

"Un village à la campagne. Pauline, employée de banque à la plastique renversante (Laura Smet), vient y commencer une nouvelle vie. Elle s'installe dans une vieille maison de campagne, et sympathise avec son voisin François. Lui aussi est très beau, ça tombe bien. Le courant passe tout de suite. Blessés par la vie tous les deux, ils ne tardent pas à se confier leur secret respectif.

Pauline est une jeune veuve, encore accablée par la mort de son mari. François a tué son frère accidentellement quand il était enfant, et fait l'objet depuis d'un chantage affectif malsain de la part de sa sœur (Léa Drucker, collègue de Pauline à la banque).

Ce premier long métrage de Renaud Fely, ancien assistant de Pialat sur Van Gogh puis de Pierre Salvadori, a beau se passer à la campagne, on s'y sent comme dans un huis clos. Cadenassée par le scénario, la mise en scène cherche son souffle dans de beaux interludes musicaux, qui soulignent, par contraste, la platitude des scènes dialoguées.

Centré sur un processus de résilience que l'amour naissant entre les deux personnages principaux leur permet mutuellement d'accomplir, le film pointe du doigt les méfaits causés par les familles sur les individus.

Que ce soit celle de François, qui lui fait payer chaque jour la mort de son frère, ou celle du mari défunt de Pauline, qui a du mal à accepter qu'elle ne s'enterre pas avec lui.

Pour ce faire, il souligne, chez chacun des personnages secondaires, des comportements d'une mesquinerie écoeurante. Faute de leur consacrer plus d'attention, ces actes définissent les personnages, et projettent une vision passablement aigrie de l'humanité."

http://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/09/21/pauline-et-francois-une-histoire-de-resilience-dans-la-campagne-francaise_1413861_3476.html

 

- Olivier de Bruyn du Point a aimé...  http://www.lepoint.fr/sortir-films/pauline-et-francois-joli-premier-film-21-09-2010-1239025_138.php   comme Gilles BOTINEAU d'excessif : http://www.excessif.com/cinema/critique-pauline-et-francois-6071656-760.html     et aussi Lionel Vicari:  http://www.journalventilo.fr/2010/09/14/pauline-et-francois-france-de-reanud-fely-avec-avec-laura-smet-yannick-renier-lea-drucker%E2%80%A6/ .... même si les 3 ne parlent pas de la BO.

 

 

-  Pauline et François a de la concurrence avec La Laura Smet américaine en face: Julia Roberts,  et un blockbuster français : Hors la loi...    Comme le "webmaster" officiel de JLM le rappelait : hâtez vous d'aller voir le film, et d'écouter sa musique, car  il ne sera peut-être pas visible très longtemps.... sauf au Rio à Clermont! Le film sera à l'affiche un mois...  Les amis clermontois de Jean-Louis Murat pourront s'y retrouver.

http://radio-cinemania.blogspot.com/2010/09/reprise.html

 

 

 

LE LIEN EN PLUS:

 

Longue vie à "Sacha", un nouveau magazine musicale pour parler de la musique en français!! Ah, enfin, un mag pour moi!    Si je le trouve, je vous en reparlerai !

http://www.chartsinfrance.net/actualite/news-70954.html

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #cinéma

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Publié le 19 Septembre 2010

- Pauline et François,  en attendant celle du téléfilm "petite"... 

B.O. belle  ou ho-B.O (cachée, tronçonnée)?

 

D'après le lien défait,  "la musique est plutôt discrète dans le film, 5 ou 6 passages tout au plus".... avec deux chansons.... Déception...  Pourtant, le webmaster du site officiel nous indique :

 

"Tourné dans le Limousin, avec Laura Smet, Yannick Renier et Léa Drucker, les muratiens y retrouveront notamment la poésie de leur auteur préféré… La musique, discrète, au service du film, comme ces notes de guitare acoustique, composées à l’image, joue néanmoins un rôle essentiel grâce aux chansons « Pauline à cheval » et « Les chevreuils »…

 

Les deux critiques ci-dessous vont dans le même sens :

 

 

- Extrait :

Pour ce premier film, Renaud Fély a choisi de ne pas élever la voix, de ne pas dramatiser à outrance, de ne pas chercher le spectaculaire. Le récit avance au rythme de ses personnages qui peu à peu se révèlent, se dévoilent. Partant de caractères et de situations qui paraissent ordinaires sinon banals, le réalisateur introduit au fur et à mesure de la complexité, de l'ambigüité, jusqu'à instaurer un presque suspense quant aux motivations profondes de chacun et quant à l'issue de cette intrigue familiale. Avec une fausse douceur, avec une vraie subtilité, il installe une atmosphère troublante, aidé par la musique de Jean Louis Murat qu'il a eu la bonne idée de choisir pour accompagner des images automnales superbes. Soutenu aussi par une excellente équipe (vraie équipe dans le sens où aucun ne joue les vedettes) de comédiens, qui n'en font jamais trop, qui jouent juste. Justesse, c'est sans doute le mot qui qualifie le mieux cette belle chronique.

http://www.cinemas-utopia.org/bordeaux/index.php?id=1064&mode=film

 

 

 

- une critique négative.... mais très positive pour JEAN-LOUIS : http://www.plan-c.fr/article-critique-pauline-fran-ois-de-renaud-fely-57179183.html

 

Amour de campagne

 

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Une histoire d'amour plate sans être platonique, des problèmes d'argents, pas de vraie mise en scène, Pauline & François ne marquera pas les esprits. Mais contient une jolie bande-son.

 

Annonçons tout de suite la bonne nouvelle de ce film, la bande originale de Jean-Louis Murat prouve à quel point ce musicien est talentueux. Loin d'être un scoop, cette information s'avère pourtant le seuil plaisir coupable d'un premier film français auquel on ne croit jamais vraiment. A savoir Pauline (Laura Smet) toute fraichement installée dans un petit coin de campagne. Prendre du recul, redémarrer quelque chose, même si elle ne le dit pas tout de suite, il paraît évident que cette nouvelle vie est une roue de secours. Elle va vivre auprès d'une famille plus ou moins accueillante. Il y a sa collègue, Catherine (Léa Drucker), mais aussi le frère, accessoirement son voisin. Il s'appelle François et les deux vont se trouver.

 

Un pitch pas forcément des plus intriguant . Et pourtant, cette description du quotidien, avec en filigranes les non-dits de la famille pouvait passionner. Sauf que l'on y croit assez peu. La faute à un embriquement de situations trop niaises, trop auteuristes aussi. Le coup de la balade en pleine nuit à écouter le brame des cerfs en est un parfait exemple. On ne ressent ni allégresse, ni gêne, ni envoutement. Rien. Le couple se construit à petit feu aux rapprochements rarement sensuels, aux mots plats et aux enjeux somme toute mineur.

 

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La vraie question de Pauline & François réside plutôt dans le regard du père dans la réussite sociale. Catherine souffre des soucis d'argent de son couple. Cela régit la première scène, assez intense finalement grâce au jeu du sous-estimé Gilles Cohen (Rois et Reine, De battre mon cœur s'est arrêté). Il est le seul, avec le jeune Yannick Renier à tirer le film vers le haut. Au rayon des qualités, soulignons aussi deux scènes des plus réussies, les deux autour d'une table. D'abord un repas de famille, où tous les enjeux se nouent, s'expriment enfin. A ce moment, Renaud Fély trouve un semblant d'inspiration dans sa trame. A tel point qu'il n'y a presque plus rien à raconter ensuite. Un autre passage, plus court, montre Pauline retourner voir ses anciens beaux-parents. Le temps d'une apparition magnifique d'Anémone et Pauline & François retombe dans un rythme plat. Pourtant, la photographie ne démérite pas. Ni ce principe de prendre son temps. Mais pour aller où ? Fely est d'ailleurs peu à l'aise quand il s'agit de contempler la nature. Par une volonté de naturalisme, elle n'embellit jamais l'écran. Un premier essai bien pauvre, qui pêche surtout sur le manque d'enjeu et de mise en scène. Ce qui fait déjà beaucoup.





-  Mais quelle était le premier film pour lequel jean-louis a travaillé? Un article du 7 octobre 1991 nous le révèle.... Ca m'avait échappé.

 

EXTRAIT : (je mettrais l'article intégraleen ligne  prochainement )

 

Dispersion, d'abord : la première Je n'ai plus que toi, est à l'origine une commande de Luc Besson pour la bande-son d'Atlantis (à laquelle doivent alors participer Sting et Peter Gabriel). Une idée d'avant l'été. Il en a fait une version de 9mn, essentiellement instrumentale, brute et animale : guitares, étable, champ, bourdonnement. Pas vraiment sous-marin, plutôt marécageux : "Vois comme je vis mal / Je n'ai plus que toi, animal" appelle-t-il : "Je regardais désespérément l'extrait que Besson m'avait envoyé.Une vidéo où il n'y avait que des poissons. Je pensais au pauvre plongeur. C'est la seule phrase qui me soit venue. Puis l'idée de lui faire une musique truffée d'éléments. Des bruits de surface pour des images de fond."
Col de la Croix-Morand - col de la croix du mourant - est aussi écrit pour Besson. Les volcans d'Auvergne enneigés renversés dans les abîmes de la grande bleue... "Il avait déjà tout scénarisé en fonction de la chanson. Tout était filmé à 50 centimètres sous le niveau de l'eau... Et, sur le pont musical, une fosse, un à-pic de 100 mètres..."
A l'automne, Besson, perturbé, congédie tout son monde ; les deux chansons en apnée qui ouvrent l'album survivront au plongeon.

 

 

L'ours des steppes avec l'aquatique Besson.... ce fût été étonnant... J'aurais dû rappeler à Jeanne Cherhal cette anecdote, elle nous disait en effet que sa chanson "l'eau"  lui évoquait  Jean-Louis Murat (dixit l'inter-ViOUS et MURAT).

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #cinéma

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